« C’est la première fois depuis trente ans que je suis inquiet quant à l’avenir économique du Québec », écrit-il dans une lettre ouverte publiée dans le Journal de Montréal.

M. Parizeau s’inquiète particulièrement des conclusions d’une étude de l’HEC publiée à la fin janvier. L’étude affirme que le niveau de vie des Québécois stagne depuis 1981 tandis que les dépenses publiques poursuivent leur croissance. Ainsi, Québec aurait grandement accru son endettement depuis le début des années 2000.

« La seconde étude, celle des HEC, ne patauge pas dans les projections apocalyptiques. C’est un diagnostic sur l’état de l’économie du Québec. C’est dur, mais réaliste. Ce qui frappe le plus dans cette étude, c’est la lente et persistante détérioration de l’économie du Québec depuis dix ou douze ans », écrit-il.

L’ancien premier ministre estime que les sommes allouées à la politique industrielle sont insuffisantes. « Il va falloir mettre beaucoup d’argent et beaucoup d’organisation », ajoute-t-il dans une entrevue.

L’intervention de l’ancien chef du Parti québécois pourrait donner des munitions au Parti libéral du Québec et à la Coalition avenir Québec qui accusent le gouvernement de Pauline Marois de nuire à l’économie.