Après avoir perdu 350 représentants en 2021, soit 2 % de ses conseillers, pour atteindre 1 791, Edward Jones reprend sa politique d’embauches, bien décidée à atteindre son objectif de 20 000 employés fixés en 2015, rapporte Financial Planning.
À l’époque, la firme comptait atteindre ce chiffre en 2020 et ainsi dépasser les 1 000 milliards de dollars (G$) d’actifs de clients. Si le premier objectif n’a pas encore été atteint, le second l’a été en 2017, selon les rapports annuels de la firme. Alors qu’en 2021, l’objectif des 20 000 conseillers en prenait un coup, les actifs des clients pris en charge ont bondi de 18% par rapport à l’année précédente pour atteindre 1,78 trillion de dollars.
La maison de courtage n’a toutefois pas perdu de vue son objectif de 20 000 conseillers. Elle a perdu du terrain après un gel de l’embauche des stagiaires et un changement dans la stratégie de recrutement et de développement des conseillers pendant la pandémie, mais les embauches reprennent dès cette année.
« En réponse à la pandémie de COVID-19, le cabinet a mis en œuvre des mesures visant à optimiser les ressources du cabinet et à contrôler les coûts, y compris une pause temporaire sur le recrutement de conseillers financiers non agréés au cours de 2020 », selon leur porte-parole Regina Deluca-Imral.
La société Edward Jones compte ainsi embaucher environ 1 500 conseillers en 2022.
« Le cabinet reste engagé dans la croissance des conseillers pour continuer à servir les clients actuels et futurs et créer un impact positif dans nos communautés en recrutant à la fois des conseillers expérimentés et des candidats non licenciés dans les périodes futures », précise la porte-parole.
Parmi ces embauches, il y a fort à parier que nombre de candidats seront issus de la diversité ou seront des femmes. La société a ainsi commencé à publier des données démographiques limitées sur leurs conseillers et autres employés et la firme a partagé ses objectifs pour 2025. Edward Jones qui compte au moins 22 % de femmes parmi ses conseillers et 9 % de personnes de couleurs espère atteindre 30 % de femmes et 15 % de personnes de couleurs d’ici trois ans.
À noter toutefois que récemment, d’anciens courtiers ainsi que des employés actuels de la firme ont intenté une action collective potentielle devant le tribunal fédéral de Saint-Louis, alléguant que la société continue de faire preuve de discrimination à l’égard des femmes et des minorités lors de l’attribution des comptes clients. La firme nie les allégations.
De même l’an passé, des ex-conseillers issus de la diversité avaient soulevé des problèmes analogues dans une précédente action en justice qui s’est terminée par un règlement majeur, soit 34 M$, dans lequel Edward Jones s’est engagé à modifier ses politiques.