C’est du moins la conclusion à laquelle mènent les résultats de l’étude « Behavioural Economics Applied to Enhance Disclosure Practices and Investor Outcomes », réalisée en collaboration avec BEworks, une firme spécialisée dans l’application de l’économie comportementale.
« Dans cette étude, nous avons appris qu’il existe des obstacles à la compréhension de l’information financière et que des changements relativement mineurs dans le langage et les graphiques utilisés peuvent avoir des effets importants et positifs sur la compréhension et la confiance des investisseurs, a affirmé Paul Bourque, président et chef de la direction de l’IFIC. Nous chercherons à mettre à profit cette étude, notamment en faisant en sorte que les recommandations et les pratiques comportementales exemplaires qui y sont contenues débouchent sur des outils pratiques pour le secteur. »
L’IFIC a entrepris cette étude afin de déterminer comment les principes de l’économie comportementale pourraient améliorer la compréhension de l’information fournie aux investisseurs. Ainsi, BEwork a mené des entrevues avec des parties prenantes canadiennes et internationales et s’est appuyé sur des études universitaires et des travaux effectués dans le secteur financier pour évaluer les obstacles à une communication efficace et les moyens d’améliorer cette communication.
Un examen comportemental d’un échantillon de relevés actuels sur les frais et les rendements a également effectué par BEwork, qui a aussi élaboré des relevés améliorés en se basant sur des pratiques exemplaires ainsi que sur les enseignements de l’économie comportementale.
Ces relevés améliorés utilisaient des méthodes standards comme des pratiques plus innovantes. Les relevés utilisaient un langage plus simple, un groupement de l’information pour améliorer la compréhension et la mémorisation et des éléments visuels, comme des tableaux, pour attirer l’attention sur les contenus les plus importants; mais ils devaient également définir les objectifs de placements des investisseurs et faire ressortir le lien entre les objectifs et le comportement des investisseurs.
La dernière phase du projet consistait à comparer les relevés améliorés avec les relevés actuels.
Au final, l’étude a montré que les relevés améliorés étaient plus efficaces pour communiquer aussi bien de l’information complexe que de base, en comparaison des relevés actuels. Les relevés améliorés ont donc conduit à une meilleure compréhension et ont été lus de manière plus approfondie que les autres.
Un relevé amélioré montrant des objectifs a aussi démontré une certaine efficacité dans la mesure où des investisseurs ont exprimé une volonté d’épargner davantage.
« Nous sommes fiers que l’IFIC ait pris des mesures pour tirer parti du potentiel de l’économie comportementale et d’une approche scientifique sur la compréhension des investisseurs. En dotant les investisseurs canadiens de relevés plus faciles à comprendre qui étayent une prise de décision axée sur les objectifs, nous espérons qu’ils seront mieux préparés pour réaliser leurs objectifs de placement », a déclaré Kelly Peters, chef de la direction et cofondatrice de BEworks.