«Nous avons eu de beaux rendements depuis quelques années, avec une volatilité très contrôlée. Alors, pourquoi ne pas se protéger un petit peu ?»
Francis Sabourin utilise donc certains fonds communs de placement comme outils spécialisés pour réduire la volatilité des portefeuilles tout en obtenant un certain rendement.
1. Fonds de rendement à prime Dynamique (série F)
Créé en octobre 2013, ce fonds vise à offrir un niveau élevé de revenus, à accroître le capital à long terme et à préserver l’actif. Les primes payables sur les options génèrent la plus grande partie des revenus. Cette catégorie d’actif affiche habituellement une corrélation faible avec les obligations et les taux d’intérêt, ce qui procure une diversification au fonds.
«C’est le premier fonds de rendement à prime de Dynamique, et bien que ce ne soit pas un fonds alternatif, nous le considérons comme tel. Puisqu’il génère un revenu quand même intéressant, nous l’utilisons à la fois dans des portefeuilles très conserveurs et dans des portefeuilles très dynamiques», mentionne Francis Sabourin.
L’équipe de gestion, dont font partie John Harris et Oscar Belaiche, utilise l’analyse fondamentale pour sélectionner les titres.
«Oscar Belaiche a une approche très prudente. Il apporte une diversification que je ne pourrais pas obtenir, entre autres dans un portefeuille d’obligations, car il amène une corrélation négative», explique Francis Sabourin.
Le fonds comptait 128 titres en portefeuille au 31 mai 2015. Becton, Dickinson and Company, Danaher Corporation et Citigroup figurent parmi ses principaux titres. À cette date, les soins de santé (28,8 %), la consommation discrétionnaire (18,8 %) et les services financiers (12,5 %) étaient les principaux secteurs du fonds. Les États-Unis (80,1 %) étaient le principal pays représenté.
Le fonds affiche un rendement de 19,7 % depuis un an (au 31 mai 2015) et de 16,5 % depuis sa création. L’actif du fonds s’élève à 617,5 M$, et le ratio des frais de gestion (RFG) s’établit à 1,21 %.
2. Portefeuille de croissance maximum Tacticiel Invesco (série F)
Ce fonds créé en mai 2005 mise sur un ensemble diversifié de fonds qui investissent principalement dans des actions ordinaires et dans d’autres titres de capitaux propres. L’utilisation de dérivés permet de couvrir de façon passive environ la moitié du risque de change auquel le fonds est exposé.
«Les portefeuilles de la gamme Tacticiel Invesco sont gérés selon trois scénarios économiques : récession, croissance inflationniste, et croissance non inflationniste. Chaque mois, les gestionnaires déterminent le scénario adéquat, ce qui peut se traduire par une combinaison telle que 50 % récession et 50 % croissance inflationniste», précise Francis Sabourin.
«La gestion du fonds est très tactique et vise à bâtir les portefeuilles davantage en fonction du risque que du potentiel de rendement. Ce ne sont pas des portefeuilles qui performeront bien dans des marchés très haussiers, mais dans des marchés baissiers, ce seront des premiers de classe», ajoute le portefeuilliste, qui l’utilise depuis près de trois ans.
L’actif est composé principalement d’actions internationales (32,5 %), d’actions canadiennes (30,2 %) et d’actions américaines (22,8 %) (au 31 mai 2015 selon Morningstar Canada). Les principaux placements en portefeuille sont le Fonds Trimark canadien (11,9 %), le Fonds d’excellence canadien de croissance Invesco (10,2 %), le Fonds d’actions Pur Canada Invesco (10 %) et le Fonds de sociétés américaines Trimark (6,3 %).
L’actif du fonds s’établit à 135,9 M$ (au 31 mai 2015). Selon Morningstar, la série F affiche un rendement annualisé de 13,3 % sur 3 ans, de 10,1 % sur 5 ans, et de 4,9 % sur 10 ans (au 26 juin 2015). Le RFG est de 1,05 %.
3. Catégorie secteurs américains Dynamique (série F)
Créé il y a moins d’un an, en octobre 2014, ce fonds est géré par Myles Zyblock, qui était stratège en chef chez RBC Marchés des Capitaux jusqu’en 2013.
«Il s’agit d’un portefeuille qui sort de l’ordinaire. Sa répartition tactique lui permet de participer au marché des actions lorsque les Bourses ont le vent dans les voiles, et de protéger le capital quand le marché pique du nez», explique Francis Sabourin.
«Myles Zyblock est bien connu dans le milieu de la gestion de portefeuille, car il a traversé haut la main la crise de 2008-2009. Son approche, basée sur des règles, nous offre une flexibilité que bien des gestionnaires ne nous donnent pas», analyse Francis Sabourin.
Le fonds utilise un modèle exclusif consistant à investir dans un portefeuille concentré de trois à cinq fonds inscrits en Bourse qui reproduit les secteurs du S&P 500 GICS (Global Industry Classification Standard) dotés des perspectives les plus prometteuses sur 9 à 12 mois.
«Le portefeuille n’investit jamais dans moins de trois fonds, et le cas échéant, l’actif peut être placé dans des titres à revenu fixe ou consister uniquement en liquidités, ce qui en fait un portefeuille très tactique dans le marché américain», ajoute Francis Sabourin.
Au 31 mai 2015, l’actif net s’établissait à 135,5 M$ et était investi dans cinq titres en actions ordinaires américaines. Il est réparti de façon assez égale dans cinq secteurs, soit les soins de santé, les services financiers, la consommation discrétionnaire, la consommation de base et les technologies de l’information. Le ratio de frais de gestion est de 0,70 %.