Conseiller en région : l'Estrie

Il s’agit du deuxième volet d’une série de portraits des régions du Québec. Finance et Investissement vous présente la région et un portrait type de la clientèle qui s’y trouve.

Portrait régional

La région de l’Estrie couvre plus de 10 000 km2 et compte plus de 300 000 habitants. Elle possède une frontière commune avec les Etats-Unis au sud.

L’Estrie comprend sept municipalités régionales de comté (MRC), mais plus de la moitié de la population habite la Ville de Sherbrooke. Région dont l’économie était principalement basée sur les biens manufacturiers dans les années 80, elle possède maintenant un secteur des services très fort.

Pour l’année 2012, les industries de services représentaient 7,4 milliards de dollars (G$) sur les 10,6 G$ qui composaient le produit intérieur brut (PIB) aux prix de base de la région. L’industrie des services financiers est la plus importante du secteur des services, avec 1,7 G$ du PIB total de l’Estrie en 2012.

En ce qui a trait au portrait de la clientèle, la région offre une diversité particulière.
« La clientèle typique est formée de beaucoup d’hommes et de femmes d’affaires, de famille et de fonctionnaires en raison des universités présentes sur le territoires », souligne James McMahon, président pour le Québec de Groupe Financier Horizons. Avec une forte tendance rurale, la région de l’Estrie possède une importante quantité de travailleurs autonomes.

Leurs besoins diffèrent par rapport aux employés de la ville.

« Ils ont rarement une assurance collective et les besoins en assurance invalidité deviennent à ce moment-là plus importants », explique Sylvain Beauséjour, vice-président et co-fondateur du cabinet Croissance capital, basée à Sherbrooke.

La Ville de Sherbrooke a misé les industries des biotechnologies, des transports et du savoir il y a quelques années. Bombardier, un bon employeur de la région, et les deux universités, l’Université de Sherbrooke et Bishop, attirent de nombreux entrepreneurs en Estrie.

À la recherche des clients

Le secret pour bien réussir en Estrie réside dans votre capacité à obtenir des références. Selon James McMahon : « Les gens ne font pas la ligne pour venir nous voir. Pour développer de nouveaux marchés, il faut être en mesure d’obtenir des références et de faire de la prospection ».

En d’autres mots, il veut se faire connaître de la région. Une fois que vous êtes connu, les gens peuvent s’associer à vous et vous feront confiance.

« Le sentiment d’appartenance des gens s’observent fortement dans une plus petite ville. Plus on va vers les territoires ruraux, plus ce sentiment est fort »,  dit Sylvain Beauséjour.

Occasions pour jeune conseiller

La clientèle vieillit et les conseillers n’y échappent pas. Les jeunes conseillers tardent à venir dans la région. Pourtant, les occasions d’affaires sont présentes dans la région.

« Il y a beaucoup de potentiel pour un jeune conseiller qui voudrait faire des affaires dans la région. Plusieurs conseillers séniors quitteront d’ici cinq ans », indique James McMahon.

La qualité de vie et le coût de la vie moins cher que dans les grandes villes, sont des raisons qui, selon les interviewés, justifient le fait de venir s’établir dans la région de l’Estrie.

Le prochain portrait régional portera sur la région de l’Outaouais.

Statistiques intéressantes sur lEstrie
Population : 318 400 (2013)
Taux de chômage : 6,2 % (août 2014)
Revenu disponible des ménages par habitants : 24 050 $ (2012)

PHOTO : LENNOXVILLE, JACQUES LAMARCHE