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Si le président américain Donald Trump tient sa promesse d’appliquer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens, Ottawa devrait riposter en imposant des droits de douane sur des produits symboliques tels que le bourbon du Kentucky et le whisky du Tennessee.

S’exprimant lors d’un événement en ligne du Global Risk Institute le 23 janvier dernier, Trevor Tombe, professeur d’économie à l’université de Calgary, a affirmé que cela minimiserait les impacts négatifs sur l’économie canadienne et servirait de mesure de relations publiques.

« Prendre des mesures de rétorsion générales revient simplement à taxer les Canadiens et à perturber notre propre capacité de production », a expliqué Trevor Tombe.

Selon ses calculs, des mesures de rétorsion complètes entraîneraient une contraction de l’économie canadienne de 2,5 %, alors que des mesures plus mesurées permettraient de limiter cette contraction à moins de 2 %.

« Une récession typique est de l’ordre de 3 % de réduction du PIB. Par conséquent, une guerre commerciale de ce type induirait une récession », a analysé Trevor Tombe.

La majeure partie des recettes fédérales provient de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu. Par conséquent, une contraction de l’économie amputerait le budget fédéral d’environ 15 milliards de dollars (G$).

Néanmoins, le gouvernement pourrait gagner environ 80 G$ en recettes tarifaires s’il prenait des mesures de rétorsion. « Les recettes tarifaires peuvent être distribuées à la fois aux particuliers, aux entreprises et aux gouvernements provinciaux afin d’amortir le choc des perturbations économiques », a rappelé Trevor Tombe.

Les échanges commerciaux entre les deux pays représentent environ un tiers de l’activité économique au Canada et seulement 3 % de l’activité économique aux États-Unis.

« Les perturbations [commerciales] ont un effet plus direct sur l’économie du Canada que sur celle des États-Unis », a-t-il prévenu.

En outre, les 2,4 millions d’emplois canadiens exposés aux droits de douane américains pourraient être confrontés à des réductions d’heures, à une croissance salariale plus faible et à des pertes d’emplois, a averti Trevor Tombe. Les économies provinciales soutenues par les exportations vers les États-Unis, telles que les véhicules automobiles de l’Ontario et les combustibles fossiles de l’Alberta, pourraient connaître une augmentation du chômage en raison de la réduction de la demande de produits canadiens.