Selon Jason Goldlist, chef du marketing chez Wealthsimple, ce nouveau service pourrait permettre aux conseillers de servir des clients qui n’atteignent pas le niveau d’actif minimum nécessaire à l’ouverture d’un compte chez eux. Ces clients pourraient éventuellement devenir des « clients réguliers » après avoir passé quelques années à épargner en utilisant les services du conseiller-robot.
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« Les conseillers peuvent offrir cette solution aux plus petits clients et se concentrer sur leurs services à valeur ajoutée pour la partie principale de leur clientèle, suggère-t-il. On évite ainsi d’avoir des charges administratives importantes pour des petits comptes.»
La plateforme consiste en un tableau de bord d’où les conseillers peuvent envoyer des invitations à leurs clients. La construction du portefeuille se fera par la suite sur Wealthsimple, mais le conseiller aura accès au compte de son client afin de pouvoir suivre la progression du portefeuille de son client. Ce dernier aura aussi accès, à travers la plateforme, aux coordonnées du conseiller afin de pouvoir le contacter en cas de besoin.
« C’est un service qui change la donne dans l’industrie, note Jason Goldlist. Les conseillers rencontrent souvent des petits clients et, au lieu de les refuser en raison des charges nécessaires au maintien d’un compte, ils pourront maintenant les accepter.»
Le service est présentement testé par une cinquantaine de conseillers à travers le pays et devrait être lancé en mai. Il sera offert à tous les conseillers et les cabinets intéressés, bien que, comme le rappelle Jason Goldlist, la plateforme suivra la philosophie d’investissement plus passive de Wealthsimple.
Rappelons que les investisseurs utilisant Wealthsimple peuvent seulement investir dans des fonds négociés en Bourse (FNB), comme c’est le cas dans la plupart des conseillers-robots, bien que certains offrent la possibilité d’investir dans des fonds communs de placement (FCP).
Avec le lancement de cette plateforme, Wealthsimple tente d’adopter une approche collaborative avec l’industrie. Cette approche est à l’opposée de ce qui se passe dans l’industrie des conseillers-robots aux États-Unis où la compétition est très forte, ajoute Jason Goldlist: « Nous voulons travailler avec les conseillers et les aider à développer leurs affaires.»