Alors que Fiera Capital mise sur la décentralisation, Maxime Ménard est nommé au poste de président et chef de la direction, Fiera Canada, la plus importante division chez Fiera, et Gestion privée mondiale.
Après 20 ans à Jarislowsky Fraser, Maxime Ménard a décidé de quitter la firme à l’automne. « J’avais amené Jarislowsky où je pense qu’elle devait être en termes de positionnement avec la qualité de l’équipe et l’intégration à l’intérieur de la Banque Scotia, confie-t-il en entrevue avec Finance et Investissement. Je cherchais un nouveau défi à l’intérieur d’une nouvelle organisation entrepreneuriale. »
Un timing parfait pour Jean-Guy Desjardins, l’actuel président du Conseil et chef mondial de la direction qui cherchait justement un candidat pour diriger la division canadienne de Fiera Capital.
« Maxime et moi, on s’est croisé il y a environ deux ans dans un contexte d’affaires. Alors que je cherchais quelqu’un pour prendre la direction générale de notre opération canadienne j’ai pensé à lui. Je l’ai approché de façon très superficielle et sa réaction a été d’exprimer une ouverture que je ne connaissais pas », affirme l’actuel président du Conseil et chef mondial de la direction qui estime que le hasard fait ainsi bien les choses.
Pour Maxime Ménard, ce nouveau poste allait de soi dans l’évolution de sa carrière. « Pour moi, c’était une belle opportunité. Fiera Capital a une offre de service plus grande et diversifiée que Jarislowsky Fraser. C’est une organisation avec 160 milliards de dollars d’actifs sous gestion donc c’est une plus grande organisation que celle où j’étais avec une présence plus globale », explique-t-il.
En acceptant ce poste, il devient le président et chef de la direction de la plus importante des quatre divisions de Fiera, puisque la division canadienne compte 321 employés et représente 65 % des actifs sous gestion de l’entreprise. Tout un défi!
Mais Jean-Guy Desjardins estime que Maxime Ménard est la personne idéale pour assumer cette responsabilité. « La carrière exceptionnelle de Maxime témoigne de sa capacité à jouer un rôle de leadership stratégique pour stimuler le rendement et rester à l’affût des tendances du marché, ainsi qu’à établir des relations fructueuses avec la clientèle », affirme-t-il ainsi.
Décentraliser pour être plus proche des clients
Ce nouveau poste arrive à un tournant de l’organisation. Celui-ci existait à l’époque, mais avait été restructuré sous la direction générale de l’ancien CEO. Allant à l’opposé de son prédécesseur, Jean-Guy Desjardins a décidé de changer de structure organisationnelle, et ce dès le début de 2024 en re-décentralisant l’organisation. Il a ainsi créé quatre régions géographiques : l’Europe et le Moyen-Orient, l’Asie, les États-Unis et le Canada.
Chaque région a son propre présent chef de la direction qui a l’entière responsabilité de la gestion, des budgets et des résultats de cette division. La raison de ce changement est très simple, être plus proche des clients et surtout avoir la part de marché qui reviendrait « légitimement » à l’organisation si l’on tient compte qu’elle possède « l’une des meilleures plateforme au Canada et même à l’échelle mondiale, particulièrement dans le secteur des stratégies de marché privé ».
« Plutôt que d’avoir une structure centralisée où les gens qui sont à Londres vont avoir une relation directe avec une personne qui est à Boston, maintenant ce sont des unités autonomes qui ont la responsabilité totale de leur organisation et qui sont complètement responsables des résultats qui sont générés par rapport aux budgets qui sont développés conjointement avec le bureau chef. Décentraliser l’organisation implique qu’on a maintenant des gens qui sont mariés à l’intérieur de leur marché. Ils vivent dans leur marché dans lequel ils opèrent, ont la culture de celui-ci et en font partie intégrante », détaille Jean-Guy Desjardins.
Des plans d’avenir?
Cette question est un peu rapide pour Maxime Ménard qui vient à peine de terminer sa première journée. Mais celui-ci estime tout de même que le « contexte de régionalisation va aider à être plus proche des clients sur une base de service ce qui donnera des opportunités pour faire de la vente croisée avec des produits existants à l’intérieur de l’organisation, mais aussi en termes de développement d’entreprise. Cela permettra également d’être plus présent à l’intérieur, au niveau de la communauté des consultants et au niveau des fondations ».
En bref, l’idée est de préserver les acquis pour ensuite se concentrer pour augmenter les parts de marché et la reconnaissance de la marque dans les marchés « pour que les gens soient au courant de ce qui est disponible à l’intérieur de Fiera », explique-t-il.
Il termine en assurant être « ravi d’assumer ce nouveau rôle et de [se] joindre à l’équipe performante et dévouée de Fiera Capital ».
« J’y vois une formidable occasion de contribuer à l’expansion de la firme, en tirant parti de notre plateforme de placement de premier plan, continue-t-il. Notre capacité à constituer des portefeuilles diversifiés comportant un éventail de stratégies sur les marchés publics et privés représente un avantage unique et hautement compétitif au sein de notre secteur d’activité. Nous pourrons accroître considérablement nos revenus et avoir une incidence durable au sein du marché canadien. »