Économie et recherche – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 16 Apr 2025 15:09:15 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Économie et recherche – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La BdC opte pour le maintien du taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bdc-opte-pour-le-maintien-du-taux-directeur/ Wed, 16 Apr 2025 14:32:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106812 La banque centrale a tranché.

L’article La BdC opte pour le maintien du taux directeur est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Après une longue série de baisses de taux et dans un contexte de tensions commerciales persistantes, la Banque du Canada (BdC) freine le mouvement et maintient son taux directeur à 2,75 %. Contrairement aux précédentes décisions, qui avaient été largement anticipées par les experts, celle-ci a suscité des avis partagés : certains s’attendaient à une nouvelle baisse, tandis que d’autres privilégiaient un statu quo.

Cette décision survient en plein cœur de la guerre tarifaire opposant le Canada et les États-Unis — un contexte qui, selon de nombreux économistes, complique considérablement la tâche de la Banque du Canada. L’institution avait d’ailleurs averti qu’elle ne pouvait pas, à elle seule, gérer à la fois les retombées économiques d’un conflit commercial avec les États-Unis et les pressions inflationnistes liées à la montée générale des tarifs douaniers.

« Le changement majeur d’orientation de la politique commerciale américaine et l’imprévisibilité entourant les droits de douane ont accru l’incertitude, modéré les perspectives de croissance économique et fait monter les attentes d’inflation. Vu l’incertitude généralisée, il est exceptionnellement difficile d’effectuer une projection de la croissance du produit intérieur brut et de l’inflation au Canada et dans le monde », explique d’ailleurs la BdC dans son communiqué.

Le Rapport sur la politique monétaire d’avril contient d’ailleurs deux scénarios quant à la trajectoire de la politique commerciale américaine. Dans le premier, l’incertitude est élevée, mais la portée des droits de douane est limitée. La croissance au Canada s’affaiblit de façon provisoire, tandis que l’inflation tourne autour des 2 %.

Dans le second, la guerre commerciale se prolonge faisant plonger le Canada en récession en 2025. L’inflation quant à elle monte au-dessus de 3 % en 2026.

« Beaucoup d’autres scénarios de l’évolution de la politique commerciale sont possibles, prévient toutefois la BdC. En outre, un degré d’incertitude inhabituel entoure les issues économiques de tout scénario envisageable, car l’ampleur et la rapidité des changements de cap de la politique commerciale américaine sont sans précédent. »

« Ce que la Banque essaie de dire, sans vraiment le dire, c’est que les facteurs internes au Canada sont pratiquement relégués au second plan pour ce qui est la direction de la politique monétaire. Quand l’incertitude vient de la politique commerciale américaine, la Banque ne peut que suivre le courant, tenter de garder l’inflation sous contrôle et espérer que l’économie ne s’enfonce pas trop », comprend Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie de placement, IG Gestion de Patrimoine.

« Elle marche sur un fil : d’un côté, un ralentissement qui met un frein à la demande, donc à l’inflation. De l’autre, des hausses de coûts (tarifs, ruptures dans les chaînes d’approvisionnement) qui risquent de relancer la pression sur les prix. Bref, les deux forces s’affrontent, et la Banque essaie de ne pas se faire happer », continue-t-il.

Une économie difficile à lire

Cette décision survient au lendemain de l’annonce par Statistique Canada que l’inflation a ralenti à 2,3 % le mois dernier, se rapprochant ainsi de la cible de la banque centrale. Ce pourcentage est donc plus bas qu’en février, mais reste plus élevé que le taux de 1,8 % observé au moment de la publication du Rapport de janvier.

L’inflation mondiale suivait également une trajectoire similaire à la fin de 2024 avec une économie mondiale solide. Les tarifs douaniers ont très nettement assombri les perspectives.

Aux États-Unis, l’économie montre des signes de ralentissement. Dans la zone euro, la croissance a été modeste au début de 2025 et en Chine les données récentes font état d’un léger ralentissement de l’économie.

La volatilité extrême sur les marchés, perturbés par les annonces et reports successifs de droits de douane, ajoute encore à l’incertitude. Les prix du pétrole ont considérablement diminué depuis janvier et la valeur du dollar canadien s’est appréciée.

Au Canada, l’économie montre des signes de ralentissement, alors que l’annonce de nouveaux droits de douane et l’incertitude ambiante pèsent sur la confiance des consommateurs et des entreprises. La consommation, l’investissement résidentiel ainsi que les dépenses des entreprises auraient tous reculé au cours du premier trimestre. Les tensions commerciales freinent également la reprise du marché de l’emploi : le niveau d’emploi a diminué en mars, et plusieurs entreprises signalent qu’elles prévoient ralentir leurs embauches. Par ailleurs, la croissance des salaires continue de s’essouffler, affichant des signes clairs de modération.

« La déclaration est bien équilibrée entre la perspective de coûts d’approvisionnement plus élevés et une croissance économique en déclin. Elle affiche un ton clairement accommodant et, en lisant entre les lignes, la Banque du Canada laisse entendre qu’elle s’attend à une économie plus faible et qu’elle est prête à agir. La mention de l’inflation semblait être une sorte de marche arrière, un moyen de ne pas paraître trop mou », commente Pierre-Benoît Gauthier.

« Ce qui est peut-être le plus surprenant, c’est le discours sur les attentes d’inflation. On sent que la Banque craint qu’on revive un effet similaire à celui de 2022-2023 : que tout le monde commence à s’attendre à ce que les prix continuent de grimper, et que ces attentes risquent de se matérialiser d’elles-mêmes. Une sorte de prophétie autocréatrice. Nous croyons que ces craintes sont inutiles. L’inflation canadienne provient encore des coûts d’habitation, et non d’une forme de surchauffe quelconque », souligne-t-il.

Pour conclure son communiqué, le Conseil promet de faire « preuve de prudence en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes auxquels l’économie canadienne est confrontée, notamment : dans quelle mesure les droits de douane plus élevés feront baisser la demande pour les exportations canadiennes ; à quel point cela aura une incidence sur les investissements des entreprises, l’emploi et les dépenses des ménages ; avec quelle ampleur et à quelle vitesse les hausses de coûts seront répercutées sur les prix à la consommation ; et comment évolueront les attentes d’inflation ».

Il rappelle toutefois que la politique monétaire ne peut pas résoudre l’incertitude liée au commerce ni neutraliser les répercussions d’une guerre commerciale. Son rôle est de maintenir la stabilité des prix pour les Canadiens.

« Même si la Banque se montre prudente, il est clair qu’elle n’a pas entièrement fermé la porte à une reprise de son cycle de baisses. Mais pour le moment, elle ne réduira pas les taux au milieu d’un incendie tarifaire avant de connaître les vrais dommages. Pour l’instant, elle observe, elle évalue, et attend de voir si Trump bluffe encore… ou s’il vient réellement de jouer ses vraies cartes », conclut l’expert.

L’article La BdC opte pour le maintien du taux directeur est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Régulateurs : risque lié aux partages des pouvoirs en matière disciplinaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/regulateurs-risque-lie-aux-partages-des-pouvoirs-en-matiere-disciplinaire/ Wed, 16 Apr 2025 11:12:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106657 Il constitue une faiblesse dans la protection des clients.

L’article Régulateurs : risque lié aux partages des pouvoirs en matière disciplinaire est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Pour améliorer la protection des épargnants, l’encadrement disciplinaire à la fois des représentants et des entreprises ainsi que de leurs dirigeants doit être exercé dans les faits par un même organisme. Cet organisme doit être en mesure d’identifier la faute du représentant et potentiellement le manque de surveillance du cabinet en même temps, ce qui n’est pas le cas en pratique pour les acteurs du secteur de l’épargne collective, de l’assurance de personnes et de la planification financière. Cette situation, qui découle du partage et du chevauchement des pouvoirs des régulateurs du secteur, crée un risque de confusion et constitue une faiblesse dans la protection des épargnants à laquelle les autorités gouvernementales devraient remédier.

Voici l’une des conclusions à laquelle arrive Cinthia Duclos, professeure à la Faculté de droit de l’Université Laval, interrogée à l’occasion du lancement de son livre Droit des services d’investissement, Encadrement des intermédiaires financiers et protections des épargnants, en mars.

Pouvoirs concurrents des régulateurs

L’Autorité des marchés financiers (AMF) exerce à la fois un rôle de surveillant direct auprès des intermédiaires financiers et un rôle de surveillant de certains organismes d’autoréglementation (OAR) comme la Chambre de la sécurité financière (CSF) et l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI), qui eux aussi, interviennent directement auprès des mêmes intermédiaires relevant de leur compétence, souligne la juriste dans son livre coécrit par Raymonde Crête, professeure émérite, Faculté de droit, Université Laval et Martin Côté, avocat, chargé de cours et membre régulier du Laboratoire en droit des services financiers (LABFI).

Ainsi, pour les courtiers en placements et leurs représentants, « les pouvoirs déontologiques et disciplinaires peuvent être exercés de manière concomitante par l’OCRI, l’AMF et le Tribunal administratif des marchés financiers (TMF) », lit-on dans le livre. Il en va de même pour les représentants en épargne collective, les représentants en assurance de personnes et les planificateurs financiers qui sont à la fois encadrés par la CSF, l’AMF et le TMF.

Par exemple, « quand on épluche la loi, on voit bien que l’AMF a le pouvoir, en même temps que la CSF, par exemple, pour le volet disciplinaire des conseillers en sécurité financière », dit Cinthia Duclos. Cependant, la chercheuse souligne que des ententes entre ces régulateurs font que, dans les faits, ils se sont « partagé la tarte » disciplinaire de manière à éviter les dédoublements. Selon sa compréhension, en général, l’AMF n’interviendra ainsi pas pour un cas disciplinaire qui touche les conseillers en sécurité financière parce que la CSF va le faire. L’AMF ciblera ses interventions auprès des entreprises et des dirigeants de ces cabinets quand ils sont capables.

Sur le plan de la recherche, la professeure mentionne qu’il serait pertinent de mener des études sur l’exercice de ces pouvoirs concomitants et sur leur mise en application auprès des intermédiaires. Cet exercice permettrait de vérifier si ce partage se confirme dans les faits ou si plutôt cette situation entraîne concrètement des chevauchements ou des dédoublements de mécanismes de contrôle pour les intermédiaires.

Si malgré des pouvoirs concurrents entre les régulateurs en théorie, les intervenants financiers ne semblent pas en subir de dédoublement sur le plan disciplinaire, alors pourquoi s’en faire alors ? Parce que la situation génère de la confusion pour les consommateurs, les intervenants et même les régulateurs, ce qui peut certes engendrer un risque que des dossiers disciplinaires tombent entre les craques et surtout que des situations problématiques ne soient pas sanctionnées dans leur ensemble (on cible le représentant, mais pas l’entreprise ; ou vice versa), selon Cinthia Duclos.

Fragmentation du contrôle disciplinaire

À ce sujet, la professeure suggère que le « partage » des pouvoirs disciplinaires entre les autorités soulève un autre enjeu important. Il s’agit de la fragmentation de l’encadrement disciplinaire des intermédiaires, c’est-à-dire que les aspects tant individuel (représentant) qu’organisationnel (entreprise et dirigeant) doivent être contrôlés sur le plan disciplinaire par une même autorité. Cet organisme devrait être en mesure, en même temps, d’identifier la faute du représentant, le potentiel manque de surveillance du cabinet et le défaut du dirigeant responsable de la conformité, le cas échéant. Actuellement, ce n’est pas le cas.

Par exemple, dans le domaine de l’épargne collective, la situation est un peu nébuleuse, selon la professeure. Selon le cadre juridique adopté, à la suite de la période de transition, les courtiers et leurs dirigeants seront contrôlés sur le plan disciplinaire par l’OCRI alors que ce contrôle pour leurs représentants est et sera réalisé par la CSF.

« Il y a de l’incertitude sur la mise en application. Mais pour le courtage en placement, c’est plus clair. En général, il semble que l’AMF ne va pas intervenir sauf si on tombe dans le domaine administratif et pénal. Le disciplinaire et le déontologique, ils vont le laisser à l’OCRI. »  Par ailleurs, l’OCRI encadre tant les aspects individuels qu’organisationnels.

Devant cette situation de chevauchement et de fragmentation des pouvoirs, que faire ? Plusieurs pistes de réflexion sont soulevées par la professeure. Un examen pourrait notamment porter sur la pertinence de reproduire le modèle de l’Office des professions et des ordres professionnels. Ce premier organisme n’a pas de lien direct avec les professionnels ni de pouvoirs directs sur l’exercice de leurs activités au quotidien. L’Office des professions est un peu comme le chien de garde du gouvernement à l’égard des ordres qui, eux, surveillent les professionnels. Une telle solution pourrait certes contribuer à réduire la confusion sur le rôle respectif des régulateurs, mais elle a d’autres implications, notamment juridiques et administratives, qui mériteraient d’être examinées et approfondies.

Par ailleurs, l’autrice ignore si l’intégration de la CSF à l’AMF, comme suggérée par divers responsables de la conformité au fil du temps, est une solution intéressante pour garantir la protection des épargnants et réduire le fardeau administratif pour les intervenants. En effet, les fonctions de la CSF qui sont déontologiques et disciplinaires, ainsi que liées à la formation continue des représentants, devraient malgré tout être présentes au sein de l’AMF. De plus, elle se questionne sur l’opportunité que l’AMF, qui exerce déjà plusieurs fonctions différentes dans l’encadrement du secteur financier, se retrouve au surplus responsable d’exercer le contrôle disciplinaire des représentants visés.

Même point de vue sur le plan de l’encadrement des représentants en assurance de personnes, des cabinets et des dirigeants du secteur. Sur cet aspect, elle suggère de réfléchir au fait qu’un cabinet n’est pas encadré par la CSF, alors que ses représentants en assurance de personnes le sont. Pourquoi l’AMF ne délèguerait-elle pas à la CSF sa supervision des cabinets en assurance et de leurs dirigeants, élargissant ainsi le champ de compétence de la CSF, comme elle le fait pour les courtiers en placement auprès de l’OCRI. Cette délégation ne simplifierait pas le portrait en matière de pouvoirs concurrents des régulateurs, mais elle constituerait possiblement un avantage en matière de protection des épargnants en raison de l’approche englobante de tous les acteurs (représentants, entreprises et dirigeants) qu’elle permettrait sur le plan disciplinaire, selon la chercheuse.

(NDLR: Ce texte et cette entrevue ont été réalisés avant le dépôt du projet de loi 92 sur le secteur financier par le ministre des Finances du Québec Eric Girard, le 8 avril. Ce projet de loi prévoit notamment la fusion de la Chambre de la sécurité financière et de la Chambre de l’assurance de dommages au sein d’une nouvelle chambre, soit la Chambre de l’assurance.)

L’article Régulateurs : risque lié aux partages des pouvoirs en matière disciplinaire est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les objectifs de vie diffèrent d’une génération à l’autre https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-objectifs-de-vie-different-dune-generation-a-lautre/ Tue, 15 Apr 2025 10:52:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106572 Mais l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est une priorité pour tous.

L’article Les objectifs de vie diffèrent d’une génération à l’autre est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les principaux objectifs des Canadiens concernent la santé, la stabilité financière et les relations personnelles, révèle le premier indice des ambitions de la Banque CIBC.

L’enquête met en lumière des différences dans les ambitions, les priorités et les obstacles è l’atteinte des objectifs selon les générations. En vieillissant, les Canadiens accordent moins d’importance aux biens matériels et valorisent davantage leurs relations et leurs expériences.

Les trois objectifs spécifiques les plus importants étaient :

  • de passer du temps de qualité avec la famille et les amis,
  • d’économiser de l’argent
  • et d’améliorer sa condition physique.

Le remboursement des dettes, les voyages et la réduction de l’impact sur l’environnement figurent également parmi les dix premiers objectifs.

Toutes les générations attribuent une grande importance à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, avec plus de neuf répondants sur dix (91 %) estimant que cela est essentiel au bonheur. Moins de la moitié des sondés (49 %) s’engagent à progresser dans leur carrière, bien que ce chiffre atteigne 79 % chez la génération Z. Les Canadiens accordent également une priorité au bien-être personnel, 91 % affirmant accorder de l’importance à un mode de vie sain, et 85 % pratiquant régulièrement des activités physiques.

Bien que 68 % des Canadiens estiment avoir progressé dans la réalisation de leurs ambitions au cours de l’année écoulée, seulement 58 % se disent quelque peu satisfaits du rythme de leurs progrès, tandis que 6 % affirment s’être éloignés de leurs objectifs.

Les jeunes sont plus susceptibles de dire qu’ils ont progressé vers leurs objectifs que les générations plus âgées, avec 81 % des membres de la génération Z affirmant s’en être rapprochés, contre 61 % des baby-boomers.

Malgré cette disparité, la génération Z et les baby-boomers sont plus satisfaits de leurs progrès (79 % et 78 %, respectivement) que les autres générations. Les millénariaux et la génération X sont les moins satisfaits, avec respectivement 73 % et 71 %.

La génération Z est plus susceptible que les baby-boomers :

  • de se fixer des objectifs plus importants et plus ambitieux,
  • de vouloir atteindre ses objectifs à court terme,
  • de désirer impressionner les autres
  • et d’attacher de l’importance aux biens matériels.

« Cela met en évidence l’influence potentielle des perceptions sociales et de la réussite matérielle sur leurs ambitions », indique le rapport.

Si 44 % des membres de la génération Z affirment que l’argent n’a pas d’incidence sur leurs ambitions, 64 % déclarent que les contraintes financières constituent un obstacle à la réalisation de leurs objectifs et 42 % se sentent bloqués par des facteurs environnementaux tels que l’économie.

Près de neuf millénariaux sur dix (89 %) donnent la priorité à l’indépendance financière. À mesure qu’ils progressent dans leur carrière, 71 % d’entre eux souhaitent occuper des postes de direction au travail.

Selon le rapport, les millénariaux veulent économiser de l’argent, passer du temps de qualité avec leur famille et leurs amis, et réduire le stress. « Ces priorités reflètent leur désir de sécurité financière et d’un mode de vie équilibré entre leurs responsabilités professionnelles et familiales. »

Bien que 45 % des millénariaux se soucient des biens matériels, quatre cinquièmes d’entre eux veulent voyager, ce qui indique un plus grand désir d’expériences.

La génération X a fait état de progrès et d’une satisfaction modérés en matière de santé et de stabilité financière, dans un contexte d’équilibre entre les exigences de la carrière et de la famille.

Plus de quatre cinquièmes (85 %) des membres de la génération X ont mis l’accent sur la sécurité financière de leur famille. Dans le même temps, 78 % d’entre eux accordent de l’importance à l’apprentissage continu et au développement personnel.

« Cela met en évidence leur capacité d’adaptation et leur engagement en faveur du développement personnel et professionnel », indique le rapport.

Plus que toute autre génération, les baby-boomers accordent de l’importance à un mode de vie sain (93 %) et 82 % d’entre eux souhaitent avoir des relations personnelles solides.

« Leurs ambitions reflètent une évolution vers le maintien de la santé et le plaisir de passer du temps de qualité avec leurs proches », indique le rapport.

L’enquête réalisée par Ipsos en octobre 2024 a été menée auprès de 2 500 adultes canadiens anglophones et francophones, pondérés en fonction de l’âge, du sexe, de la région et du niveau d’éducation afin de refléter la population du pays.

L’article Les objectifs de vie diffèrent d’une génération à l’autre est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les Canadiens réduisent leurs dépenses https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-canadiens-reduisent-leurs-depenses-2/ Tue, 15 Apr 2025 10:52:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106778 En raison de la tourmente des droits de douane

L’article Les Canadiens réduisent leurs dépenses est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Un sondage du cabinet d’insolvabilité MNP suggère que les perspectives des Canadiens concernant leurs finances personnelles se sont améliorées, même s’ils ont pris des mesures pour réduire leurs dépenses dans un contexte de turbulences économiques.

Le dernier indice des dettes à la consommation de MNP, réalisé par Ipsos et publié lundi, a augmenté de neuf points par rapport au dernier trimestre pour atteindre 88 points ce trimestre.

Environ les trois quarts des personnes interrogées ont réduit leurs dépenses ou reporté des achats importants en raison de l’incertitude entourant les droits de douane américains et de leur impact potentiel sur l’économie mondiale.

Le président de MNP, Grant Bazian, affirme que les droits de douane n’ont pas encore eu leur plein impact sur les budgets des ménages et que leur caractère intermittent a insufflé un certain optimisme aux Canadiens.

Le sondage suggère également que les taux d’intérêt demeurent une source d’inquiétude, mais que les récentes baisses ont permis de leur redonner un peu de répit.

Ipsos a compilé les données à partir d’entrevues menées auprès de 2 000 Canadiens entre le 11 et le 14 mars. Le Conseil de recherche et d’intelligence marketing canadien précise qu’une marge d’erreur ne peut être attribuée aux sondages en ligne, car ils ne procèdent pas à un échantillonnage aléatoire de la population.

L’article Les Canadiens réduisent leurs dépenses est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La stagflation pourrait être le coût des mesures de rétorsion https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-stagflation-pourrait-etre-le-cout-des-mesures-de-retorsion/ Mon, 14 Apr 2025 11:12:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106651 Les contre-tarifs du Canada alimenteront l’inflation et ralentiront la croissance.

L’article La stagflation pourrait être le coût des mesures de rétorsion est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La riposte aux nouveaux tarifs américains sur les produits canadiens par des tarifs plus élevés sur les importations américaines est peut-être populaire, mais elle aura aussi un coût : celui d’attiser l’inflation et de ralentir davantage la croissance au Canada, prévient le Mouvement Desjardins.

Dans un rapport récent, les économistes de la Coopérative tentent d’estimer les effets sur l’économie canadienne des contre-tarifs que le Canada a l’intention d’imposer aux États-Unis.

« Le gouvernement fédéral a publié une longue liste de produits importés qui ont été ou pourraient être frappés de tarifs de rétorsion de 25 %. Ces produits se comptent par milliers et vont des parapluies aux sous-vêtements et de l’acier aux spiritueux », indique le rapport. Il ajoute que les contre-tarifs devraient augmenter les prélèvements sur plus de la moitié des importations en provenance des États-Unis.

Selon le rapport, le gouvernement ne cible pas ses mesures de rétorsion pour minimiser l’impact national en ciblant des biens qui peuvent être facilement remplacés par les ménages canadiens.

Au contraire, ces tarifs semblent être calibrés pour maximiser leur impact sur les exportateurs américains, tout en répondant directement aux mesures américaines et en essayant d’éviter que les impacts ne soient concentrés au niveau régional au sein du Canada, analysent les auteurs du rapport.

« En conséquence, les droits de douane de 25 % sur certaines importations en provenance des États-Unis devraient se traduire globalement par une réduction éventuelle de 25 % de la demande. »

Et ces tarifs douaniers de rétorsion alimenteront l’inflation.

« Selon nos estimations, les tarifs douaniers pourraient augmenter l’inflation de 0,6 point de pourcentage pour l’année commençant au [deuxième trimestre] », calculent les experts du rapport.

L’impact de la forte hausse des prix à l’importation serait encore pire si les droits de douane ne ralentissaient pas la croissance économique, ce qui exercerait une certaine pression désinflationniste.

« Nous avons estimé que si des contre-tarifs de 25 % sont appliqués à 185 milliards de dollars d’importations au cours du prochain mois, le niveau du PIB réel serait inférieur d’environ 0,3 % à son niveau le plus élevé d’ici la fin de 2025 », note Desjardins.

Une croissance plus faible atténuera les effets inflationnistes des mesures de rétorsion, qui pourraient également être tempérés par l’absorption par les entreprises d’une partie des coûts supplémentaires et par la perspective d’un dollar américain plus faible, tempèrent les auteurs du rapport.

Normalement, la Banque du Canada devrait lutter contre l’augmentation de l’inflation en augmentant les taux d’intérêt, mais dans ce cas, « étant donné la nature du choc inflationniste », Desjardins s’attend à ce que la banque centrale continue de réduire progressivement le taux directeur du financement à un jour, jusqu’à ce qu’il atteigne 1,75 % en 2025, dans le but de limiter les dommages économiques causés par la guerre commerciale.

De plus, l’organisme a noté que, même si les tarifs douaniers de rétorsion pèseront sur la croissance au Canada, l’économie se dirigeait vers une contraction en raison des seuls tarifs douaniers américains.

« Si le fait d’éviter les tarifs douaniers de rétorsion peut atténuer la douleur des Canadiens, cela ne suffira probablement pas à éviter une récession », prévient le rapport.

Répliquer aux États-Unis sur les tarifs douaniers sans s’infliger trop de dommages constitue un défi de taille pour les décideurs politiques.

« Jusqu’à présent, le gouvernement du Canada semble avoir fait un travail aussi bon qu’on pouvait l’espérer », indique le rapport. La stagflation pourrait être le coût des représailles.

L’article La stagflation pourrait être le coût des mesures de rétorsion est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Rester calme face aux turbulences boursières https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/rester-calme-face-aux-turbulences-boursieres/ Mon, 14 Apr 2025 11:12:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106717 C’est ce que font les gestionnaires.

L’article Rester calme face aux turbulences boursières est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Face aux turbulences extrêmes des marchés la semaine dernière, les gestionnaires de fonds maintiennent le cap et s’appuient sur leurs stratégies d’investissement à long terme, tout en recherchant des opportunités dans un contexte de panique.

Kevin Burkett, gestionnaire de portefeuille chez Burkett Asset Management, explique que la stratégie de son entreprise ne repose pas sur l’anticipation des marchés ni sur la prévision de l’évolution des forces macroéconomiques.

Elle se concentre plutôt sur un ensemble de ce qu’il appelle des « entreprises toutes saisons », moins vulnérables aux fluctuations brutales des investisseurs sous pression tarifaire.

« Si la stratégie ne repose pas sur l’anticipation des marchés, si elle ne repose pas sur des perspectives géopolitiques, alors je pense qu’elle est plus fiable, a souligné Kevin Burkett. L’idée est que […] lorsque nous entrons dans ce type de périodes de tension, nous avons déjà agi de manière proactive. »

Des ventes massives et quelques fortes hausses ont eu lieu la semaine dernière sur les marchés depuis que le président américain Donald Trump a annoncé des droits de douane massifs sur des pays du monde entier.

Les marchés ont replongé dans le rouge jeudi, un jour après avoir bondi à l’annonce de la suspension par Donald Trump de certains droits de douane pendant 90 jours.

L’approche adoptée par un gestionnaire de portefeuille dépend de son mandat, a expliqué Ian Chong, gestionnaire de portefeuille chez First Avenue Investment Counsel.

« Une perspective à plus long terme est plus facile à assimiler, car on sait que les corrections permettent aux marchés de se réajuster et de progresser, a-t-il ajouté. En tant que gestionnaire de portefeuille, il faut savoir distinguer le signal du bruit et tirer parti de ce type de situations pour améliorer son portefeuille avec des entreprises de qualité. »

Le portefeuille géré par Ian Chong est axé sur la dynamique, avec une exposition à de nombreuses valeurs technologiques à forte croissance qui ont généré des gains ces deux dernières années.

Mais, vers la mi-février, alors que Donald Trump commençait à mettre à exécution certaines de ses menaces de droits de douane, Ian Chong a commencé à réduire certains risques du portefeuille et à se tourner vers des secteurs du marché plus à même de résister à un environnement inflationniste. Cela inclut les biens de consommation de base, comme Dollarama et Loblaw, ou Costco aux États-Unis, ainsi que l’or.

« Nous ne nous séparons pas de ces positions, loin de là, a-t-il ajouté. Elles génèrent un bon rendement du capital investi, et nous pensons donc qu’il s’agit toujours d’entreprises de bonne qualité, mais, en période de volatilité accrue (…), nous cherchons à gérer cela. »

Pierre-Benoît Gauthier, vice-président, Stratégie de placement chez IG Gestion de patrimoine, explique que son entreprise a abordé l’année 2025 sur la défensive et recherche désormais de bons points d’entrée sur certaines actions, les valorisations devenant plus attractives dans un contexte de volatilité.

« Si les investisseurs attendent que la situation s’apaise avant de commencer à réduire leurs investissements, ils risquent d’attendre longtemps, a-t-il indiqué. Ce marché sera déterminé par les événements, et nous pensons qu’il est nécessaire de commencer à l’accepter et à réduire leurs investissements, car les valorisations deviennent beaucoup plus attractives. »

Les investisseurs devraient se tourner vers les entreprises moins sensibles aux fluctuations de la demande des consommateurs, a noté Pierre-Benoît Gauthier Gauthier.

« Nous envisageons également d’accroître l’exposition aux segments du marché les moins touchés, et je pense que ce sera probablement un thème récurrent partout », a-t-il ajouté.

L’article Rester calme face aux turbulences boursières est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Droits de douane : les Canadiens personnellement touchés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/droits-de-douane-les-canadiens-personnellement-touches/ Fri, 11 Apr 2025 11:10:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106716 Selon ce sondage.

L’article Droits de douane : les Canadiens personnellement touchés est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Un nouveau sondage révèle que 60 % des Canadiens affirment ressentir personnellement les effets des droits de douane imposés par les États-Unis.

Le sondage, réalisé par Léger pour l’Association d’études canadiennes, indique également que la plupart des Canadiens soutiennent que leur niveau de confiance envers les Américains a chuté à des niveaux qui n’avaient pas été vus depuis le premier mandat du président Donald Trump.

Donald Trump a imposé des droits de douane au Canada et à d’autres pays du monde, et a menacé de les augmenter si ces pays persistaient à riposter en imposant leurs propres droits de douane.

Selon le président de l’Association d’études canadiennes, Jack Jedwab, les Canadiens « estiment qu’il existe une grave rupture dans nos relations avec les États-Unis ».

Le sondage a été mené auprès de 1631 personnes du 5 au 6 avril. Il ne se voit pas attribuer de marge d’erreur, car il s’agit d’un sondage par panel.

Lors de ce coup de sonde, 60 % des répondants ont dit ressentir les effets des droits de douane américains dans leur quotidien, comparativement à 18 % qui ne se sentent pas affectés et 22 % qui ne savent pas.

Soixante-trois pour cent des Canadiens de 65 ans et plus ont déclaré ressentir les effets du conflit tarifaire, contre 57 % des Canadiens de 18 à 24 ans.

Jack Jedwab a expliqué que cela s’explique par le fait que les Canadiens de 65 ans et plus perçoivent probablement des pensions qui peuvent être affectées par les fluctuations du marché, tandis que les jeunes Canadiens font tout juste leur entrée sur le marché du travail.

À respectivement 64 % et 66 %, les Ontariens et les Albertains étaient les plus susceptibles de déclarer ressentir les effets des droits de douane. Quarante-neuf pour cent des Québécois ont répondu qu’ils ressentaient les effets.

Jack Jedwab a avoué ne pas comprendre pourquoi le taux était plus faible chez les répondants québécois, parlant d’une « aberration ».

De l’avis de la plupart des répondants au sondage, le Canada devrait riposter aux droits de douane de Donald Trump. Toutefois, la manière de riposter divise les Canadiens.

Avec 17 % d’appui, l’idée d’imposer des droits de douane réciproques « dollar pour dollar » était l’option la plus populaire parmi les participants au sondage, suivie de « sanctions ciblées sur l’énergie, les matières premières, etc. ».

La réduction des échanges commerciaux avec les États-Unis recevait l’appui de 9 % des répondants, tandis que 8 % des participants priorisaient une augmentation des échanges commerciaux avec d’autres pays.

Le sondage suggère que seulement 5 % des répondants croient que le Canada ne devrait pas riposter, qu’il devrait ignorer les droits de douane ou en être indifférent. Léger indique que les réponses étaient largement uniformes, quel que soit le niveau de revenu.

Plus de 50 % des Canadiens ont déclaré qu’ils ne faisaient pas confiance aux Américains. En comparaison, seuls 26,5 % des Canadiens ont dit la même chose pendant le mandat de Joe Biden.

À 34 %, les partisans conservateurs étaient les plus susceptibles d’affirmer faire confiance aux Américains, contre seulement 4 % des partisans du Bloc québécois.

Soixante-deux pour cent des partisans libéraux ont affirmé ne pas faire confiance aux Américains, tout comme 60,7 % des partisans du Nouveau Parti démocratique.

Au début de septembre 2020, pendant le premier mandat de Donald Trump, 66 % des Canadiens disaient ne pas faire confiance aux Américains.

« Ce niveau de méfiance ne me semble pas propice à la poursuite des négociations en vue d’un meilleur accord [commercial] », a mentionné Jack Jedwab.

« Je pense que le dialogue reste essentiel et qu’il est crucial de maintenir une communication ouverte. Si la situation ne peut être réglée entre les responsables politiques, la société civile a peut-être un rôle à jouer en mobilisant ses homologues américains pour maintenir la communication et éviter que la méfiance ne s’aggrave. »

L’article Droits de douane : les Canadiens personnellement touchés est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les six grandes banques vont souffrir des turbulences commerciales https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-six-grandes-banques-vont-souffrir-des-turbulences-commerciales/ Thu, 10 Apr 2025 11:03:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106598 Fitch Ratings prédit une augmentation des pertes sur prêts et une baisse des bénéfices.

L’article Les six grandes banques vont souffrir des turbulences commerciales est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les grandes banques canadiennes seront touchées par l’escalade de la guerre commerciale, qui entraînera une augmentation des pertes sur créances et une baisse des bénéfices, prédit Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation décrit l’impact attendu de la forte augmentation des droits de douane américains sur les grandes banques, prévoyant que la détérioration des perspectives économiques nuira aux résultats des banques.

Fitch Ratings s’attend maintenant à ce que le Canada traverse une récession cette année, avec une inflation plus élevée et un chômage en hausse — ce qui se traduira par des volumes de prêts et des performances de crédit plus faibles, ainsi que par des dépenses de consommation moins importantes.

« La première série de tarifs douaniers américains aura probablement un impact direct à court terme sur les prêts commerciaux des banques canadiennes. Les banques plus exposées aux secteurs vulnérables à l’augmentation des droits de douane, tels que les secteurs industriel, agricole, automobile, de la construction, de l’énergie ou de l’exploitation minière, courent davantage de risques », analyse l’étude.

Si la récession attendue s’avère plus profonde ou plus longue que prévu, « cela augmentera les risques pour les prêts hypothécaires et le marché du logement au Canada », ajoute-t-elle.

Si le précédent conflit commercial de 2018-2019 n’a pas eu d’impact sur la qualité des actifs ou les bénéfices des banques, « c’est en partie parce que les droits de douane américains sur les produits canadiens étaient plus ciblés, que les taux tarifaires étaient plus bas et que le conflit a été résolu dans un délai relativement court », observe Fitch Ratings.

Actuellement, l’agence suppose que le taux tarifaire effectif sur les importations canadiennes aux États-Unis passera de 0,1 % en 2023 à 15 % en 2025, et que le Canada prendra des mesures de rétorsion.

Le conflit et la montée de l’incertitude due à l’évolution rapide de la politique américaine ont déjà « détérioré l’environnement des affaires », note le rapport, la confiance des petites entreprises ayant atteint un niveau historiquement bas en mars.

La performance de crédit des portefeuilles de prêts de détail non garantis des banques canadiennes s’est détériorée au premier trimestre, sur fond d’augmentation des dépréciations dans les portefeuilles de prêts commerciaux, note Fitch Ratings.

« Nous nous attendons à ce que le ratio des prêts dépréciés se tasse au cours des prochains trimestres, car les banques s’efforcent de résoudre ces prêts, déclare l’agence de notation. Les banques restructurent généralement les prêts commerciaux plus rapidement que les prêts à la consommation et réduisent l’exposition du secteur pour contenir rapidement la détérioration du crédit. »

En cas de récession plus sévère, les banques seraient « confrontées à des dépréciations hypothécaires plus importantes qui prendraient plus de temps à être résolues, en particulier si elles s’accompagnaient d’un ralentissement du marché de l’immobilier ».

Cela dit, les grandes banques ont des bilans solides, notamment une bonne qualité d’actifs, un financement stable et un capital « amplement » suffisant pour se prémunir contre les retombées d’une récession, mais « l’incertitude causée par la récession imminente induite par les tarifs douaniers accroît le risque de crédit », affirme l’étude.

« Si les dépréciations des banques canadiennes atteignent un niveau tel qu’elles entraînent des pertes importantes qui pèsent sur les bénéfices, cela n’aura pas d’impact direct sur la sensibilité des notations à court terme. Toutefois, si la pression sur les bénéfices devient structurelle à long terme, les banques canadiennes ont moins de marge de manœuvre en matière de notation », conclut l’étude.

L’article Les six grandes banques vont souffrir des turbulences commerciales est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
De nouveaux droits de douane entrent en vigueur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/de-nouveaux-droits-de-douane-entrent-en-vigueur/ Wed, 09 Apr 2025 10:58:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106673 Au Canada et ailleurs dans le monde.

L’article De nouveaux droits de douane entrent en vigueur est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le Canada a renforcé ses mesures de rétorsion contre les droits de douane de Donald Trump, mercredi, alors que le président des États-Unis a étendu sa guerre commerciale au monde entier.

Un droit de douane de base de 10 % sur les importations aux États-Unis en provenance de la plupart des pays du monde est entré en vigueur juste après minuit, tout comme des droits de douane plus élevés pour des dizaines de nations.

Même si le Canada n’est pas visé par les droits de douane « réciproques » de Donald Trump, ses secteurs de l’automobile, de l’acier et de l’aluminium, notamment, continuent d’être ciblés par des droits de douane punitifs.

En réponse, Ottawa a ajouté mercredi à ses mesures de rétorsion des droits de douane de 25 % sur les véhicules importés depuis les États-Unis.

Contrairement aux États-Unis, le Canada n’imposera pas de droits de douane sur les pièces automobiles ou les véhicules et composants mexicains.

Mardi, alors qu’il se vantait que des dizaines de pays avaient fait des propositions pour tenter de conclure des accords avec Washington, Donald Trump a réitéré que les droits de douane sont là pour de bon.

La Bourse de Toronto clôture en baisse pour une quatrième journée

La Bourse de Toronto et les grands indices américains se sont enfoncés dans une quatrième journée de pertes, mardi, lors d’un retournement spectaculaire par rapport à la reprise qui avait commencé la séance, alors que les inquiétudes concernant les droits de douane continuaient de s’intensifier.

« Les montagnes russes se poursuivent, et sont une fois de plus fortement influencées par l’actualité », affirme Angelo Kourkafas, stratège principal en placement chez Edward Jones.

Les marchés sont en baisse depuis jeudi dernier, réagissant à la vaste vague de droits de douane imposée par le président américain Donald Trump à un large éventail de pays, les observateurs surveillant le risque croissant d’une récession.

La Chine a dévoilé qu’elle riposterait aux nouvelles taxes sur ses marchandises, et Donald Trump a réagi en menaçant d’augmenter les droits de douane. Mardi, le locataire de la Maison-Blanche a mis sa menace à exécution en annonçant que les importations en provenance de ce pays seraient taxées à 104 %.

Les marchés, qui avaient ralenti leur remontée précédente, ont continué de plonger progressivement dans le rouge après cette annonce.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 352,56 points, ou 1,54 %, pour terminer la séance avec 22 506,90 points. Les valeurs énergétiques ont tiré l’indice vers le bas, le prix du pétrole étant passé sous la barre des 60 $ US le baril, l’indice de l’énergie ayant chuté de 4,81 %.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a abandonné 320,01 points, soit 0,84 %, à 37 645,59 points, tandis que l’indice élargi S&P 500 a reculé de 79,48 points, ou 1,57 %, à 4982,77 points. L’indice composé du Nasdaq s’est pour sa part déprécié de 335,35 points, soit 2,15 %, à 15 267,91 points.

« Les trois derniers jours ont été très difficiles pour les marchés et les investisseurs », affirme Anish Chopra, directeur général de Portfolio Management.

« Les marchés absorbent l’impact des droits de douane sur l’économie mondiale, les prix du pétrole, le commerce, la croissance du PIB dans divers pays et la croissance du PIB mondial. »

Avant l’annonce des droits de douane pour la Chine, les marchés mondiaux étaient en hausse, avec des rebonds sur les marchés asiatiques et européens.

Il s’agit du dernier exemple en date de la volatilité qui caractérise les marchés financiers dans le contexte d’un flux constant d’informations sur les droits de douane, les actions oscillant souvent de manière spectaculaire d’un jour à l’autre, et même d’heure en heure.

Donald Trump a indiqué lundi qu’un accord avec la Corée du Sud pourrait être imminent, et l’on espère qu’il pourra également négocier avec d’autres acteurs mondiaux.

« Nous traitons également avec de nombreux autres pays, qui souhaitent tous conclure un accord avec les États-Unis », a écrit M. Trump sur les réseaux sociaux.

Cela a suscité l’optimisme des investisseurs quant à la possibilité de conclure d’autres accords et à l’atténuation de l’impact des droits de douane sur l’économie mondiale, selon Anish Chopra.

Angelo Kourkafas ajoute que les investisseurs devraient s’attendre à davantage de nouvelles sur les droits de douane dans les semaines à venir, alors que les États-Unis cherchent à conclure des accords avec certains pays, tandis que certains pourraient suivre l’exemple de la Chine et riposter.

Les économistes et les observateurs du marché ont averti que les droits de douane pourraient entraîner une récession.

Les résultats des banques américaines donneront le coup d’envoi de la saison des résultats en fin de semaine, note-t-il.

Compte tenu des circonstances, « je pense que l’accent sera mis sur les perspectives et les indications qu’elles fournissent ».

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 70,44 cents US, en hausse par rapport à celui de 70,29 cents US de lundi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a laissé 1,12 $ US à 59,58 $ US le baril, poursuivant sa baisse de la semaine dernière, sur fond d’inquiétudes quant aux conséquences d’un ralentissement économique sur la demande mondiale.

Le cours du gaz naturel a retraité de 19 cents US à 3,47 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a gagné 16,60 $ US à 2991,10 $ US l’once et celui du cuivre a diminué de 5 cents US à 4,14 $ US la livre.

L’article De nouveaux droits de douane entrent en vigueur est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les tarifs de Donald Trump font chuter la Bourse https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-tarifs-de-donald-trump-font-chuter-la-bourse/ Mon, 07 Apr 2025 17:34:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106639 Le président américain invite à la patience.

L’article Les tarifs de Donald Trump font chuter la Bourse est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les tarifs douaniers imposés par Donald Trump ont engendré une véritable tempête boursière. Alors que le président américain invite à la patience, les marchés enregistraient de nouvelles baisses lundi matin, rapporte Radio-Canada.

« Ne soyez pas faible ! Ne soyez pas stupides ! Ne soyez pas un PANICAN (un nouveau parti basé sur des personnes faibles et stupides !) Soyez forts, courageux et patients, et la GRANDEUR en sera le résultat ! », a-t-il ainsi écrit sur son réseau social TRUTH Social.

À l’ouverture des marchés, lundi, la bourse a reculé de près de 3 %. Dans les premiers échanges, le Dow Jones accusait un recul de 2,85 %, l’indice élargi S&P 500 perdait 3,24 % et l’indice Nasdaq 3,91 %. Et ceci n’est que la suite d’une semaine déjà mouvementée sur Wall Street.

Le Canada ne fait pas figure d’exception, puisque l’indice composé S&P/TSX ouvrait en baisse lundi de près de 4 %.

À la fermeture des marchés, le 4 avril, les principaux indices boursiers nord-américains enregistraient des baisses conséquentes par rapport à leur récent sommet avec :

  • -10,1 % pour le S&P/TSX
  • -14,9 % pour le Dow Jones
  • -17,4 % pour le S&P 500
  • Et -22,3 % pour le Nasdaq.

Le cours du pétrole a également plongé sous les 60 $ US le baril. Même si cela n’a pas duré, c’est la première fois depuis 2021 que le prix du baril descend sous cette barre.

Côté mondial, les bourses japonaises et européennes pâtissent également des tarifs et menaces de guerre commerciale. À Tokyo, l’indice Nikkei 225 a perdu près de 8 % peu après l’ouverture des marchés et l’indice paneuropéen Eurostoxx 600 a chuté d’environ 5 % à la mi-journée de vendredi.

En l’espace de quelques jours, 2340 milliards de dollars canadiens sont ainsi partis en fumée en Europe.

Le président américain, qui a imposé un taux universel de 10 % de taxe sur tous les produits importés par son pays, estime de son côté que ces baisses étaient nécessaires et affirme que ces mesures ont rendu les États-Unis plus forts. Il a déjà annoncé qu’il comptait même relever ce taux pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20 %) et la Chine (34 %).

Les économistes tentent de prédire l’impact des tarifs. Dans sa lettre annuelle aux investisseurs, le directeur général de la banque américaine J. P. Morgan Chase, Jamie Damon, prédit déjà une hausse de l’inflation. S’il n’ose pas encore parler de récession, il prédit toutefois un ralentissement de la croissance. Il estime également que d’éventuelles mesures de rétorsion de la part d’autres pays sont à prévoir, qui pourraient impacter la confiance des investisseurs et le taux de change du dollar américain.

Pour le moment, seule la Chine a annoncé ses propres droits de douane sur les importations américaines qui s’élèvent à 34 %. L’Europe prépare aussi une réponse. Les ministres européens du Commerce extérieur se sont réunis lundi au Luxembourg pour s’adapter à ce « changement de paradigme ».

L’article Les tarifs de Donald Trump font chuter la Bourse est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>