La fintech anglaise Revolut a été évaluée à 5,5 milliards de dollars (G$) ce qui en fait l’une des startups fintechs les plus précieuses d’Europe, et ce, même si elle est toujours déficitaire.
En 2018, Revolut a enregistré des recettes de 58,2 millions de livres (99,4 millions de dollars canadiens), contre 12,8 millions de livres en 2017, révèle Bloomberg. L’entreprise a déclaré une croissance de 380% du nombre de clients actifs quotidiens en comparaison de l’année précédente et elle vise 100 millions de clients dans les cinq prochaines années (alors qu’elle en compte un peu plus de 10 millions aujourd’hui).
Il est intéressant de voir que, malgré le Brexit, la startup compte bien être présente dans toute l’Europe, ce qui prouve l’engouement pour les applications fintechs bancaires. Dans un communiqué, celle-ci a effectivement annoncé que les 500 millions de dollars (M$) qu’elle a réussi à lever lors d’une récente ronde d’investissement lui serviront à développer ses produits et accroître ses opérations bancaires à travers tout le territoire européen.
Revolut prévoit ainsi accorder des prêts aux clients de services bancaires aux particuliers et aux entreprises, étendre ses comptes d’épargne au-delà du Royaume-Uni et améliorer son service à la clientèle.
« Notre objectif est de déployer les opérations bancaires en Europe, d’augmenter le nombre de personnes qui utilisent Revolut pour leurs opérations quotidiennes, et de viser la rentabilité », affirme Nik Storonsky, le directeur général de la fintech, dans ce communiqué.
Un marché concurrentiel
Les sociétés de technologie financière offrant une alternative aux banques traditionnelles évoluent dans un environnement très concurrentiel. Peu de temps avant Revolut, soit en août dernier, c’était la société suédoise de transferts de paiements et de banque Klarna qui avait réussi à faire passer sa valeur post-marginale à 5,5 G$.
Revolut joue maintenant des coudes avec des entreprises comme Monzo et Starling Bank. Pour se distinguer, la fintech a renforcé ses rangs en 2019 en engageant l’ancien directeur financier de la Metro Bank Plc, Dave MacLean, comme directeur financier et en nommant Martin Gilbert, directeur de Standard Life Aberdeen, comme président.
La société compte également ajouter 1 000 employés d’ici la fin de l’année aux 2 000 qu’elle compte actuellement, selon Nik Storonsky.
Le financement porte à 836 millions de dollars le total que Revolut a réuni lors de rondes d’investissement tenues principalement avec l’aide de la société américaine de capital-risque TCV, qui a également investi l’année dernière dans la société londonienne fintech WorldRemit, qui aide les gens à envoyer de l’argent au-delà des frontières.