Même si l’idée d’une récession soulève beaucoup de préoccupations, elle s’avère toutefois nécessaire, selon Rob Lovelace, vice-président du conseil et président de Capital Group qui vient de publier ses Perspectives semestrielles 2022.
« Toute période de croissance soutenue doit être ponctuée d’un repli occasionnel pour équilibrer les choses. Il n’y a rien de plus normal et naturel », affirme-t-il en introduction du rapport.
Même si les marchés évoluent en dents de scie actuellement, les investisseurs ne doivent pas se décourager. Il y aura des opportunités d’investissement attrayantes pour le reste de 2022.
« Le monde a changé, mais les changements recèlent de belles occasions », soutient-il.
Détenir un portefeuille équilibré pouvant résister aux intempéries est un conseil qui s’applique avec encore plus de force en ce moment étant donné que les principales économies du monde sont en fin de cycle. Les investisseurs doivent donc se préparer en conséquence.
Obligations : le beau temps revient
Capital Group prévoit de meilleurs jours à venir pour les obligations qui ont eu la vie dure au début de 2022. Le mois de juin a d’ailleurs été la pire période pour les obligations depuis environ 40 ans.
Cela dit, la stratégie de la Réserve fédérale américaine (Fed) de hausser les taux de façon successive ces derniers mois est en train de générer davantage de rendements et de stimuler de la rentabilité.
« Voilà pourquoi il est primordial à ce stade-ci de bien diversifier ses placements au moyen d’un solide volet d’obligations de base », recommande Capital Group.
Les secteurs où investir d’ici la fin de 2022
La guerre en Ukraine, l’inflation, les risques de récession mondiale… Bien malin celui qui saura prédire l’évolution de la situation économique et géopolitique dans le monde.
Les experts de Capital Group ont donc élaboré quatre scénarios potentiels et, pour chacun, ils ont identifié les secteurs les plus à risque et ceux qui pourraient bénéficier de la situation.
Dans un monde où les facteurs macroéconomiques prennent une importance particulière, les investisseurs devraient investir dans des sociétés qui démontrent une croissance, peu importe l’environnement économique, et qui ont « un rendement élevé des capitaux propres, de faibles coûts des intrants et un pouvoir solide de fixation de prix ».
Si les actions technologiques ont frappé un mur au premier semestre de 2022, les entreprises du secteur de l’infonuagique ont vu leurs revenus augmenter de façon importante. Alphabet, la société mère de Google, enregistre une croissance annualisée sur 4 ans de 48 %. Amazon (37 %) et Microsoft (23 %) performent aussi.
Le secteur minier, longtemps négligé sur les marchés boursiers, devient beaucoup plus attrayant avec la flambée de prix des matières premières.
Les entreprises qui fabriquent des matériaux de base essentiels tels que le fer, le minerai, le cuivre et le nickel devraient donc retenir l’attention des investisseurs compte tenu de leur rôle fondamental dans la nouvelle économie mondiale.
Capital Group a estimé la valeur de marché des cinq plus grosses minières — Anglo American, Glencore, Vale, Rio Tinto et BHP. Combinée, celle-ci s’élève à 529 milliards de dollars et est donc supérieure à celle de Meta Plateforms, la société mère de Facebook, qui 458 milliards de dollars.
Le secteur de la santé reste aussi attrayant en raison du développement de nouveaux médicaments ou d’appareils médicaux.
Selon Capital Group, il faut aussi regarder du côté des « industriels futés », soit les fabricants qui contribuent à la construction de bâtiments plus durables.