Dans son billet mensuel de septembre, Ian C. W. Russell identifie trois éléments composant l’avantage concurrentiel des sociétés de courtage indépendantes : « une stratégie de créneaux de marché précis; une solide performance des marchés de détail qui gonfle le chiffre d’affaires des sociétés de détail et qui stimule les activités de placement des sociétés axées sur les services institutionnels; l’utilisation des technologies émergentes pour revamper les services au détail, tels les placements à l’aide de robots investisseurs, et pour diminuer les frais d’exploitation ».

Un coup de barre s’impose, selon Ian C. W. Russell, puisque les sociétés indépendantes ont perdu du terrain aux mains des sociétés intégrées de plein exercice au cours des cinq dernières années, à la fois sur le plan de la croissance du chiffre d’affaires et de la croissance des bénéfices.

Ainsi, le chiffre d’affaires moyen global des sociétés intégrées a augmenté de près de 34 % au cours des trois dernières années par rapport à la période 2007-2009, en comparaison d’une augmentation de 1 % pour les sociétés indépendantes au cours des mêmes périodes. De même, les bénéfices d’exploitation des sociétés intégrées ont augmenté en moyenne de 21 % par rapport à la période 2007-2009, alors que les bénéfices d’exploitation des sociétés indépendantes ont baissé de 34 %, selon les ACCVM.

Les sociétés intégrées de plein exercice seraient parvenues à s’imposer face aux sociétés indépendantes en profitant de la grande diversité de leurs activités commerciales qui comprennent des services bancaires d’investissement et des services de courtage, ainsi que des activités de détail, et ainsi tirer parti du changement des activités commerciales survenus dans le secteur des valeurs mobilières, de l’agitation des marchés financiers, ainsi que de la montée en puissance de la technologique, nourrie par la forte demande de services de gestion de patrimoine, et ainsi, analyse Ian C. W. Russell.

Puisqu’à court terme, les conditions commerciales actuelles devraient demeurer les mêmes, quelles actions sociétés indépendantes doivent-elles prendre ? À la lumière de récentes données sur la performance des sociétés de courtage, Ian C. W. Russell est d’avis que le succès commercial des sociétés de détail indépendantes et des sociétés institutionnelles indépendantes dépendra : « du maintien d’une stratégie bien établie, souvent axée sur les occasions d’affaires d’un créneau de marché; de la souplesse et de l’adaptabilité à modifier le modèle d’affaires en fonction de la conjoncture, notamment les changements dans les demandes des clients et la vive concurrence; de la capacité de se servir de la technologie ».