Économie et recherche – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 26 Feb 2025 14:41:44 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Économie et recherche – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Revenus en hausse pour BMO, Scotia et Desjardins https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/revenus-en-hausse-pour-bmo-scotia-et-desjardins/ Wed, 26 Feb 2025 14:41:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105904 Pour le premier trimestre 2025.

L’article Revenus en hausse pour BMO, Scotia et Desjardins est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le bénéfice net de Groupe financier BMO a bondi au premier trimestre de 2025 par rapport à la période correspondante de l’exercice précédent. Il est passé de 1,292 milliard de dollars (G$) à 2 138 G$. Le bénéfice net par action comptable a grimpé de 1,73 $ à 2,83 $.

Au cours de la même période, le bénéfice net ajusté a augmenté de 1 893 G$ à 2 289 G$. Le bénéfice net ajusté par action est passé de 2,56 $ à 3,04 $.

Quant au total des revenus, il a progressé de 1,6 G$ en un an, de 7 672 G$ à 9 266 G$.

La dotation à la provision pour pertes sur créances de Groupe financier BMO a augmenté d’un premier trimestre à l’autre de 627 millions de dollars (M$) à 1 011 G$.

Le rendement des capitaux propres s’est élevé au premier trimestre de 2025 à 7,2 %, comparativement à 0,6 % un an plus tôt.

Le chef de la direction de BMO Groupe financier, Darryl White, croit que la diversification géographique et commerciale a permis au groupe de bien se positionner pour faire face à la concurrence et croître dans un contexte opérationnel dynamique.

Au cours du premier trimestre, Groupe financier BMO a racheté 1,2 million d’actions ordinaires aux fins d’annulation aux termes d’une offre publique de rachat dans le cours normal des activités. Un dividende de 1,59 $ par action ordinaire a été déclaré pour le deuxième trimestre de 2025, en hausse de 0,08 $, ou de 5 %, par rapport à l’exercice précédent.

Du côté de BMO Gestion de patrimoine, le bénéfice net comptable a augmenté pour atteindre 369 M$, soit 129 M$ de plus par rapport à l’exercice précédent. Le bénéfice net ajusté a quant à lui progressé de 130 M$ pour se situer à 371 M$. Le bénéfice net comptable de la division Gestion d’actifs et de patrimoine a augmenté pour sa part de 52 % (99 M$) pour totaliser 286 M$, en raison du raffermissement des marchés mondiaux et la croissance des ventes nettes, précise le groupe.

La division Marchés des capitaux a enregistré un bénéfice net comptable de 587 M$, en hausse de 49 %, par rapport à l’exercice précédent. Le bénéfice net ajusté s’est fixé à 591 M$, en hausse de 183 M$. La croissance de ce secteur a cependant été tempérée par la hausse des charges et la dotation à la provision pour pertes sur créances plus élevée.

Le total des dotations à la provision pour pertes sur créances de BMO s’est chiffré à 1, 011 G$, comparativement 627 M$ à l’exercice précédent. La dotation liée aux prêts douteux a augmenté de 386 M$ en un an, s’établissant à 859 M$, poussée par les secteurs des services bancaires aux grandes entreprises et du crédit à la consommation non garanti.

Banque Scotia : des progrès malgré l’incertitude

Le bénéfice net de la Banque Scotia a diminué en un an au premier trimestre, de 2 199 G$
à 993 M$ en raison d’une perte de valeur de 1 355 M$ liée à la vente annoncée des activités bancaires de la Scotia en Colombie, au Costa Rica et au Panama. Le bénéfice par action dilué s’est établi à 0,66 $, comparativement à 1,68 $ pour le trimestre correspondant de l’exercice précédent.

Malgré cela, le bénéfice net ajusté de la banque est en hausse pour le premier trimestre. Il s’est établi à 2 362 G$ comparativement à 2 212 G$ au T1 2024. Le bénéfice par action dilué a augmenté de 1,69 à 1,76 $, tandis que le rendement des capitaux propres s’est établi à 11,8 %, comparativement à 11,9 % au premier trimestre 2024.

Le président et chef de la direction de la Banque Scotia, Scott Thomson, croit que, compte tenu de l’incertitude économique, la banque progresse vers la réalisation de ses objectifs financiers à court terme, notamment grâce à la diversification de ses activités et à l’approfondissement des relations avec les clients.

Le secteur Gestion de patrimoine mondiale a dégagé un bénéfice net ajusté de 416 M$, en augmentation de 22 % sur un an. Ce résultat est dû à la hausse des honoraires liés aux fonds communs de placement, des commissions de courtage et des revenus d’intérêts nets dans les activités de gestion de patrimoine au Canada et à l’international, précise la banque. Les actifs sous gestion ont progressé de 16 % pour s’élever à 396 G$.

Le réseau canadien de la Scotia a enregistré une baisse du bénéfice net ajusté de 6 %, ce qui le porte à 914 M$, grâce à l’augmentation de la dotation au compte de correction de valeur pour pertes sur créances et des charges autres que d’intérêts. La division des services bancaires et marchés mondiaux est celle qui affiche la plus forte hausse du bénéfice net, soit 33 % au premier trimestre, à 517 M$.

La dotation au compte de correction de valeur pour pertes sur créances de la Scotia s’est chiffrée à 1 162 G$, soit une hausse de 200 M$ en un an. Le montant brut des prêts douteux a quant à lui augmenté pour s’établir à 7 064 G$ au 31 janvier 2025, par rapport à 6 739 G$ au trimestre précédent. Pour le réseau canadien de la banque, des prêts nouvellement classés comme douteux ont fait grimper ce montant de 87 M$ au premier trimestre pour atteindre 1 588 G$.

Desjardins met plus d’argent de côté pour les pertes de crédits

Le Mouvement Desjardins a augmenté ses excédents de plus de 1 G$ en 2024. Malgré une forte croissance, la coopérative met de côté plus d’argent pour d’éventuelles pertes dans un contexte économique incertain.

L’excédent avant ristourne, l’équivalent des profits pour une coopérative, atteint 3,4 G$ au cours de l’exercice 2024, selon les résultats dévoilés mardi en début d’après-midi. Il s’agit d’une augmentation de 32,7 %. La coopérative a souligné que les revenus d’intérêts et les revenus du secteur de l’assurance-dommages sont en croissance.

Desjardins met toutefois plus d’argent de côté en cas de pertes. La dotation pour pertes de crédit en 2024 atteint 597 M$, en hausse de 68 M$.

La coopérative avait déjà augmenté significativement sa dotation pour perte en 2023. Elle avait presque doublé pour atteindre 529 M$, tandis qu’on observait un ralentissement dans les secteurs les plus touchés par la baisse des dépenses discrétionnaires.

Le président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Guy Cormier, a souligné que la menace de tarifs brandie par l’administration Trump est une source d’incertitude pour ses membres et clients.

« Ce n’est pas la première fois que nous faisons face à une telle situation, et nous continuerons d’accompagner nos membres et clients, peu importe le contexte », assure-t-il dans un communiqué.

Guy Cormier doit tenir une conférence de presse plus tard en après-midi.

La coopérative a augmenté sa ristourne de 25 M$ pour atteindre 437 M$, toujours au cours de l’exercice 2024. En ajoutant les commandites, dons et bourses d’études, Desjardins a remis 557 M$ à la collectivité.

Avec la collaboration de La Presse Canadienne

L’article Revenus en hausse pour BMO, Scotia et Desjardins est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La majorité des Canadiens appuieraient des contre-tarifs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-majorite-des-canadiens-appuieraient-des-contre-tarifs/ Tue, 25 Feb 2025 11:49:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105823 Selon un nouveau sondage.

L’article La majorité des Canadiens appuieraient des contre-tarifs est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Sept Canadiens sur dix seraient en faveur qu’Ottawa impose des tarifs douaniers de rétorsion équivalents, « dollar pour dollar », à ceux qui seraient imposés par l’administration Trump aux États-Unis, révèle un nouveau sondage.

Près de la moitié des répondants au sondage Léger, soit 45 % d’entre eux, ont fait valoir qu’ils seraient fortement en faveur de tels tarifs de rétorsion, tandis que 25 % des participants ont indiqué qu’ils y seraient plutôt favorables.

Le président américain, Donald Trump, s’est engagé à imposer des tarifs élevés sur les produits canadiens qui sont importés aux États-Unis. Il a aussi visé d’autres pays avec ses menaces tarifaires.

Il a signé des décrets présidentiels pour imposer des tarifs de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis à compter du 12 mars. Il compte aussi imposer des droits de douane de 25 % sur tous les produits canadiens et mexicains, mais il a accordé un sursis aux deux pays. L’énergie canadienne serait quant à elle ciblée par des tarifs de 10 %.

Donald Trump a également avancé à plusieurs reprises l’idée que le Canada devienne un État américain. En janvier, il a suggéré d’utiliser la « force économique » pour annexer le Canada.

Dans le coup de sonde de Léger, 81 % des répondants ont dit craindre que le président Trump utilise des moyens économiques, notamment des tarifs douaniers et des sanctions commerciales, pour tenter de forcer le Canada à entrer dans une union plus étroite et plus formelle avec les États-Unis.

Le sondage a été réalisé du 14 au 17 février auprès de 1500 Canadiens. Comme il a été réalisé en ligne, il ne peut pas être assorti d’une marge d’erreur.

Selon le vice-président exécutif de l’équipe de l’est du Canada de Léger, Sébastien Dallaire, le fort appui aux tarifs de rétorsion démontre que les Canadiens sont en colère.

« Cela témoigne du niveau de colère des Canadiens, qui sont prêts à ce que le gouvernement prenne des mesures qui, au final, nuiront à notre portefeuille », a-t-il analysé, rappelant que des tarifs de rétorsion pourraient faire monter les prix ou rendre certains produits moins accessibles aux consommateurs.

Des changements dans les habitudes

La plupart des répondants au sondage ont déclaré avoir réduit leurs achats de produits américains, 63 % d’entre eux affirmant qu’ils achetaient moins en magasin et 62 % qu’ils achetaient moins en ligne.

Un peu plus de la moitié (52 %) des répondants achètent moins sur Amazon. La moitié des participants ont réduit leurs achats auprès de chaînes américaines de restauration rapide, alors que 43 % d’entre eux achètent moins auprès de chaînes de magasins de détail établies aux États-Unis.

Près d’un tiers (30 %) des répondants qui avaient prévu un voyage aux États-Unis ont dit l’avoir annulé.

Cependant, seulement 19 % des participants qui avaient un abonnement à un service de diffusion en continu américain ont déclaré l’avoir annulé.

Plus des deux tiers (68 %) des répondants ont dit avoir augmenté leurs achats de produits canadiens.

Selon Sébastien Dallaire, de nombreux Canadiens sont prêts à passer de la parole aux actes.

« Ils ne sont pas contents et ils trouvent d’autres moyens de dépenser leur argent, en essayant de soutenir davantage de produits locaux, en s’éloignant des produits ou des marques américaines, a-t-il expliqué. C’est donc un mouvement assez important. »

Le Conseil de recherche et d’intelligence marketing canadien souligne qu’il est impossible d’attribuer une marge d’erreur aux sondages en ligne, car ils n’échantillonnent pas la population de manière aléatoire.

L’article La majorité des Canadiens appuieraient des contre-tarifs est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Géopolitique : le principal risque pour le Canada en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/geopolitique-le-principal-risque-pour-le-canada-en-2025/ Mon, 24 Feb 2025 12:00:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105655 L’enquête auprès des acteurs du marché montre qu’un renforcement du marché du logement est également possible.

L’article Géopolitique : le principal risque pour le Canada en 2025 est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le risque géopolitique est la principale menace pour la croissance économique canadienne en 2025, selon l’enquête menée par la Banque du Canada auprès des participants au marché au quatrième trimestre de 2024. La moitié des 28 participants au marché interrogés ont inclus ce risque dans leur liste des trois plus grands risques de baisse de l’année et 43 % ont mentionné le resserrement budgétaire.

Le premier risque à la hausse pour les prévisions de croissance — pour 82 % des répondants — est un marché du logement plus fort. Un peu plus de la moitié (54 %) des personnes interrogées ont cité un assouplissement de la politique monétaire.

La prévision médiane pour la croissance du PIB réel est de 1,8 % cette année et de 1,9 % en 2026. Une pluralité de répondants prévoit une fourchette de croissance du PIB réel de 1,01 % à 2 % cette année et l’année prochaine — 41,4 % et 40,2 %, respectivement.

Selon 85,1 % des personnes interrogées, le PIB actuel de l’économie nationale est sous-performant par rapport à son potentiel. Aucun des acteurs du marché n’a déclaré qu’il pensait que le Canada surperformait.

Selon la médiane des réponses, le risque de récession est de 25 % au cours du premier semestre de cette année. Ce risque passe à 30 % au second semestre 2025 et au premier semestre 2026, et retombe à 25 % au second semestre de l’année prochaine.

L’inflation devrait rester à 2 % cette année, l’année prochaine et dans les cinq années à venir, selon la réponse médiane. La Banque du Canada réduira ses taux d’intérêt directeurs de 25 points de base à deux reprises cette année, pour terminer l’année 2025 à 2,5 %, toujours selon la réponse médiane.

L’enquête a été menée entre le 17 décembre 2024 et le 6 janvier 2025, avant que le président américain Donald Trump ne signe des décrets qui imposeront des droits de douane de 25 % sur les importations d’aluminium et d’acier aux États-Unis, et qu’il ne laisse entendre qu’il pourrait y avoir des droits de douane supplémentaires sur les importations d’énergie et d’autres importations canadiennes.

L’article Géopolitique : le principal risque pour le Canada en 2025 est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les Canadiens estiment avoir besoin de 1,5 M$ pour leur retraite https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-canadiens-estiment-avoir-besoin-de-15-m-pour-leur-retraite/ Thu, 20 Feb 2025 12:32:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105675 Ils épargnent plus que jamais, mais s’inquiètent pour leur avenir.

L’article Les Canadiens estiment avoir besoin de 1,5 M$ pour leur retraite est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’inflation continue de peser lourdement sur le moral des Canadiens, mais ne les empêche pas de battre des records en matière d’épargne retraite. Selon le 15e sondage annuel de BMO sur la retraite, les cotisations moyennes aux REER devraient atteindre un sommet historique de 7 447 $ cette année, soit une hausse de 14 % par rapport à l’année précédente.

Cette augmentation significative intervient paradoxalement dans un contexte où plus des trois quarts des Canadiens (76 %) expriment leurs inquiétudes quant à leur capacité à maintenir un niveau de vie convenable à la retraite face à la hausse des prix. Le montant jugé nécessaire pour une retraite confortable s’établit désormais à 1,54 million de dollars (M$) en moyenne, en légère baisse par rapport aux 1,67 M$ estimés en 2023.

Les répercussions de l’inflation se font particulièrement sentir chez 63 % des répondants, qui affirment que la hausse des prix au cours des douze derniers mois a affecté leur capacité d’épargne.

Pour faire face à cette situation, les Canadiens adoptent diverses stratégies :

  • certains réduisent leurs autres dépenses pour maintenir leur niveau d’épargne retraite,
  • d’autres diminuent leurs cotisations,
  • tandis que les derniers envisagent de prolonger leur vie active ou de reporter leur épargne retraite.

« De nombreux Canadiens continuent de faire preuve de résilience faisant de l’épargne et de l’investissement en vue de leur retraite une priorité absolue », souligne Brent Joyce, stratège en chef, Placements et premier directeur général de BMO Gestion privée de placements, qui recommande d’adopter une stratégie de portefeuille adaptée pour contrer les effets de l’inflation à long terme.

Le sondage a été mené par Pollara auprès de 1 500 adultes canadiens en novembre 2024.

L’article Les Canadiens estiment avoir besoin de 1,5 M$ pour leur retraite est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Une guerre commerciale nuirait aux banques canadiennes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/une-guerre-commerciale-nuirait-aux-banques-canadiennes/ Thu, 20 Feb 2025 12:32:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105585 Les retombées économiques pèseraient sur la qualité du crédit des banques.

L’article Une guerre commerciale nuirait aux banques canadiennes est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Si une guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis se matérialise cette année, les banques canadiennes en pâtiront, car un choc économique se traduit par une baisse de la qualité du crédit, selon Morningstar DBRS.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation a examiné les conséquences possibles pour le secteur bancaire canadien d’une guerre commerciale, qui torpillerait les perspectives de croissance économique généralement positives pour l’Amérique du Nord.

« Si le plan tarifaire initial était mis en œuvre, les perspectives macroéconomiques de l’Amérique du Nord, en particulier celles du Canada, se détérioreraient considérablement, ce qui aurait des répercussions négatives évidentes sur le secteur bancaire canadien », indique l’agence.

Notamment, une guerre commerciale pourrait faire entrer le Canada en récession cette année, entraînant une hausse du chômage et compliquant la situation de la politique monétaire, car les tarifs douaniers perturberaient les chaînes d’approvisionnement et alimenteraient l’inflation, en plus de ralentir la croissance économique.

Dans un contexte économique plus faible, la qualité des actifs des banques se détériorerait et les prêts aux secteurs les plus durement touchés par les droits de douane (tels que le secteur automobile, l’industrie minière et l’industrie manufacturière) en souffriraient probablement aussi.

« Bien que la croissance des revenus et des prêts soit confrontée à des vents contraires dans un tel scénario, nous pensons que l’impact le plus important se ferait sentir sur la qualité du crédit », commente Morningstar DBRS, les banques devant faire face à une augmentation des défauts de paiement, des pertes sur prêts et des provisions de crédit.

« Toutes les six grandes banques canadiennes seraient affectées par un scénario de guerre tarifaire. Cela dit, les répercussions sur certains secteurs et sur certains portefeuilles de prêts affecteraient les banques de différentes manières ». Les petites banques et les coopératives de crédit sont également plus vulnérables, étant donné qu’elles sont généralement moins diversifiées et qu’elles sont fortement exposées à des actifs plus risqués, tels que l’immobilier commercial.

Malgré les conséquences négatives d’une éventuelle guerre commerciale pour les banques, le secteur est généralement « bien positionné » pour faire face à un ralentissement, « avec des liquidités adéquates, un financement stable et des niveaux de capital sains », selon le rapport.

En outre, les régulateurs bancaires ont une certaine capacité à soutenir les banques en période de stress, par exemple en réduisant les exigences en matière de coussin de capital, ce qui permettrait aux six grandes banques « de continuer à prêter aux ménages et aux entreprises tout en absorbant les pertes potentielles ».

Morningstar DBRS note que le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a réduit le coussin de stabilité intérieur (CSI) de 2,25 % à 1,0 % face à l’apparition de la pandémie au début de 2020 — et cette exigence est actuellement de 3,5 %.

L’article Une guerre commerciale nuirait aux banques canadiennes est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’inflation a remonté à 1,9 % en janvier au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linflation-a-remonte-a-19-en-janvier-au-canada/ Tue, 18 Feb 2025 18:53:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105725 Notamment en raison de l’essence.

L’article L’inflation a remonté à 1,9 % en janvier au Canada est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,9 % d’une année à l’autre en janvier au pays, selon Statistique Canada, ce qui représente une hausse par rapport à l’augmentation de 1,8 % enregistrée en décembre.

Si le rapport sur l’inflation de Statistique Canada publié mardi montre que les prix ont diminué grâce à l’allègement fiscal du gouvernement fédéral, la hausse des prix de l’essence a contribué à faire remonter l’inflation globale.

Les prix à la pompe ont bondi de 8,6 % sur un an, en grande partie à cause d’une hausse de 25,9 % au Manitoba, la province ayant réintroduit sa taxe provinciale sur l’essence après une suspension temporaire pendant l’année 2024.

Les prix du gaz naturel ont quant à eux augmenté de 4,8 % sur un an en janvier, une augmentation de la demande ayant poussé les prix à la hausse en Ontario et au Québec.

« Le congé de TPS a fait en sorte que l’inflation globale est restée inférieure à la cible de 2 % en janvier, mais il existe des preuves claires que les pressions inflationnistes sous-jacentes s’accumulent », a prévenu l’économiste en chef adjoint pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics, Stephen Brown.

« Cela suggère que la Banque du Canada se rapproche de la fin de son cycle d’assouplissement, même si les perspectives de la politique monétaire dépendent en fin de compte de la décision du président (Donald) Trump d’imposer prochainement des tarifs douaniers élevés sur les importations (américaines) en provenance du Canada. »

Le taux directeur de la Banque du Canada se situe actuellement à 3 %. La dernière baisse, d’un quart de point, a eu lieu en janvier.

Les prix des aliments achetés au restaurant ont reculé de 5,1 % en janvier par rapport à l’année dernière, un record, grâce au congé de TPS, tandis que les prix de l’alcool ont diminué de 3,6 %. L’allègement temporaire a toutefois pris fin la fin de semaine dernière.

Sans le congé de TPS, Statistique Canada estime que le taux d’inflation annuel aurait été de 2,7 %, comparativement à 2,3 % en décembre.

Le taux d’inflation annuel continue de subir une pression à la hausse en raison des coûts d’intérêt hypothécaires, augmentant à un rythme de 10,2 % par rapport à il y a un an, bien qu’il s’agisse du 17e mois consécutif de décélération après un pic de 30,9 % en août 2023.

Alors qu’une part croissante des composantes de l’inflation a augmenté plus vite que 3 % en janvier, le directeur général et chef de la stratégie macroéconomique chez Desjardins, Royce Mendes, reste convaincu que la Banque du Canada va maintenir les taux d’intérêt stables lors de sa prochaine réunion, en mars.

Il a cependant noté que cette décision dépend toujours de la menace tarifaire des États-Unis et de l’évolution des autres indicateurs économiques.

Au Québec, l’inflation s’est élevée à 1,8 % en janvier, après avoir été de 1,6 % en décembre.

L’article L’inflation a remonté à 1,9 % en janvier au Canada est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La distraction en réunion coûte 40 G$ à l’économie britannique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-distraction-en-reunion-coute-40-g-a-leconomie-britannique/ Mon, 17 Feb 2025 11:53:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105493 PLANÈTE FINANCE — En raison de la multiplication des réunions en ligne.

L’article La distraction en réunion coûte 40 G$ à l’économie britannique est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La perte de concentration lors des réunions professionnelles représenterait un coût annuel de près de 40 milliards de dollars (G$) (20,7 milliards de livres) à l’économie britannique, selon une étude du Centre Queen Elizabeth II (QEII Centre) de Londres.

Ce coût, en hausse par rapport aux 35 G$ (19,9 milliards de livres) estimés en 2023, s’explique en partie par la multiplication des réunions en ligne.

D’après le rapport, au sein des entreprises britanniques, 2,9 heures par semaine sont consacrées à des réunions en personne et 3,5 heures à des réunions virtuelles.

Travailleurs plus distraits en virtuel

Selon les résultats de l’enquête réalisée auprès d’un millier de travailleurs de bureau, 80 % des répondants affirment perdre leur concentration pendant les réunions.

Plus de la moitié d’entre eux (55 %) déclarent être plus facilement distraits lors de réunions virtuelles, contre 16 % en personne. Près d’un tiers (27 %) indiquent être sujet à la distraction, quel que soit le format de la rencontre.

Les cadres supérieurs et dirigeants ne sont pas en reste :

  • 17 % d’entre eux perdent leur attention pendant plus de la moitié d’une réunion en personne,
  • contre 10 % chez les cadres de niveau intermédiaire ou junior.

Différences générationnelles

L’ennui (25 %), la fatigue (24 %) et une charge mentale excessive (23 %) figurent parmi les principales raisons de la distraction.

L’étude met en évidence des différences générationnelles : les plus jeunes sont davantage distraits par la fatigue, la faim ou le bruit ambiant, tandis que les 35-44 ans se laissent plus facilement interrompre par les notifications de courriels. Les 45 ans et plus sont davantage sensibles à l’ennui ou au fait que la réunion soit monopolisée par certains participants.

Les participants perdent leur concentration lors des réunions et événements en présentiel qu’ils animent, président ou organisent, en consultant leur téléphone ou en engageant des conversations parallèles.

Les hauts responsables, membres de la direction et propriétaires d’entreprise sont ceux qui perdent le plus facilement leur attention, et pour des périodes plus longues.

Retour des réunions en personne

Malgré ces chiffres, la tendance semble être au retour des réunions en personne. En effet, 56 % des répondants prévoient d’assister à plus d’événements physiques en 2025 par rapport à 2019.

La capacité des rencontres en face à face à créer des liens authentiques et à favoriser l’apprentissage professionnel reste un facteur clé pour les répondants. De plus, 73 % des participants déclarent avoir noué de nouveaux contacts d’affaires grâce à ces rencontres.

Pour lutter contre la distraction, le rapport recommande de limiter la durée des réunions à moins de 45 minutes, voire 30 minutes et même 15 minutes pour être plus efficace, d’éliminer les sources de distraction (éteindre son téléphone, s’hydrater et prendre des notes sont des moyens simples pour rester concentré) et d’adapter les formats des réunions aux besoins des différentes générations.

L’article La distraction en réunion coûte 40 G$ à l’économie britannique est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Une baisse des nouveaux emplois au Québec https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/une-baisse-des-nouveaux-emplois-au-quebec/ Fri, 14 Feb 2025 12:03:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105626 Mais ils seraient de « meilleure qualité », selon un rapport.

L’article Une baisse des nouveaux emplois au Québec est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La création d’emplois a tourné au ralenti au Québec au cours de la dernière année, mais les nouveaux postes ont été « globalement de meilleure qualité », étant surtout à temps plein et bien rémunérés, relève un nouveau rapport de l’Institut du Québec (IDQ).

En 2024, la création d’emplois nette s’est élevée à près de 72 000 postes, constituant une progression de 1,6 %, la plus faible depuis la pandémie. Ce résultat s’explique par des employeurs qui ont décidé de mettre la pédale douce sur les embauches en raison notamment des taux d’intérêt encore élevés et de certaines incertitudes, expose l’IDQ dans la neuvième édition de son bilan de l’emploi.

En parallèle, la population a connu une croissance plus importante au Québec, principalement propulsée par la hausse de l’immigration temporaire.

« Cet afflux de personnes combiné à une faible création d’emplois a fait bondir le nombre de chômeurs », écrivent les auteurs du rapport, publié mercredi. Le taux de chômage québécois est passé de 4,7 à 5,6 % entre décembre 2023 et la fin de 2024.

« Le repli du marché du travail, il est clair. On est passé d’une situation de pénurie de main-d’œuvre assez généralisée à une situation davantage marquée par le chômage », mentionne la présidente-directrice générale de l’IDQ, Emna Braham, en entrevue.

Néanmoins, les nouveaux postes ont été « globalement de meilleure qualité », indique l’institut.

Les emplois créés ont été « entièrement » à temps plein, en grande partie dans le secteur des soins de santé. Mais aussi dans des secteurs où le salaire horaire est supérieur à la moyenne québécoise, comme la finance et l’assurance, l’enseignement, les services professionnels, scientifiques et techniques ainsi que la construction, mentionne l’organisme.

Cette création d’emplois à temps plein sur le marché québécois en 2024 « a été assez remarquable, à un point tel que c’est l’une des croissances les plus élevées au Canada », expose le directeur adjoint de l’IDQ, Simon Savard, au bout du fil.

Le Québec a enregistré une hausse de 3,1 % de postes à temps plein, représentant sa plus forte hausse des dernières années — excluant la période de reprise pandémique.

La Belle province a affiché également un taux de chômage plus faible que l’Ontario. Celle-ci a vu un écart plus marqué qu’au Québec entre la croissance de l’emploi et celle de la population, « ce qui a accentué le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché du travail », explique l’IDQ.

« Ce qu’on voit, c’est que le marché de l’emploi au Québec reste quand même relativement en bonne position par rapport au reste du Canada », affirme Emna Braham.

Le repli du marché du travail a été « très concentré » chez les jeunes et les immigrants temporaires, affichant des taux de chômage plus élevés que la moyenne. Ces personnes ont souvent « moins de facilité à trouver un premier emploi », précise-t-elle.

L’impact des tarifs à surveiller

Si, l’an dernier, les entreprises ont été frileuses à embaucher, mais ont évité de procéder à des licenciements, la situation pourrait être différente en 2025, soulignent les auteurs.

La mise en œuvre de tarifs douaniers supplémentaires provenant des États-Unis pourrait « aller d’une légère réduction d’heures de travail à une hausse du chômage, une baisse des revenus ou encore des départs du marché du travail », préviennent-ils. Les effets dépendront de l’intensité et la durée de l’imposition de ces potentielles nouvelles barrières douanières sur les biens canadiens.

Selon Emna Braham, « le risque le plus important pour l’économie du Québec et le marché de l’emploi, c’est si ces tarifs durent longtemps et s’il y a des contre-tarifs du côté canadien ». Dans ce contexte, combiné avec un ralentissement de la consommation, des mises à pied pourraient toucher l’ensemble des secteurs d’activité, et non seulement les entreprises exportatrices, évoque la PDG.

Retour des pénuries de main-d’œuvre ?

Les auteurs du rapport soulèvent tout de même que des pénuries de main-d’œuvre pourraient « ressurgir » au cours de 2025, particulièrement hors de Montréal. Ils pointent différents facteurs pouvant entraîner des défis sur le plan du recrutement.

Les départs massifs à la retraite se poursuivront, le resserrement de l’immigration réduira l’accès à des travailleurs venus d’ailleurs ainsi que les besoins de main-d’œuvre dans le secteur public resteront élevés en raison du vieillissement de la population, énumèrent-ils.

Dans certaines régions, les pénuries de travailleurs sont encore une réalité et celles-ci pourraient persister.

« Le repli du marché du travail a beaucoup été observé dans la grande région de Montréal », expose Emna Braham.

Le nombre de chômeurs par poste vacant est souvent plus élevé dans la métropole que dans le reste du Québec. Ce ratio était de 2,7 chômeurs par poste vacant à Montréal contre 1,6 dans les autres régions au troisième trimestre de 2024, indique l’IDQ.

L’une des raisons expliquant des enjeux de main-d’œuvre plus aigus en dehors de Montréal est que plusieurs régions « peinent à bénéficier des flux migratoires, qu’ils soient interrégionaux ou internationaux », peut-on lire dans le rapport.

L’article Une baisse des nouveaux emplois au Québec est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La BdC explique le pourquoi de sa dernière baisse de taux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bdc-explique-le-pourquoi-de-sa-derniere-baisse-de-taux/ Thu, 13 Feb 2025 13:56:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105664 Le risque de guerre commerciale a pesé lourd dans la balance.

L’article La BdC explique le pourquoi de sa dernière baisse de taux est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le risque d’une longue guerre commerciale avec les États-Unis et l’incertitude qu’elle entraîne, même si la menace ne se concrétise pas, ont pesé lourdement sur le conseil de direction de la Banque du Canada (BdC) lorsqu’il a décidé de réduire les taux d’intérêt le mois dernier.

La banque centrale a publié mercredi un résumé de ses délibérations. Le document offre un aperçu des discussions du conseil avant la baisse des taux du 29 janvier, lorsqu’elle a réduit son taux directeur d’un quart de point de pourcentage à 3 %, sa sixième baisse consécutive.

Il montre que le conseil de direction a longuement discuté de l’impact d’une incertitude commerciale prolongée, étant donné que les données d’enquête publiées le mois dernier ont montré que certaines entreprises envisageaient déjà de transférer leurs investissements aux États-Unis.

« Les membres se sont également accordés sur le fait que la menace tarifaire avait accru l’incertitude, ce qui pèserait sur la confiance et les intentions d’investissement des entreprises ainsi que sur la confiance des consommateurs », peut-on lire dans le résumé.

« Cette situation était aussi une raison d’abaisser le taux directeur. »

Le président américain Donald Trump a déjà envisagé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes avant même d’entrer en fonction. Il avait d’abord annoncé qu’il le ferait dès son premier jour de mandat, puis avait ensuite reporté la date limite au début de février.

Les droits de douane ont finalement été suspendus pendant 30 jours après que le Canada a conclu un accord pour apaiser les inquiétudes américaines concernant le fentanyl — bien que moins de 1 % de tout le fentanyl entrant aux États-Unis provienne du Canada —, notamment en nommant un « tsar du fentanyl » et en classant les cartels de drogue comme entités terroristes, entre autres dispositions.

Communication et transparence

Mais l’impact de ces incertitudes prolongées sur l’économie canadienne et les différents scénarios que présenteraient les droits de douane et toute mesure de rétorsion ont fait que la Banque du Canada n’était pas à l’aise de fournir des informations sur ses plans de taux d’intérêt à l’avenir.

« Les membres ont convenu qu’il serait important de tenir la population canadienne au courant, à mesure que la situation évolue, de leurs analyses et évaluations concernant l’incidence d’un conflit commercial sur l’économie et l’inflation », indique le résumé, ce qui signifie que la banque fournira des mises à jour si son analyse des développements de la guerre commerciale modifie sensiblement ses perspectives.

La discussion sur la façon de tenir les Canadiens informés intervient après que la banque centrale a publié un examen le mois dernier sur sa performance pendant la pandémie, soulignant qu’elle pourrait mieux communiquer la manière dont elle prévoit gérer les chocs économiques à grande échelle.

Un groupe d’experts qui a effectué une évaluation externe du rapport de la banque a convenu de la nécessité pour la Banque du Canada d’améliorer la communication et la transparence, notamment en ce qui concerne l’utilisation d’outils non conventionnels.

« Dans l’ensemble, la Banque dispose d’un certain nombre de moyens pour continuer à explorer et à peaufiner des méthodes accessibles pour communiquer ses décisions de politique monétaire », indique l’évaluation externe de l’examen.

Les développements qui se déroulent rapidement rendent « impossible de prédire ce qui se passerait avec la politique commerciale des États-Unis », ont reconnu les membres du conseil alors qu’ils évaluaient les effets qu’une guerre commerciale aurait sur l’économie canadienne.

Inflation et emploi

En plus de la baisse du produit intérieur brut (PIB), la réponse du Canada aux tarifs douaniers exercerait une pression à la hausse sur l’inflation.

Le conseil a convenu que la politique monétaire devait contrebalancer la pression à la baisse sur l’inflation due à la faiblesse de l’économie, avec la pression à la hausse de l’inflation due à une guerre commerciale.

« Les membres ont convenu que la politique monétaire ne pouvait pas compenser l’ajustement économique à long terme qu’entraîneraient des droits de douane permanents. Et à court terme, la politique monétaire ne peut pas contrer à la fois une baisse de croissance et une hausse de l’inflation », peut-on lire dans le résumé.

« Mais les mesures de politique monétaire mises en place ont permis de revenir à une basse inflation et de réduire substantiellement les taux d’intérêt, et nous sommes ainsi en meilleure posture pour faciliter l’ajustement de l’économie à un choc tarifaire. »

Les membres du conseil ont été encouragés par les indicateurs récents qui ont montré que l’économie reprenait de la vigueur et que l’inflation se maintenait à son objectif de 2 %.

Pourtant, d’autres indicateurs ont encore montré un ralentissement du marché du travail. Malgré la création de 91 000 emplois en décembre, le taux de chômage était alors de 6,7 %, et les nouveaux entrants sur le marché, à savoir les jeunes travailleurs et les nouveaux arrivants, avaient du mal à trouver un emploi.

« Les membres ont convenu que cette tendance devait se maintenir sur une plus longue période avant qu’ils aient la conviction que le marché du travail se renforçait », indique le résumé.

En décidant de réduire le taux d’intérêt, le conseil a convenu qu’une baisse d’un quart de point de pourcentage « contribuerait à favoriser la croissance et à équilibrer les risques entourant l’inflation ».

L’article La BdC explique le pourquoi de sa dernière baisse de taux est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Protectionnisme et développement durable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/protectionnisme-et-developpement-durable/ Mon, 10 Feb 2025 12:11:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105489 OPINION — Comment les entreprises s’adaptent-elles aux politiques protectionnistes ?

L’article Protectionnisme et développement durable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Depuis peu, nous vivons dans un contexte où l’ensemble du milieu économique craint l’arrivée d’un environnement fort protectionniste visant à réduire la dépendance des États-Unis à l’égard des importations et à renforcer les industries chez nos voisins et partenaires du sud. Parmi les mesures envisagées, un tarif douanier de 25 % sur tous les produits canadiens figure comme un potentiel exemple marquant de cette stratégie. Bien que cette politique puisse temporairement stimuler certaines industries américaines, elle menace de perturber les relations commerciales avec des partenaires clés, comme le Canada, et de créer une instabilité économique.

En parallèle, ces mesures posent des défis importants en matière de développement durable. Elles risquent de compromettre les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 8 (Travail décent et croissance économique) et l’ODD 9 (Industrie, innovation et infrastructure). Cet article explore les impacts de ces politiques sur les entreprises canadiennes, analyse leurs implications pour le développement durable, et propose des recommandations pour s’adapter à ce contexte tout en favorisant des pratiques commerciales responsables, car, dans les faits, les relations existantes actuellement vont demeurer dans l’intérêt de toutes les parties prenantes.

Le protectionnisme : une stratégie à double tranchant

Le protectionnisme, souvent présenté comme une arme au service de la souveraineté économique, se révèle être une lame à double tranchant. Derrière les déclarations politiques et les mesures tarifaires, il porte des ambitions claires : réduire les déséquilibres commerciaux, protéger les emplois locaux et renforcer l’autonomie stratégique. Pourtant, ces objectifs, bien qu’ambitieux, se heurtent à la complexité des interdépendances économiques et aux impératifs d’un monde en quête de durabilité.

Les motivations derrière le protectionnisme

À la base de toute politique protectionniste se trouvent des aspirations profondément enracinées dans la volonté de contrôle. Réduire le déficit commercial est souvent l’un des premiers arguments avancés : limiter les importations, notamment en provenance de partenaires comme le Canada, la Chine ou l’Union européenne, permettrait de rééquilibrer la balance commerciale. Mais au-delà des chiffres, c’est la protection des industries nationales qui est en ligne de mire. En imposant des tarifs élevés sur certains produits étrangers — qu’il s’agisse de l’acier, du pétrole ou des produits agricoles —, les gouvernements espèrent préserver les emplois locaux et maintenir un tissu économique résilient.

Enfin, le protectionnisme s’inscrit dans une quête de souveraineté économique. En réduisant la dépendance envers les chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment dans des secteurs stratégiques comme les technologies ou l’énergie, les États-Unis ambitionnent de regagner un contrôle que la mondialisation semblait leur avoir fait perdre. Cependant, cette quête d’autonomie soulève une question cruciale : à quel prix ?

Les impacts économiques immédiats

L’imposition d’un tarif douanier de 25 % sur les produits canadiens illustre parfaitement la complexité des conséquences d’une telle démarche. Pour le Canada, les répercussions sont immédiates : une hausse des coûts pour les exportateurs qui dépendent du marché américain, une perte de compétitivité face aux entreprises locales aux États-Unis et des perturbations majeures dans des chaînes d’approvisionnement transfrontalières pourtant essentiels. Mais ce n’est pas sans coût pour l’économie américaine elle-même. Les consommateurs américains doivent faire face à des prix plus élevés sur les produits importés, tandis que les entreprises locales, dépendantes des matières premières ou des produits intermédiaires en provenance du Canada, voient leurs coûts de production augmenter.

Un horizon incertain

À plus long terme, le protectionnisme risque de miner la compétitivité globale des deux économies. En érigeant des barrières là où la coopération transfrontalière était autrefois un moteur d’innovation et de croissance, ces politiques freinent le développement technologique et ralentissent la transition vers une économie durable. De surcroît, elles mettent en péril les efforts internationaux pour répondre aux défis globaux, qu’il s’agisse du changement climatique ou des inégalités économiques.

Ainsi, si le protectionnisme peut sembler séduisant par sa promesse de reprise en main économique et de sauvegarde nationale, il porte en lui les germes d’une fragmentation mondiale. Dans un monde où les défis sont communs, il rappelle qu’aucune nation ne peut prospérer durablement en s’isolant derrière ses frontières.

Le lien entre protectionnisme et développement durable

Le protectionnisme, en érigeant des murs là où l’environnement économique cherchait à construire des ponts, s’inscrit en faux contre les ambitions du développement durable. En effet, ses effets, souvent décrits comme des mesures de sauvegarde économique, viennent heurter de plein fouet les objectifs globaux que sont la croissance inclusive, l’innovation et la transition écologique. Les Objectifs de Développement Durable (ODD), qui tracent la voie d’un avenir plus juste et durable, se trouvent entravés par ces politiques aux horizons rétrécis.

Une entrave à l’ODD 8 : Travail décent et croissance économique

L’ODD 8 aspire à une économie mondiale où prospérité rime avec équité et dignité au travail. Pourtant, le protectionnisme agit comme un frein à cette vision. En érigeant des barrières tarifaires, il alourdit les coûts du commerce international, ralentissant ainsi la croissance économique globale. Certes, certaines industries locales peuvent temporairement en tirer profit, mais ce gain s’avère souvent illusoire : les secteurs dépendants des échanges transfrontaliers — comme l’automobile ou l’agriculture — souffrent de la hausse des coûts et d’une demande en berne.

Plus encore, ce repli économique exacerbe les inégalités. Les petites entreprises canadiennes, par exemple, qui exportent vers des marchés voisins comme les États-Unis, se retrouvent en première ligne face à ces obstacles. Leurs marges réduites et leur vulnérabilité aux fluctuations des tarifs douaniers creusent encore davantage le fossé entre les grandes multinationales et les acteurs locaux, fragilisant ainsi l’équilibre économique.

Un frein à l’ODD 9 : Industrie, innovation et infrastructure

L’ODD 9 s’inscrit dans une vision d’avenir : il appelle à bâtir des infrastructures résilientes, à promouvoir une industrialisation respectueuse de l’environnement et à encourager l’innovation. Mais là encore, le protectionnisme s’inscrit en faux. En limitant la collaboration internationale en matière de recherche et développement, il étouffe les échanges d’idées et ralentit l’émergence de solutions novatrices dans des domaines cruciaux comme les énergies renouvelables ou les technologies propres.

Les chaînes d’approvisionnement mondiales, véritables artères de l’économie contemporaine, se retrouvent fragmentées par ces politiques. Là où elles facilitaient jadis le transfert de savoir-faire et d’expertise, elles deviennent des labyrinthes inefficaces, ralentissant le développement industriel et technologique. Pire encore, le protectionnisme favorise souvent des industries polluantes comme celles des énergies fossiles, retardant ainsi la transition vers une économie verte et perpétuant un modèle industriel dépassé.

Ainsi, bien que le protectionnisme puisse être présenté comme une réponse pragmatique aux défis économiques immédiats, il s’avère être un obstacle majeur aux aspirations d’un développement durable. En privilégiant des intérêts à court terme au détriment de collaborations globales et de transitions nécessaires, il nous éloigne des promesses d’un avenir partagé, où prospérité économique et respect de la planète marcheraient enfin main dans la main.

Pourquoi le protectionnisme est-il insoutenable à long terme

Le protectionnisme, bien qu’il puisse apparaître comme une solution séduisante à court terme face aux défis économiques ou géopolitiques, s’avère être une stratégie fragile et contre-productive lorsqu’on en examine les effets à long terme. Sous des apparences de sécurité et de contrôle, il engendre des déséquilibres qui affaiblissent les fondations mêmes d’une économie durable et d’une coopération internationale harmonieuse.

Une non-rentabilité économique

Les politiques protectionnistes, en érigeant des barrières tarifaires et en favorisant des industries locales au détriment de la concurrence étrangère, finissent par nuire à l’économie qu’elles prétendent protéger. Les entreprises, moins exposées à la pression d’innover ou de réduire leurs coûts, tombent dans une forme de complaisance qui les rend vulnérables face à leurs compétiteurs internationaux. Pendant ce temps, les consommateurs, confrontés à des hausses de prix inévitables, réduisent leur demande, ce qui freine la dynamique économique globale. À terme, l’économie nationale s’enlise dans une stagnation où les gains apparents d’hier se transforment en pertes profondes.

Des risques environnementaux majeurs

En soutenant des industries polluantes comme celles liées aux énergies fossiles, le protectionnisme se place en opposition frontale avec les impératifs climatiques de notre époque. En limitant l’accès aux technologies propres développées ailleurs, il freine l’innovation et retarde la transition vers des pratiques plus durables. Ce repli sur soi devient alors non seulement un frein économique, mais aussi une menace pour l’environnement mondial, au moment même où une action collective est plus nécessaire que jamais.

Des répercussions géopolitiques

Enfin, le protectionnisme n’est jamais un acte isolé : il déclenche souvent une réaction en chaîne. Les représailles commerciales des partenaires touchés par ces politiques protectionnistes ne tardent pas à venir, alimentant un climat de tensions internationales. Ces querelles économiques, loin de se limiter aux échanges commerciaux, compromettent également la coopération sur des enjeux globaux cruciaux comme le changement climatique ou la sécurité énergétique. En érigeant des murs là où il faudrait construire des ponts, le protectionnisme fragilise le tissu des relations internationales.

En somme, s’il peut sembler offrir une réponse immédiate à certaines inquiétudes économiques ou sociales, le protectionnisme se révèle être une impasse lorsqu’on envisage ses conséquences à long terme. Il freine l’innovation, alourdit les coûts pour tous et compromet les efforts collectifs pour relever les défis d’un monde interconnecté.

Recommandations pour les entreprises canadiennes

Dans un contexte où les tensions commerciales et les politiques protectionnistes redessinent les règles du jeu, les entreprises canadiennes doivent adopter une posture proactive et audacieuse. Il ne s’agit pas simplement de survivre à ces bouleversements, mais de saisir l’occasion de se réinventer, tout en restant fidèles aux principes du développement durable. Voici quelques pistes stratégiques qui, loin d’être des injonctions rigides, peuvent inspirer une transformation réfléchie et porteuse d’avenir.

Diversifier les marchés

La dépendance excessive à un seul marché, aussi crucial soit-il, expose les entreprises à des risques majeurs. Il est donc impératif pour les entreprises canadiennes de regarder au-delà de leur voisin américain et d’explorer d’autres horizons. L’Europe, grâce à l’Accord économique et commercial global (AECG), et l’Asie, via le Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), offrent des opportunités prometteuses. Ce mouvement vers la diversification ne signifie pas abandonner les relations avec les États-Unis, mais plutôt construire un filet de sécurité pour limiter l’exposition aux aléas du protectionnisme.

Investir dans des chaînes d’approvisionnement durables

Dans un monde où la durabilité n’est plus une option, mais une exigence, les entreprises canadiennes doivent repenser leurs chaînes d’approvisionnement. Cela implique non seulement de réduire leur empreinte carbone, mais aussi de privilégier des fournisseurs locaux ou régionaux. Collaborer avec des partenaires partageant des valeurs éthiques et environnementales permet de bâtir des relations solides et responsables. Une chaîne d’approvisionnement durable n’est pas seulement un atout pour la planète, elle devient aussi un argument de poids auprès des consommateurs et des investisseurs.

Miser sur l’innovation

L’innovation est le moteur de toute entreprise qui aspire à prospérer dans un monde en mutation constante. Investir dans la recherche et le développement ne doit pas être perçu comme une dépense, mais comme une assurance pour l’avenir. Développer des produits ou services plus respectueux de l’environnement, adopter des technologies propres, ou encore optimiser les processus pour réduire les coûts : autant de pistes qui permettent de répondre aux attentes croissantes des consommateurs tout en renforçant la compétitivité.

Renforcer la résilience organisationnelle

Dans un environnement commercial incertain, la résilience devient une qualité essentielle. Les entreprises doivent se préparer à faire face aux imprévus économiques et politiques en mettant en place des plans de gestion des risques adaptés aux réalités actuelles. Former les employés aux nouvelles dynamiques du commerce international et aux enjeux du développement durable est également crucial pour bâtir une organisation capable de s’adapter rapidement.

Enfin, il peut être judicieux d’instaurer ou de bonifier un comité-conseil au sein de l’entreprise. Ce comité, composé d’experts issus de divers horizons, offrirait une vision globale et multidimensionnelle des enjeux, dépassant ainsi une simple approche économique pour inclure des perspectives sociales, environnementales et géopolitiques.

Ces recommandations ne sont pas des recettes universelles, mais des invitations à réfléchir autrement. Elles rappellent que chaque défi peut devenir une occasion si l’on sait s’adapter avec créativité et détermination. Dans cette quête d’équilibre entre compétitivité et durabilité, les entreprises canadiennes ont tout à gagner en misant sur l’audace et la responsabilité.

Le rôle des gouvernements dans la transition durable

Les gouvernements ont un rôle clé à jouer pour atténuer les impacts du protectionnisme et soutenir une transition durable, tout en préservant des relations commerciales solides avec les partenaires historiques :

  • Négocier des accords commerciaux équitables : Le Canada devrait continuer à dialoguer avec les États-Unis pour limiter l’impact des tarifs douaniers, tout en veillant à préserver une dynamique d’affaires positive entre les deux pays. La relation commerciale entre le Canada et les États-Unis a historiquement bénéficié aux deux parties, et il est essentiel de maintenir cette synergie qui favorise la compétitivité et la croissance des entreprises de part et d’autre de la frontière.
  • Soutenir les petites entreprises : les gouvernements doivent offrir un soutien financier et technique aux PME touchées par les tarifs douaniers, afin qu’elles puissent diversifier leurs marchés ou investir dans l’innovation durable. Ce soutien doit également inclure des initiatives pour encourager ces entreprises à maintenir leurs relations d’affaires avec leurs partenaires américains, car une coopération transfrontalière solide reste un atout stratégique pour les deux économies.

En mettant l’accent sur le maintien de relations commerciales robustes avec les États-Unis tout en investissant dans des pratiques durables, les gouvernements peuvent contribuer à minimiser les impacts négatifs du protectionnisme et à favoriser une croissance économique responsable.

Conclusion

Les politiques protectionnistes représentent un défi majeur pour les relations commerciales, peu importe les pays touchés, mais elles offrent également une occasion pour repenser nos modèles économiques et adopter des pratiques plus durables. En misant sur l’innovation, la diversification et la durabilité, les entreprises canadiennes peuvent non seulement surmonter ces obstacles, mais aussi se positionner comme des leaders dans l’économie mondiale de demain.

En fin de compte, il est essentiel que toutes les parties prenantes — entreprises, gouvernements et citoyens — collaborent pour construire un avenir plus résilient et durable face aux incertitudes économiques et environnementales actuelles.

L’article Protectionnisme et développement durable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>