« Je constate que les défis que je fais ont une influence positive sur mes clients, les gens que je rencontre et sur mes collègues », souligne André Buteau, planificateur financier pour la Financière liberté 55 et ayant complété plusieurs triathlons Ironman.
Lorsqu’une personne réalise ses passions, elle va inévitablement rencontrer des personnes qui les partagent. Alors, souvent indirectement et sans le faire dans une perspective de développement des affaires, le conseiller se retrouve dans un milieu où il peut parler de sa profession et de sa pratique.
« Avec la course à pied, il arrive qu’on ait à courir longtemps et sur de longues distances. De mon côté, il m’arrive fréquemment de croiser des chefs d’entreprises, des médecins ou des informaticiens. Il s’agit d’une clientèle très intéressante », illustre Sébastien St-Hilaire, conseiller en placement pour Valeurs mobilières Desjardins et ultramarathoniens.
Cette clientèle unique avec qui le conseiller partage des passions communes peut déboucher sur un partenariat.
«Je ne le fais pas par intérêt personnel, mais bien par passion. Cependant, au fil des années, tu connais de plus en plus de personnes qui font différents défis avec qui tu discutes. J’ai des amis triathloniens de longue date qui sont devenus des clients », explique André Buteau.
Si le conseiller fait ce genre de défis, il peut envoyer un récit de ces exploits à des clients, ou même des clients potentiels. Cette action pourrait déboucher sur des opportunités et peut même aider les clients à se mettre en forme.
Bon pour le moral de l’équipe
Non seulement les efforts physiques mis dans les sports peuvent augmenter le volume d’affaire des conseillers, mais elles peuvent également améliorer les performances d’une équipe.
« Les défis en équipe permettent de développer des habitudes de performances avec des collègues », soutient Sébastien St-Hilaire.
Il en sait quelque chose puisque son équipe de sept personnes a participé l’année dernière au défi de course entre Montréal et New York. Il s’agit d’un programme de 16 semaines, comprenant un défi préparatoire et un défi final. Le défi final est l’équivalent d’une course à relais où chaque participant court l’équivalent de marathons en trois jours sur des relais de 10 kilomètres.
« Quelques-uns ont perdu de 20 à 30 livres durant le processus et certains ont arrêté de fumer. D’autres, qui n’avaient jamais dépassé un 5 km, l’ont complété haut la main », ajoute-t-il.
Pour ce genre de défi collectif, les bénéfices sont multiples. Il est possible d’améliorer le lien d’appartenance à l’équipe et le présentéisme. On observe également une diminution du taux de stress ainsi qu’un bénéfice sur la santé mentale et la santé professionnelle.
Un défi aussi engageant peut aussi faire ressortir les comportements dysfonctionnels ou les gens qui ne correspondent pas aux valeurs de l’équipe.
C’est en se dépassant qu’on apprend à mieux se connaitre.