Ainsi, une somme de 157,5 millions de dollars (M$) est prévue dans le budget Girard pour soutenir la formation et la requalification de la main-d’œuvre et 246,1 M$ pour mieux intégrer les immigrants au marché du travail d’ici 2025-2026.
Parmi les secteurs choyés par le budget Girard, on compte les technologies de l’information et les services de garde.
Technologies de l’information
Entre autres, Québec espère former 2500 travailleurs supplémentaires en technologie de l’information par un programme appelé PRATIC. Pendant la formation, les participants au programme pourront toucher 650 $ par semaine.
Puisque la pandémie a fait se généraliser le télétravail et a modifié les façons de procéder dans bien des entreprises, Québec veut former davantage d’agents de soutien aux utilisateurs, d’administrateurs de bases de données et d’analystes en informatique.
Le budget Girard prévoit une somme de 53,1 M$ pour mieux répondre aux besoins en main-d’œuvre en technologies de l’information. De cette somme, l’essentiel, soit 41,6 M$, sera dépensé en 2022-2023.
Québec souligne qu’avant même la pandémie, on estimait que 6500 postes étaient à pourvoir en technologies de l’information. On parle plutôt de 10 000 travailleurs par année qui seraient maintenant requis dans ce domaine, au cours des cinq prochaines années.
Services de garde
Dans le domaine des services de garde, Québec veut former rapidement 2250 travailleuses qualifiées, puisqu’il y a rareté de main-d’œuvre dans ce domaine aussi.
Il prévoit donc 33,6 M$ en deux ans, soit 2021-2022 et 2022-2023, pour former davantage d’éducatrices à la petite enfance et pour accroître la main-d’œuvre qualifiée dans les services de garde.
Également comme mesure, Québec prévoit instaurer des bourses de 2300 $ pour 5000 étudiants qui réussiront leurs premier et deuxième stages en Techniques d’éducation à l’enfance.
Aussi, il prévoit favoriser l’acquisition d’une formation universitaire pour 2190 cadres dans ce milieu, afin qu’ils adoptent de meilleures pratiques de gestion pour retenir les éducatrices dans ces services de garde.
De même, Québec veut instaurer un « service de qualification interne centralisé » dans l’objectif de voir « l’ensemble » des éducatrices qualifiées ou en voie de l’être, soit 30 000 travailleuses.
D’autres mesures liées à la requalification des chômeurs de la pandémie ou simplement à la requalification de la main-d’œuvre sont aussi prévues: 45,8 M$ pour accroître la participation au marché du travail par la diplomation d’ici 2025-2026, dont la moitié en 2022-2023; ainsi que 21 M$ d’ici 2023-2024 pour favoriser l’accès à la formation continue et 4 M$ pour « bonifier et promouvoir la mesure de formation de la main-d’œuvre pour les organismes communautaires ».
Intégration des immigrants
En matière d’intégration des immigrants au marché du travail, Québec injecte 246 M$.
De cette somme, 130 M$, dépensés durant les exercices 2021-2022 et 2022-2023, doivent servir à mieux reconnaître les compétences des personnes immigrantes.
Entre autres, Québec souhaite mieux identifier les domaines d’emploi et professions qui doivent être comblés en priorité.
Il souhaite aussi exempter de droits de scolarité les professionnels formés à l’étranger qui doivent suivre une formation d’appoint pour répondre aux exigences des ordres professionnels d’ici.
Une autre partie de la somme globale, soit 57 M$, doit permettre de favoriser l’immigration en région en fonction des besoins du marché du travail.
Une autre partie, soit 50 M$, doit servir à bonifier l’apprentissage du français, durant les exercices 2021-2022 et 2022-2023.
Le reste de la somme, soit 9 M$, sera consacré à l’attraction et à la rétention des étudiants étrangers.