Quarante pour cent des baby-boomers interrogés avouent avoir hébergé leurs enfants adultes à la maison sans exiger de loyer, 30 % avoir financé de grosses dépenses comme l’achat d’une nouvelle voiture ou d’un ordinateur, 23 % avoir aidé leurs enfants à régler des dépenses mensuelles comme l’épicerie ou le loyer alors que 20 % disent avoir contribué au remboursement du solde de carte de crédit ou d’autres dettes de leurs enfants.

« De nos jours, le taux de chômage élevé chez les jeunes, la hausse des frais liés aux études postsecondaires et le prix élevé des propriétés font que plus de jeunes personnes sont susceptibles de dépendre financièrement de leurs parents assez longtemps après avoir atteint l’âge adulte », explique Simon Leclerc, directeur de succursale à TD Canada Trust.

Fait étonnant, 56 % des parents québécois avouent verser à leurs enfants adultes, qui ne sont plus aux études, une aide financière de 100 à 300 dollars par mois. De plus, 14 % des parents ont aidé leurs enfants à amasser une mise de fonds pour l’achat de leur première maison.

Selon Simon Leclerc, le rôle du conseiller financier est de s’assurer que le client ne mette pas son épargne à risque s’il souhaite aider financièrement ses enfants: « Les membres de la génération Y ont des dizaines d’années devant eux pour travailler et amasser de l’argent, mais ce n’est pas le cas pour les baby-boomers. Si les parents ne peuvent pas subvenir à leurs propres besoins à la retraite, ils risquent alors de transférer un fardeau financier sur les épaules de leurs enfants. »

Toutefois, il est certain que, surtout en matière immobilière, l’aide d’un parent peut s’avérer précieuse. Si un enfant a économisé une mise de fonds importante et démontré par le fait même qu’il était assez responsable pour contracter un prêt hypothécaire, le parent ne devrait pas hésiter à l’aider.

«L’apport financier supplémentaire d’un parent à une mise de fonds peut permettre à l’enfant d’économiser des milliers de dollars à long terme », indique Simon Leclerc.