« Notre vision, c’est que le prix du baril de pétrole va remonter entre 40 et 45 $ cette année, indique-t-il. Bien que l’Iran va mettre beaucoup de barils additionnels sur le marché, il y a beaucoup d’entreprises qui ont réduit leur budget d’exploration. Elles ont arrêté leurs activités et l’offre s’en trouvera réduite sur le marché.»
Selon lui, en dehors de pays comme la Russie ou de régions comme l’Afrique où les coûts de production sont très bas, l’exploitation du pétrole n’est plus rentable dans beaucoup d’endroits du monde.
« Tant que le baril ne remontera pas au moins en haut de 35 $ ou 40 $, l’offre va être réduite alors que la demande continue d’être grande puisque les économies mondiales continuent de fonctionner. De plus, un pétrole peu cher est bon pour l’économie américaine en général », explique Jacques Maurice.
Il ne s’inquiète d’ailleurs pas outre mesure du ralentissement chinois: « Que la Chine connaisse une croissance de 5 ou 6 % au lieu de 7 ou de 8 %, je crois qu’on peut gérer ça.»
Les banques canadiennes, encore les banques canadiennes
Avec les chutes de marché récentes, c’est le bon moment pour ajouter des banques canadiennes à son portefeuille, suggère Jacques Maurice.
« Les banques ne sont pas chères, en général, et ça ne prendra pas beaucoup de temps avant que le marché récupère ses pertes du début de l’année. Je crois que, présentement, c’est une occasion en or d’acheter des banques et des actions en général, surtout les titres non cycliques », soutient-il.
Il indique d’ailleurs avoir une préférence pour les titres d’entreprises ayant une part importante de leurs affaires aux États-Unis, comme Couche-Tard ou Gildan, ou des banques très présentes de ce côté de la frontière, comme la Banque TD par exemple.
« Les gens sont nerveux devant les pertes de valeur, mais en général je sais que ce sont les investisseurs calmes qui réussissent toujours mieux que les autres », conclut-il.