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Appelé Canada’s top wealth advisor list, le classement du Globe tient compte de critères tels que la fidélisation de la clientèle, l’expérience du conseiller, l’état des dossiers de conformité, l’actif sous gestion et les revenus générés.

Selon cette approche plutôt ambiguë, l’actif sous gestion devient un critère parmi d’autres. Par exemple, l’équipe du premier conseiller québécois de cette liste, Guy Côté, affiche 1,7 G$ en actif sous gestion et arrive au septième rang. Louis Khalil, qui affiche 2,4 G$ en actif sous gestion, occupe le neuvième rang.

Parmi les 150 conseillers de cette liste, 22 habitent au Québec. Seize sont basés à Montréal ou dans sa banlieue immédiate. Deux sont à Québec alors que 3 sont en région.

Selon Jean Morissette, connaisseur en gestion de patrimoine, les conseillers établis en région pourraient être plus nombreux à faire partie des prochaines listes annuelles du Globe & Mail.

« Le tissu économique du Québec est fait de PME, très nombreuses en région. On y crée et on y accumule beaucoup de richesses. Les transferts de patrimoine entre générations auront pour effet d’amplifier les actifs sous gestion des conseillers en placement qui sont en région », dit ce consultant.

Taille minimale du portefeuille

La moitié des conseillers québécois de la liste exigent, de leurs nouveaux clients, un portefeuille minimal de 0,5 M$ ou de 1 M$.

Cette exigence se situe rarement en bas de 0,5 M$. Elle est de 250 000 $ auprès de Louis Khalil qui est basé à Rimouski. Chez Jean-François Boivin, qui se trouve à Chicoutimi, le ticket d’entrée est fixé à 0,3 M$. Philippe McGale, de Granby, maintient l’exigence de 0,5 M$. Le champion des faibles barrières à l’entrée se trouve à Brossard. Stéphane Massé affirme servir des clients ayant aussi peu que 100 000 $ en portefeuille. Il arrive au 104e rang du classement avec 432 M$ en actif sous gestion.

Les critères d’entrée les plus restrictifs s’appliquent dans la métropole. Charles Martin, de Gestion de patrimoine TD, pose la barre à 2 M$. Le plus exigeant de tous, Darren Carmosino de CIBC Wood Gundy, demande un portefeuille d’au moins 3 M$.

Affiliations

Le drapeau de la Financière Banque Nationale flotte au-dessus des cabinets de 9 des 22 conseillers québécois de la liste du Globe & Mail.

Cinq autres conseillers se retrouvent sous la bannière de CIBC Wood Gundy. Deux autres œuvrent chez iA Gestion privée de patrimoine; 2 chez Gestion de patrimoine Scotia; 1 chez Gestion de patrimoine TD; 1 chez Gestion de patrimoine Assante; 1 chez IG Gestion privée de patrimoine; 1 chez Desjardins Gestion de patrimoine.

Comment expliquer cette prééminence de la Financière Banque Nationale ? « L’histoire y est pour beaucoup. Rappelons qu’avant la Financière Banque Nationale, il y avait Lévesque Beaubien. La durée d’implication procure à la Financière Banque Nationale un grand avantage comparatif », explique Jean Morissette.

De plus, ajoute-t-il, les modèles d’affaires peuvent diverger d’une firme à l’autre.