Comme le veut la coutume, le ministre des Finances du Québec a présenté les grands axes de son plan économique à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), peu après le dépôt de son budget.
Le ministre ne croit pas que les changements faits à la DPE auront des impacts négatifs sur les petites entreprises. Il reste cependant ouvert à des correctifs « dans certains segments », au besoin.
Carlos Leitao a réitéré qu’il atteindrait l’équilibre budgétaire en 2015-2016 en maintenant un contrôle rigoureux des dépenses et en ayant une croissance des revenus supérieurs à celui des dépenses.
« Les programmes de santé et d’éducation, mission importante de l’État, doivent être financés à l’intérieur de notre capacité de payer, il serait illusoire de penser que nous pouvons livrer des services publics à crédit. Cela a a été fait [par le passé où] 34 des 40 derniers budgets étaient déficitaires, on ne peut pas continuer par cette voie-là, sinon toutes les fonctions de l’État seront compromises », a-t-il dit lors d’une conférence de presse en marge de l’événement.
Priorités économiques du gouvernement
Le ministre des Finances a, par ailleurs, présenté le plan économique du gouvernement qui repose sur trois axes, alléger le fardeau fiscal des particuliers et des entreprises ainsi qu’un volet concernant le marché du travail. Chacune de ses mesures aura, selon les dires du gouvernement, un impact positif sur l’économie et sur la société québécoise
« L’ensemble des actions prévues dans ce plan totalisera au-delà de cinq milliards de dollars (G$) au cours des cinq prochaines années, dont 2,5 G$ d’allégements fiscaux », explique Carlos Leitao.
Pour l’allégement du fardeau fiscal des particuliers, le plan s’appuie sur trois mesures, soit l’abolition graduelle de la contribution santé est prévue à partir du 1er janvier 2017, la mise en place d’un bouclier fiscal et la bonification du crédit d’impôt pour les «travailleurs d’expérience ».
Le deuxième axe propose des mesures générales d’allégements fiscaux pour les entreprises. Au menu, la réduction graduelle du taux d’imposition des sociétés à 11,5 % pour s’arrimer à celui de l’Ontario, les secteurs du multimédia et du développement des affaires électroniques voient leur crédit d’impôt majoré.
Finalement, le plan économique gouvernemental souhaite dynamiser le marché du travail par diverses initiatives. Une enveloppe de 166 M$ est prévue pour les cinq prochaines années pour financer des initiatives «qui permettront l’adéquation entre la formation et les besoins des entreprises et de favoriser la participation au marché du travail », a affirmé le ministre.