L’économie chinoise ralentit à un rythme rapide, les trois premiers mois de 2015 indiquent une hausse du produit intérieur brut (PIB) de « seulement » 7%, mettant la table à la croissance la plus faible des 25 dernières années.
Le ralentissement permet au gouvernement chinois d’agir sur trois fronts.
Premièrement, dans le domaine financier, la Chine a assoupli le contrôle qu’elle avait sur les taux d’intérêt et les flux de capitaux à l’intérieur de ses frontières.
Le coût du crédit a longtemps été artificiellement bas, nuisant aux possibles rendements des Chinois tout en permettant de sauver des sociétés étatiques et augmenter les investissements. En relation avec cet assouplissement, la Chine s’ouvre un peu et elle est maintenant plus tolérante des flux de trésorerie provenant de l’extérieur.
De plus, les entreprises internationales basées en Chine peuvent déplacer plus facilement leurs revenus hors des frontières du territoire.
Dans le domaine fiscal, plusieurs réformes sont à venir. Le gouvernement central devrait d’ici 2020 transférer davantage de fonds provenant des taxes nationales aux provinces, afin d’administrer des programmes sociaux. Un projet pilote est en cours d’essai pour permettre aux gouvernements locaux de se libérer de leurs dettes.
Selon The Economist, cette initiative ouvre la porte à des programmes locaux d’obligations.
Le troisième volet concerne l’administration chinoise. Au début de 2013, le premier ministre Li Keqiang, a promis de rendre la vie plus facile pour les entrepreneurs. Il semblerait que son appel ait été entendu puisqu’en 2014, 3,6 millions d’entreprises sont apparues, soit près du double par rapport à 2012.