Au prise avec une inflation galopante, des sanctions imposantes provenant des États-Unis et une monnaie dont la valeur plonge, la Banque centrale de la République de Turquie a promis de «prendre toutes les mesures nécessaires» afin de répondre à la crise.
Comme premier geste, la banque centrale a augmenté les taux de réserves obligatoires des institutions financières et fournira environ 10 milliards de livres turques (lira).
Depuis le début de l‘année, la monnaie nationale a perdu environ 40 % de sa valeur face à l’euro et au dollar américain.
Par ailleurs, la dévaluation de la lira s’est accélérée dans les deux dernières semaines, quand les États-Unis ont sanctionné deux ministres du gouvernement du président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, par rapport à une crise diplomatique liée à la détention d’un pasteur américain en territoire turque.
Depuis l’annonce des sanctions, le 1 août, la monnaie aurait perdu environ 25 % de sa valeur au début de l’année.
De plus, la crise monétaire s’étant désormais aux devises émergentes, extrêmement dépendantes des capitaux étrangers, ce qui pourrait affecter les économies russes, d’Argentine ou Sud-Africaine, par exemple.