Ce raffermissement de la croissance de l’activité sera par contre limité entre autres par un repli marqué des investissements résidentiels.
Dans ces conditions, l’équipe de recherche économique de la RBC s’attend à ce que le PIB réel provincial progresse à un rythme de 1,4 % en 2013, contre 1,0 % en 2012.
«Même s’il ne s’agit pas d’un chiffre définitif, une première estimation indique que l’économie du Québec a progressé à un rythme de 1,0 % en 2012, soit la plus faible croissance pour une période sans récession dans la province depuis 1989», a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC.
La RBC signale que plusieurs industries manufacturières de la province ont enregistré des progrès notables depuis le quatrième trimestre de 2012 : les métaux de première transformation, l’équipement de transport, le papier, les produits chimiques, la machinerie et l’équipement, les produits en plastique et l’ameublement.
La croissance a surtout été attribuable aux marchés d’exportation, des gains robustes ayant été enregistrés par certains des principaux produits d’exportation du Québec : l’aluminium, les aéronefs, le minerai de fer, les produits chimiques, la pâte de bois, le papier journal et le bois d’œuvre de résineux.
Selon RBC, malgré le fléchissement de la demande de certains produits, tels que l’électricité, l’évolution encourageante observée ces derniers temps dans des secteurs clés du commerce extérieur du Québec permet de croire que les exportations nettes de la province contribueront à la croissance en 2013.
En fait, d’après les estimations mensuelles du PIB effectuées par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), RBC situe à 2,5 % le taux de croissance trimestriel annualisé de l’économie au premier trimestre de 2013, soit l’expansion la plus robuste enregistrée en deux ans.
En outre, les estimations de l’ISQ montrent que le secteur québécois du commerce de détail a continué de progresser pour un troisième trimestre de suite au premier trimestre de 2013, ce qui constitue un nouveau signe que les dépenses de consommation sont en hausse et contribueront à la croissance économique de la province pendant le reste de 2013.
L’immobilier plombe le Québec
RBC indique toutefois que l’économie du Québec demeure confrontée à des défis. En particulier, la construction résidentielle subit en ce moment le contrecoup du ralentissement de l’activité du marché du logement au cours de la dernière année, et le nombre de mises en chantier dans la province a chuté de plus de 15 % depuis l’automne.
Selon RBC, le nombre de mises en chantier devrait se stabiliser aux faibles niveaux enregistrés récemment, pour n’atteindre que 38 800 unités au total en 2013 (contre 47 400 unités en 2012), et les investissements résidentiels devraient fléchir cette année.