Ce conflit de travail retranchera 0,6 point de pourcentage à la croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel du Canada au deuxième trimestre. «Comme l’industrie québécoise de la construction représente environ 1,4% de l’économie canadienne, la Banque juge important l’effet de la grève sur l’activité économique», peut-on lire dans le rapport.
La Banque du Canada prévoit ainsi une croissance économique de 1,8% en 2013. La progression serait de 2,7% en 2014 et 2015. Dans sa prévision précédente, la banque centrale anticipait une croissance de 2% en 2013 et de 2,8% en 2014. C’est tout de même un peu plus optimiste que la prévision moyenne des économistes interrogés par Bloomberg à 1,7% en 2013 et 2,4% en 2014.
La Banque laisse ainsi son taux directeur inchangé à 1%. Le dernier resserrement de la politique monétaire remonte à la fin 2010. L’inflation devrait demeurer «basse» avant d’atteindre 2% à la mi-2015.
L’effet du conflit de travail québécois est presque similaire aux inondations dans la région de Calgary, qui grugeront 0,7 point de pourcentage à la croissance du PIB.
Heureusement, un retour du balancier est prévu. La reprise des activités au Québec devrait ajouter 0,8 point de pourcentage supplémentaire à la prévision de croissance précédente. Pour la reconstruction en Alberta, c’est un gain de 1 point de pourcentage.
Sans chiffrer leur impact économique, la Banque note que l’accident ferroviaire mortel au Lac-Mégantic et les inondations à Toronto, en plus des deux évènements cités plus haut, seront des sources de volatilité.