Étant coincés à la maison à cause de la COVID-19, plus des deux cinquièmes des Canadiens ont été confrontés à des attaques de cybersécurité depuis l’apparition de la pandémie, selon de nouvelles données de Statistique Canada.
La dernière enquête de Statistique Canada visant à évaluer les habitudes en ligne des ménages, qui a été menée du 14 au 20 septembre, a révélé que les dépenses en ligne ont augmenté depuis la pandémie, tout comme l’utilisation des médias sociaux, la messagerie et la diffusion en continu.
Parallèlement à l’augmentation du temps passé devant l’écran, l’étude a révélé que les cyberattaques sont également très répandues.
Selon Statistique Canada, 42 % des personnes interrogées ont déclaré avoir subi au moins un incident de sécurité en ligne – comme le phishing, les logiciels malveillants, la cyberfraude ou les attaques de piratage – depuis le début de la pandémie en mars.
Plus précisément, plus d’un tiers (34 %) des participants ont déclaré avoir subi une attaque d’hameçonnage depuis le début de la pandémie. Et 14 % des répondants ont affirmé que ces hameçonnages étaient directement liés à la COVID-19. Ils impliquaient ainsi des leurres tels que de prétendus remèdes, des résultats de tests COVID ou la Prestation canadienne d’urgence (PCU).
Selon Statistique Canada, 36 % des personnes ayant signalé au moins un cyberincident ont subi une perte quelconque – 87 % ont déclaré avoir perdu du temps, tandis que 13 % ont déclaré avoir perdu des données ou de l’argent.
Moins d’un tiers (29 %) ont déclaré l’incident, selon l’enquête.
Les personnes qui ont signalé l’incident étaient plus susceptibles d’en informer une institution financière (12 %), alors que seulement 5 % ont signalé l’incident à la police ou au Centre canadien de la sécurité informatique.
Statistique Canada a également constaté que la plupart des Canadiens n’ont pas modifié leurs mesures de cybersécurité depuis l’apparition de la pandémie, mais que les jeunes Canadiens ont fait état de préoccupations accrues en matière de protection de la vie privée.
En conséquence, Statistique Canada a constaté que 75 % des personnes âgées de 15 à 34 ans ont augmenté ou maintenu leur utilisation de l’authentification multifactorielle, contre seulement 39 % des personnes âgées de 65 ans et plus. De même, 47 % des jeunes Canadiens ont maintenu ou augmenté leurs achats de logiciels de sécurité supplémentaires, contre seulement 28 % des personnes âgées.
En outre, 21 % des personnes interrogées ont déclaré avoir refusé l’accès à leur application ou l’utilisation de données personnelles à des fins publicitaires depuis le début de la pandémie. Selon l’enquête, la plupart des personnes interrogées, soit 77 %, ont fait cela pour des raisons de sécurité.
Plus tôt cette année, l’Autorité des marchés financiers avait d’ailleurs lancé une campagne de sensibilisation visant à prévenir les investisseurs contre les stratagèmes de fraudes financières diffusés par textos et courriels.