Le troisième homme le plus riche au monde rencontre une dizaine de groupes d’étudiants par année. C’est le tour des quinze étudiants du Programme de gestion de portefeuilles Kenneth-Woods de l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia, le vendredi 18 novembre à Omaha au Nebraska. Pour les apprentis gestionnaires de portefeuille, c’est l’occasion de rencontrer et de poser des questions à la figure de proue de la stratégie «valeur».

«Nous enseignons une philosophie d’investissement à long terme, explique Reena Atanasiadis, directrice du Programme de gestion de portefeuilles Kenneth-Woods. À cet égard, Warren Buffett est l’homme idéal avec qui discuter de cette approche. Il a prouvé que cette stratégie-là fonctionne, d’avoir de la discipline et de choisir de bonnes sociétés.»

Dans le cadre de cette visite, les étudiants participeront à une session de deux heures où ils pourront poser leurs questions à l’Oracle d’Omaha. La rencontre sera suivie d’un dîner décontracté de deux heures avec M. Buffett.

«Les étudiants se sont bien préparés: ils ont fait leurs recherches sur Berkshire Hathaway et sur la vie de Warren Buffett, raconte Mme Atanasiadis. Ils ont une trentaine de questions. C’est sûr que nous n’aurons pas le temps de poser toutes ces questions, mais nous pourrons aborder plusieurs sujets, que ce soit la géopolitique, les résultats des élections américaines et les tendances d’investissements.»

Après ce moment, la cohorte visitera trois entreprises de Berkshire Hathaway, la firme d’investissement de Warren Buffett: le détaillant de jouets et d’articles de décoration Oriental Trading, le détaillant de meubles Nebraska Furniture Mart et le bijoutier Borsheims.

Le Programme de gestion de portefeuilles Kenneth Woods a soumis sa candidature en janvier dernier. Le fait que les démarches aient abouti si rapidement démontre la qualité du programme, croit Mme Atanasiadis.

Elle mentionne que les étudiants gèrent eux-mêmes un portefeuille de plus de 2 millions grâce à un don de 1 million fait par Kenneth-Woods en 2000. «Nos étudiants rencontrent eux même les dirigeants des sociétés dans lesquelles ils investissent. Ils rédigent des rapports d’une soixante de pages et font des comités d’investissements avec les autres étudiants qui devront décider s’ils vont de l’avant avec cette idée ou non. Ce n’est pas le genre de travail que font les professionnels en début de carrière. C’est une occasion unique d’avoir ses responsabilités si tôt.»

Vendredi, ces mêmes étudiants auront la chance de discuter avec la source d’inspiration de nombreux investisseurs.