La proportion d’investisseurs institutionnels qui estiment qu’intégrer des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) à leur portefeuille dégagera des rendements égaux ou supérieurs aux autres portefeuilles a augmenté par rapport à 2019, révèle le sondage sur l’Investissement responsable (IR) RBC Gestion d’actifs 2020.
Au Canada, c’est 97,5 % des investisseurs institutionnels qui pensent ainsi, une augmentation de 7,5 points de pourcentage par rapport à 2019. En Europe, 96 % pensent ainsi contre 92 % l’an passé et en Asie, on voit une augmentation de 15 points de pourcentage par rapport à 2019. Seul aux États-Unis ce pourcentage a baissé passant de 78 % en 2019 à 74 % cette année.
La tendance se confirme quant à la capacité des portefeuilles intégrant les critères ESG de créer un alpha durable à long terme. La majorité des investisseurs institutionnels (environ 71 %) pensent ainsi si on regarde au Canada, en Europe et en Asie. À nouveau le pourcentage est plus bas aux États-Unis où seuls 60 % des répondants pensent ainsi.
« Dans notre analyse des tendances d’une année sur l’autre des résultats du sondage, nous constatons qu’une majorité croissante d’investisseurs institutionnels sont persuadés que l’intégration des critères ESG à leur approche de placement est avantageuse », déclare Melanie Adams, vice-présidente et chef, Gouvernance et investissement responsable à RBC Gestion mondiale d’actifs.
La pandémie de COVID-19 influence le point de vue des investisseurs concernant les critères ESG. Plus de 28 % des répondants ont affirmé que la pandémie avait contribué à attirer leur attention sur ces critères, notamment sur le critère social.
Ainsi 53 % des investisseurs estiment que les entreprises devraient donner davantage de précisions concernant la sécurité des travailleurs, les avantages sociaux des employés en matière de santé, la culture d’entreprise et d’autres facteurs sociaux.
« Une nouvelle tendance à surveiller à l’avenir sera l’incidence qu’aura eue la pandémie de COVID-19 sur les investisseurs. Les résultats de cette année révèlent déjà que les investisseurs réclament des entreprises qu’elles fournissent plus de renseignements sur la santé et la sécurité de leurs employés. Nous nous attendons donc à ce que la COVID-19 ait une incidence sur la psychologie des investisseurs au cours des années à venir », ajoute Mélanie Adams.
La pandémie a également braqué les projecteurs sur la chaîne logistique et les risques liés aux changements climatiques et la culture d’entreprise, les trois principales préoccupations de 36 % des répondants qui s’intéressent de plus près à des critères ESG précis depuis la COVID-19.
Le mouvement Black Lives Matter a quant à lui mis l’accent sur l’adoption de cibles de diversité et d’inclusion au sein du conseil d’administration. Le nombre de répondants se déclarant en faveur de l’établissement de cibles favorisant la diversité des minorités visibles au sein du conseil (44 %) est supérieur à la proportion de répondants contre l’adoption de telles cibles (28 %).
La préoccupation principale des investisseurs est, selon le sondage, la lutte contre la corruption. Cette dernière occupe la première place, juste devant les changements climatiques et les droits des actionnaires.
« Nous constatons que les investisseurs se soucient d’un large éventail de critères ESG, allant de la lutte contre la corruption aux changements climatiques, en passant par les droits des actionnaires. En comprenant la complexité de ces critères au moment d’évaluer une entreprise, les investisseurs peuvent prendre de meilleures décisions de placement à long terme », affirme Habib Subjally, premier gestionnaire de portefeuille et chef, Actions mondiales, RBC Global Asset Management (UK) Limited.