La probabilité d’une baisse des taux directeurs d’ici le mois de mai 2017 a d’ailleurs augmenté significativement au sein des marchés financiers, passant d’environ 10 % à la mi-octobre à plus de 30 % actuellement, souligne Benoit Durocher dans une récente note économique.
La semaine dernière, la Banque du Canada avait maintenu son taux directeur à 0,5 %, précisant que la croissance économique au pays était plus faible que prévue. La Banque s’attend dorénavant à ce que le PIB réel du Canada progresse de 1,1 % en 2016 et d’environ 2 % en 2017 et en 2018.
La Banque du Canada soulignait du même coup que l’inflation mesurée par l’IPC global était légèrement inférieure aux attentes, étant donné la faiblesse passagère des prix de l’essence, des aliments et des télécommunications.
Des pressions à la baisse continueront à s’exercer sur l’inflation, ajoute-t-elle, « tant que la marge de capacités excédentaires persistera au sein de l’économie ». Elle s’attend néanmoins à ce que l’inflation avoisine sa cible médiane de 2 % à partir du début de 2017, lorsque ces facteurs temporaires se seront dissipés.
« Une des inquiétudes des autorités monétaires est de voir les anticipations inflationnistes des consommateurs et des entreprises s’éloigner de la cible médiane », précise Benoit Durocher.
L’enquête de la Banque sur les perspectives des entreprises démontre en effet une tendance à la baisse au sein du nombre de répondants prévoyant une inflation dans la fourchette supérieure de l’inflation (entre 2 % et 3 %), au profit d’un nombre plus élevé de répondants s’attendant à une inflation dans la fourchette inférieure (entre 1 % et 2 %). « Un tel changement est évidemment préoccupant pour la Banque dont le mandat principal est la stabilité des prix », souligne Benoit Durocher.