Questionnées par l’ancienne présidente du Mouvement Desjardins et président du conseil d’administration d’Investissement Québec, Monique F. Leroux, sur ce qui avait changé dans la gestion d’actifs depuis 2008, les trois panélistes ont soutenu que les investisseurs ne voient plus le monde des placements de la même manière.
« Les investisseurs ont changé la façon de voir leur portefeuille comme étant deux classes d’actifs, soient des revenus fixes et des actions 60/40, des portefeuilles standards, les mêmes pour tout le monde », a dit Sophie Leblanc, chef des placements et trésorière pour l’Université McGill.
En dix ans, les législateurs ainsi que les régulateurs ont pris des mesures pour contrôler davantage le marché et certains de ses segments.
Anik Lanthier, première vice-présidente, marchés publics et stratégies de rendement absolu pour Investissements PSP a soutenu que l’augmentation massive de la réglementation a eu un effet important sur les activités financières.
«Le plus grand changement [à la crise] est possiblement la réglementation des banques qui a fait en sorte qu’on a transféré beaucoup d’activités vers les zones non réglementées comme les fonds de pension», a-t-elle souligné.
Même son de cloche de la part de la présidente-directrice générale pour la division des investissements du CN, Marlene Puffer, qui a identifié les changements importants et le resserrement des règles auprès du marché immobilier, comme un des plus importants changements à la suite de la crise de 2008.
Sophie Leblanc a également souligné que depuis l’approche des gestionnaires de portefeuilles est davantage basées sur les objectifs des clients – institutionnels ou privés – que d’avoir des portefeuilles moyens balancés.
« C’est tout un rethinking »