Les consommateurs canadiens nés à partir de 1995 stimulent la croissance du marché du crédit à la consommation, révèle une récente étude publiée par TransUnion. Actuellement, plus 2,8 millions de personnes de la génération Z peuvent solliciter un crédit et près de deux tiers (63 %) d’entre eux, soit environ 1,8 million d’entre eux, sont actifs en matière de crédit.
« Notre conviction est que le désir de crédit au sein de cette génération est important. Pour répondre à cette demande, il est essentiel que les prêteurs aient la possibilité de prendre des décisions plus éclairées sur les clients potentiels et de gagner leur confiance ainsi que leur clientèle », assure Matt Fabian, directeur de la recherche et des services financiers chez TransUnion Canada.
Au Canada, l’environnement économique favorable, due à la croissance constante du PIB et des taux d’intérêt relativement bas, est propice à l’accès au crédit pour la génération Z. Les progrès technologiques ont également poussé les membres de cette génération à se lancer sur ce marché.
« La génération Z est la première génération née à l’ère du numérique, et ces consommateurs s’attendent à une expérience client transparente dans tous les domaines, y compris la façon dont ils accèdent, utilisent et gèrent le crédit. En tant que jeunes adultes, ils sont peut-être plus conscients que les générations précédentes au même âge de l’importance de construire et de maintenir un crédit sain pour aider à naviguer dans l’économie moderne. À leur tour, ils profitent des possibilités de crédit et des outils facilement disponibles pour commencer à bâtir leur profil financier tôt », a déclaré Matt Fabian.
Les jeunes Canadiens aiment les cartes de crédit
La carte de crédit est l’outil de crédit le plus populaire parmi les Canadiens de la génération Z. Ce favoritisme pour ce type de produits peut s’expliquer pour plusieurs raisons :
- elle facilite les achats
- elle fournit aux consommateurs des liquidités et une source d’emprunt à court terme
« Notre étude a révélé que sur les marchés du crédit développés, le Canada en particulier, les cartes de crédit sont le produit de crédit à la consommation le plus populaire parmi les consommateurs de la génération Z. Cela offre aux émetteurs de cartes de crédit une opportunité d’inclure les consommateurs de la génération Z à faible risque dans leurs campagnes de marketing. Pour les émetteurs de prêts personnels, il existe une opportunité importante de capter une partie de la part de carte des besoins d’emprunt des consommateurs en offrant des raisons impérieuses de souscrire un prêt personnel », suggère Matt Fabian.
Ainsi, il est bon de noter que les prêteurs accordent des limites de crédit de carte plus faibles aux consommateurs de la génération Z qu’aux consommateurs plus âgés afin de gérer les risques. Mais il semble que les Canadiens de la génération Z, qui sont particulièrement friands des cartes de crédit, gèrent celles-ci de façon plus responsable que dans d’autres pays.
Près de la totalité (99,8 %) des Canadiens de la génération Z possèdent une carte de crédit, contre seulement 50 % des consommateurs de cet âge sur le marché américain, mais leur solde moyen par consommateur est plus bas que leur voisin du sud. Celui-ci s’élève en moyenne à 515 S contre 790 $ chez les Américains.
Parmi les autres produits de crédits traditionnels, le prêt étudiant est le deuxième plus utilisé par les membres de la génération Z (28 % en ont contracté), suivi par les prêts personnels non garantis (16 %) et le crédit auto (5 %).
« Au Canada, ainsi qu’aux États-Unis, seul autre pays développé de cette étude à avoir une pénétration importante des prêts étudiants, 28 % des emprunteurs de la génération Z ont un prêt étudiant, soit un total de plus de 506 000 consommateurs canadiens. Le solde moyen par compte de prêt étudiant était de 9 191 $. En même temps, les prêts étudiants ne semblent pas entraver l’accès de la génération Z à d’autres produits de crédit, car presque tous les emprunteurs canadiens actifs en matière de crédit de la génération Z détiennent une carte de crédit », commente Matt Fabian.
Un futur encore à construire
Pour le moment, seul un peu plus du quart des consommateurs canadiens de la génération Z ont l’âge d’accéder au crédit. Avec le temps, le type de crédit détenu par les membres de cette génération risque de se modifier. Ainsi leur demande de crédit s’étendra à d’autres produits tels que les prêts personnels ou les hypothèques, ce qui entraînera des soldes impayés plus importants.
Concernant les scores de crédit, les consommateurs de la génération Z ont généralement un moins bon score que la population totale active en matière de crédit. Le pourcentage de consommateurs de la génération Z dans la catégorie « super prime », ceux ayant un excellent score de crédit, est bien plus bas que parmi la population totale active. On en compte seulement 7 % contre 36 % chez les consommateurs plus âgés. Le pourcentage de consommateurs de la génération Z dans la catégorie subprime, soit la pire catégorie de crédit, est plus élevé (17 %) que celui de la population totale active (12 %).
« Nous avons vu que l’utilisation d’ensembles de données étendus et de techniques analytiques avancées peut aider les prêteurs à mieux comprendre les profils de risque de ces jeunes emprunteurs et à identifier des moyens de les engager de manière mutuellement rentable. Les prêteurs qui intègrent les tendances de crédit et les données alternatives peuvent mieux comprendre les profils de risque spécifiques de la génération Z et, par conséquent, sont largement en mesure de fournir à plus de consommateurs un accès aux produits de crédit traditionnels », conclut Matt Fabian.