Économie et politique stables à prévoir
grapestock

Le gestionnaire de placements a élaboré trois scénarios pour la période 2018-2023 et évalue à 60 % la probabilité que l’économie mondiale poursuive sa croissance de manière stable.

La hausse progressive des taux d’intérêt et la réduction des mesures d’assouplissements quantitatives par les gouverneurs des banques centrales seront compensées par la faible inflation et la flexibilité des marchés, selon ce scénario.

C’est l’Europe qui doit être le bateau amiral de ce développement, selon BMO, qui identifie comme condition préalable à la réalisation de ce scénario que la croissance européenne doit surpasser celle des États-Unis et ainsi, se hisser au premier rang mondial.

« L’économie mondiale restant en bon état et la santé des marges de profits étant maintenue, les actifs à risque devraient généralement donner de bons résultats », soutient le gestionnaire de placements.

Il souligne également que les obligations d’État devraient « faire moins bien » au cours des cinq prochaines années.

Un scénario baissier est également envisagé, dans l’éventualité où les politiques monétaires auraient stimulé les marchés « outre mesure » et que s’ensuivrait une hausse de l’inflation, coïncidant « avec l’assouplissement quantitatif » ce qui aurait pour effet d’amplifier les répercussions négatives.

« Cette conjoncture pourrait mener d’abord les États-Unis à la récession, avant que celle-ci n’entraîne le reste du monde », écrit-il, attribuant 30 % de possibilités de réalisation à ce scénario.

Le marché des actions subira une correction importante et les obligations d’État bondiront, suivant le scénario de récession.

« Ces dernières pourraient se liquider aux premiers stades de ce scénario à mesure qu’augmentent l’inflation et les taux d’intérêt, avant de remonter en flèche pendant que les actions se situeront sous la moyenne, donnant le coup d’envoi à une récession », ajoute BMO.

Si les banques centrales font « une politique [monétaire] parfaite », elles parviendront à ramener les économies au plein emploi en douceur, sans impacter l’inflation, d’après le gestionnaire de placements, qui attribue 10 % de probabilité à ce scénario.

Il s’agit du scénario idéal où les bilans des banques centrales et les taux d’intérêt se normalisent en douceur « favorisant la stabilité des comportements des marchés et des investisseurs ».

Les actifs de risque sont solides, les obligations ne subissent qu’une pression mineure et la volatilité demeure faible dans ce scénario parfait.