Afin d’être pertinents aujourd’hui, les conseillers se voient de plus en plus amenés à offrir des conseils en matière de gestion de trésorerie, de produits bancaires et de prêts, relève un article du Financial Planning.
« L’avenir du conseil va au-delà de la gestion des investissements. Il s’agit de se concentrer sur l’endettement et l’épargne en tant qu’éléments de la vie financière. Les banques sont aujourd’hui en bien meilleure position que les conseillers pour embrasser toute l’histoire de la vie financière », affirme Anton Honikman, PDG de MyVest, une société de logiciels de gestion de patrimoine numérique d’entreprise au Financial Planning.
Les conseillers de grandes firmes et les acteurs dans le domaine numérique ont déjà commencé à adopter des services tout intégrés. Ils investissent dans des plateformes intégrées de gestion de patrimoine, en déployant des produits bancaires et en adoptant l’apprentissage automatique et les grandes données. Les petites entreprises sont plus frileuses à se lancer, toutefois ignorer cette tendance serait comme nier les désirs actuels des clients, selon Financial Planning.
Ouverts à la banque numérique
Si les clients mettent du temps à s’adapter aux conseillers-robots, car ils ont peur de confier leurs investissements à une plateforme, ils sont moins hésitants lorsqu’il s’agit de banque numérique.
Plus de la moitié (58 %) des Américains envisageraient d’effectuer des opérations bancaires auprès d’entreprises technologiques n’ayant aucune expérience dans le domaine des services financiers, selon une étude du Centre pour l’avenir numérique de l’USC Annenberg.
Il faut noter que les taux d’intérêt annuels ne sont pas comparables. Pour les comptes en ligne, ils frisent les 2 %, alors que dans les comptes d’épargne traditionnels, le taux moyen est inférieur à 0,09 %. Certaines banques tentent de soutenir la compétition et proposent des comptes d’épargne à rendement plus élevé, mais elles sont toutefois soumises à certaines restrictions.
Pour les conseillers, proposer ce type de services pourrait s’avérer être une nécessité dans le futur. Cela leur permettrait de suivre les tendances actuelles plus aisément. Le regroupement de produits financiers sur les plateformes de conseil en ligne suit la même logique que de réduire les frais de gestion et de fixer les commissions sur les transactions à un niveau proche de zéro. De plus, ces plateformes sont encore gérées par un personnel humain et peuvent agir au nom du client.
« Pour mes clients, nous avons déjà vu le changement, témoigne Pamela Capalad, CFP et fondatrice de la société de planification financière Brunch & Budget, basée à New York. Cela va affecter mon entreprise. »
Elle-même ne fait pas payer à ses clients de frais sur les actifs, donc dans son cas, plus ses clients ont d’options bancaires et d’investissement par l’intermédiaire de sociétés tierces, mieux c’est.
Difficiles de passer à côté
Il semble maintenant essentiel d’élargir la pratique pour inclure le conseil en détail sur la gestion de trésorerie, les produits bancaires et les prêts. À long terme, les indépendants devront également faire face à des plateformes qui réduisent les marges avec des offres tout-en-un à bas prix, présentant la gestion de patrimoine presque comme un produit de détail à grande échelle.
« La plupart des entreprises se ressemblent de plus en plus. Ce que les gens obtiennent des conseillers, c’est une relation, mais cela pourrait ne plus suffire. Ce qu’ils veulent vraiment, ce sont des informations sur leur vie financière qu’ils ne peuvent obtenir nulle part ailleurs », note Anton Honikman.
Désormais pour rassembler des informations complètes sur la vie financière d’un client, il faudra passer par l’analyse des transactions sur son compte bancaire.
« Il va être difficile de rester seulement un planificateur financier ou un gestionnaire d’actifs », dit Jacqueline Ko Matthews, PDG de la société de logiciels de planification Investment POD.