Les bouleversements technologiques et le travail à distance ont transformé l’ensemble des industries, obligeant les travailleurs à s’adapter ou à risquer de prendre du retard. Le secteur de l’investissement ne fait pas exception, et les professionnels de la finance s’interrogent sur les nouvelles compétences qu’ils doivent acquérir pour réussir, comme le souligne le quatrième rapport du CFA Institute sur l’avenir du travail dans ce secteur.
Le dernier rapport est basé sur une enquête menée en novembre dernier auprès des membres du CFA Institute dans le monde entier.
Plus d’un tiers des personnes interrogées pensent que leur rôle sera sensiblement différent dans cinq à dix ans, le plus grand facteur de perturbation étant les nouvelles méthodes d’analyse telles que l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique – cité par 71 % des répondants. Viennent ensuite l’importance accrue accordée à la durabilité et l’évolution des exigences réglementaires (toutes deux citées par 51 % des sondés).
En conséquence, les répondants ont déclaré qu’ils étaient particulièrement intéressés à développer leurs connaissances dans des domaines tels que l’IA et la durabilité.
Compte tenu de l’essor du travail hybride, le rapport indique que les compétences importantes à développer sont la gestion efficace du temps et la capacité à influencer, persuader et négocier. Il note également que le travail hybride bouleverse les rôles dans l’industrie.
Par exemple, « les professionnels en contact avec la clientèle devront réévaluer leurs attentes en matière de service à la clientèle, étant donné que le modèle de travail hybride offre davantage d’options de communication et de possibilités pour les entreprises de se différencier », indique le rapport.
Dans l’ensemble, ce dernier a identifié quatre types de compétences nécessaires à la réussite professionnelle :
- les compétences techniques,
- les compétences générales,
- les compétences en matière de leadership
- et les compétences en forme de « T ».
L’intelligence artificielle et le savoir-faire en matière de communication sont des exemples de compétences techniques et non techniques, respectivement. Selon le rapport, les compétences en matière de leadership comprennent la capacité à formuler une vision de la mission et à insuffler une culture éthique.
Les compétences en forme de T sont une combinaison de connaissances approfondies dans un seul domaine et de connaissances plus larges dans d’autres domaines, ainsi que la capacité de les relier.
« Les personnes ayant des compétences en forme de T sont particulièrement utiles aux organisations en raison de leur capacité à poser les bonnes questions dans le bon contexte », indique le rapport.
L’institut a mis au défi les professionnels de la finance de continuer à renforcer leurs compétences et à accroître leurs connaissances.
« Un secteur de l’investissement qui donne la priorité aux compétences, à l’éthique et à l’adaptabilité sera bien placé pour prospérer aujourd’hui et à l’avenir », conclut-il.