En dévoilant ses résultats pour la période de trois mois terminée le 31 mars, le groupe financier coopératif a expliqué que le nouveau coronavirus avait fait notamment grimper les provisions dans de nombreux secteurs : crédit, assurance de voyage, assurance solde de crédit.
Une « croissance soutenue » du réseau des caisses et une « bonne performance » dans le secteur de l’assurance de dommages ont permis d’atténuer la baisse des excédents.
De leur côté, les revenus du premier trimestre se sont établis à 4,67 G$, en progression de 8,2 % par rapport à il y a un an.
Malgré la détérioration des conditions attribuables à la pandémie, Desjardins a fait valoir qu’elle demeurait une « institution financière aux assises solides capable d’absorber les contrecoups d’un ralentissement économique ».
« En mars dernier, le Québec et le Canada ont été mis en pause afin de limiter la propagation de la COVID-19, a souligné son président et chef de la direction, Guy Cormier. Desjardins a été l’une des premières institutions financières à mettre en place des mesures d’allègement pour ses membres et clients. »
Depuis le 16 mars, plus de 616 000 demandes de mesures d’allègement ont été reçues par le groupe financier coopératif.
En ce qui a trait au secteur des particuliers et des entreprises, les excédents ont plongé de 37,5 %, à 213 M$.
Le premier trimestre s’est soldé par un déficit de 41 M$ dans la gestion de patrimoine et l’assurance de personnes, alors qu’un surplus de 133 M$ avait été dégagé au premier trimestre l’an dernier, en raison des provisions prises en lien avec l’assurance voyage.
Du côté de l’assurance de dommages, les excédents nets ont été de 73 M$, par rapport à un déficit net de 81 M$ à la même période il y a un an, entre autres grâce à une augmentation des primes nettes et une sinistralité moins importante.
Au 31 mars, l’actif total de Desjardins se chiffrait à 326 G$, en hausse de 4,4 % par rapport à la fin décembre.
Le communiqué des résultats financiers de la coopérative n’offrait aucun nouveau détail à l’endroit du vol de données effectué par un employé malveillant, qui a finalement touché l’ensemble des quelque 4,2 millions de membres particuliers et 1,8 million de détenteurs de cartes de crédit.