La ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a présenté mardi un énoncé économique. Voici cinq mesures ciblées de son plan.
- Les banques devront être proactives
Les institutions financières de compétence fédérale, ce qui exclut les caisses populaires, devront communiquer proactivement avec les emprunteurs vulnérables et utiliser « tous les outils à leur disposition » pour leur offrir des mesures d’allègement « justes, raisonnables et opportunes ». Ottawa donne l’exemple d’un couple qui puise dans sa marge de crédit pour rembourser son hypothèque qui lui coûte plus de 3000 $ par mois et à qui la banque offre d’échelonner temporairement la période d’amortissement de leur prêt afin de réduire le paiement hypothécaire mensuel à 400 $.
- Assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers
Le gouvernement Trudeau tente de compenser l’impact de la hausse du taux de chômage sur les pêcheurs et d’autres travailleurs saisonniers. Il offrira jusqu’à quatre semaines supplémentaires d’assurance-emploi à ces travailleurs de 13 régions admissibles.
- Assurance-emploi pour adoption
Les parents adoptifs pourront désormais bénéficier des 15 semaines de prestations de maternité de l’assurance-emploi. Elles s’ajouteront aux prestations parentales auxquelles ils ont déjà droit. Ottawa calcule qu’environ 1700 familles seront touchées par ce changement chaque année.
- Des visites moins coûteuses chez le psy
Ottawa éliminera la taxe de vente fédérale sur les services professionnels rendus par les psychothérapeutes et les conseillers thérapeutes. Ces services « essentiels » qui « jouent un rôle déterminant dans la vie et la santé mentale » des Canadiens doivent être plus accessibles, juge le gouvernement. Les médecins, dentistes, infirmiers, optométristes et sages-femmes sont déjà exonérés de cette taxe.
- Un coup de pouce pour les médias
Ottawa entend augmenter significativement le crédit d’impôt pour la main-d’œuvre journalistique canadienne. Il fera passer le plafond annuel des coûts pouvant être réclamés de 55 000 $ à 85 000 $ par employé, tandis que le taux du crédit d’impôt passera de 25 % à 35 % pour une période de quatre ans. La mesure devrait coûter 129 millions de dollars sur cinq ans.