Le marché fait face à de nombreux défis actuellement, note Richardson GMP dans un récent rapport, repris par Advisor.ca.
« Les marchés ont atteint des sommets historiques avec des évaluations élevées, les banques centrales sont déjà très accommodantes, les tensions commerciales se sont atténuées et les écarts de crédit sont les plus serrés que nous ayons connus au cours de ce cycle », énumère ainsi la société de gestion de patrimoine indépendante dans son rapport.
De ce fait, les prix sont particulièrement élevés dans le marché. Le risque d’une correction du marché est donc également assez haut.
Plus tôt dans l’année 2019, Richardson GMP suggérait une plus grande exposition aux actions internationales, car les prix des actions sont plus modérés sur les marchés mondiaux.
Mais, le plus récent rapport propose aux investisseurs en actions d’opter pour des stratégies plus défensives axées sur la valeur ou le dividende. Le rapport suggère également de réduire l’exposition au crédit vu que les investisseurs n’y sont que peu rémunérés.
Le cabinet souligne que le marché est menacé si la croissance économique ne s’améliore pas ou si les mesures d’accommodement de la banque centrale ne se poursuivent pas. Toutefois, la firme ne s’attend pas à un marché baissier. Son modèle, qui intègre plus de 33 indicateurs, comme les données économiques et les fondamentaux du marché, continue de se maintenir en bonne santé, avec 23 signaux haussiers.
Cela n’exclut cependant pas une correction du marché. Mais une correction pourrait « s’avérer être une occasion d’achat dans ce marché haussier vieillissant », selon le rapport. Richardson GMP conseille donc aux investisseurs de garder une partie liquide dans leur portefeuille.
Croissance modérée à venir
Si la croissance économique a connu quelques soubresauts en 2019, l’année 2020 pourrait être celle de la stabilisation, selon le cabinet Deloitte. Ce dernier prévoit que le PIB du Canada accélère pour atteindre 1,9 % cette année avant de décélérer pour rejoindre le taux de croissance potentiel du pays de 1,7 %.
Au niveau de l’économie mondiale, Deloitte prévoit une croissance moyenne de 3,4 % en 2020 et de 3,6 % en 2021, soit légèrement plus qu’en 2019 où elle était à 3,3 %.
Cette amélioration reflète la stimulation monétaire mondiale et une réduction des risques les plus aigus, tels qu’un Brexit dur et des problèmes au niveau du commerce mondial.
Toutefois, les facteurs géopolitiques constituent encore un risque, selon Unigestion. En raison de ce risque, le gestionnaire d’actifs basé en Suisse affirme que le sentiment du marché sera au cœur de son allocation tactique. « Les risques politiques sont susceptibles de déterminer le sentiment des investisseurs et, par conséquent, leur positionnement et leur rendement », affirme la firme en citant comme risques les tensions au Moyen-Orient et l’élection présidentielle aux États-Unis.
La société note également que les marchés sont plus sensibles au sentiment des investisseurs en raison des valorisations élevées. Dans ce contexte, Unigestion estime que « la justification de la réduction du risque et de l’ajout d’une protection à un portefeuille est élevée ».