Nous prévoyons toujours un cycle économique complet, incluant une récession et une reprise, au cours des sept prochaines années, indique le Rapport.
« Nos perspectives sur sept ans soulignent les grandes tendances en matière de rendement et présentent les principaux facteurs de différenciation et de changement du marché. Les marchés continuent de se normaliser, les banques centrales devraient à nouveau relever les taux d’intérêt et nous nous attendons à ce que les politiques à l’échelle mondiale aient une influence grandissante sur les placements et les rendements. Dans l’ensemble, le marché devrait poursuivre sa croissance pendant les années à venir, soutenue par la productivité et la capacité d’utilisation accrues, puis tomber en récession à la fin de 2020 ou au début de 2021 », a mentionné François Bourdon, chef des placements global, par voie de communiqué.
Tendances mondiales
Le rapport met d’abord en lumière les cinq grandes tendances mondiales qui « devraient modeler et caractériser les placements au cours des sept prochaines années ».
Productivité : La productivité devrait augmenter du fait que les économies locales profiteront de l’évolution de la technologie. Les modifications apportées au code fiscal devraient fournir une structure favorable aux placements, ce qui entraînera un accroissement de la productivité.
Démographie : Les actifs générant des revenus ont la cote compte tenu du vieillissement de la population. Les investissements en prévision de la retraite soutiennent les marchés. Ce soutien devrait diminuer, à mesure que les baby-boomers partent à la retraite.
Cycle économique : La croissance économique mondiale est synchronisée depuis peu et les capacités excédentaires sont utilisées. Le crédit demeure abondant, mais l’inflation augmente et les conditions de crédit devraient se resserrer au cours des deux à trois prochaines années.
Banques centrales : Leur rôle demeure important, mais la normalisation de la politique monétaire devrait réduire leur influence au fil du temps.
Politique : Le protectionnisme et une réglementation moindre sont des facteurs déterminants pour les perspectives. Comme prévu, les États-Unis ont multiplié les efforts pour tenter de changer la donne en matière de commerce. Ils ont par ailleurs réduit sensiblement les impôts des entreprises ainsi que le fardeau réglementaire. Un facteur qui prend de plus en plus d’importance est le risque de graves conflits armés.
Marchés financiers
Fiera croit par ailleurs que quatre grands facteurs devraient avoir une incidence sur les marchés financiers.
Croissance : La demande plus forte des consommateurs stimulera la croissance, et les économies de la plupart des régions prendront de l’expansion. Le taux de croissance aux États-Unis devrait s’approcher de la barre des 3 %, conformément à sa moyenne historique.
Inflation : Les investisseurs doivent s’attendre à ce que les taux d’inflation augmentent au cours des sept prochaines années. En raison des politiques monétaires passées qui commencent à avoir un effet stimulant sur la demande, l’économie mondiale détournera son attention des appréhensions déflationnistes pour se concentrer sur les pressions inflationnistes. On prévoit que l’inflation atteindra 2,5 % aux États-Unis.
Valorisations : Les valorisations devraient se normaliser autour de 2025, et les taux d’intérêt devraient monter à 4 % ou 5 % au fur et à mesure que nous sortirons de la conjoncture, qui est inhabituelle parce que les taux d’intérêt sont à un niveau très bas et que l’inflation est faible.
Liquidité : Étant donné le relâchement des mesures de soutien des banques centrales, la liquidité diminuera progressivement.
« L’approche multi-actifs de Fiera Capital repose sur l’évaluation d’une vaste gamme de catégories d’actif, dont les stratégies alternatives. À l’heure actuelle, les stratégies traditionnelles comme les titres à revenu fixe et les actions ne génèrent pas des rendements très élevés. Les catégories d’actif telles que les infrastructures, l’agriculture et les fonds de couverture nous semblent toutefois plus intéressantes. En accordant plus de poids à ces actifs, nous croyons que les portefeuilles seront avantagés à l’avenir », indique François Bourdon.