L’étude sur la transformation numérique dans la gestion de patrimoine a interrogé 1 503 investisseurs dans le monde entier issus de différents secteurs, incluant 250 conseillers en gestion patrimoine.
Parmi les 250 conseillers en gestion de patrimoine, un nombre important ont indiqués ne pas être préparés dans des domaines cruciaux. Plus précisément, 48% ne sont pas prêts à passer d’une rémunération à commission à une rémunération à honoraires, 43% ne sont pas prêts à ajouter des produits bêta intelligents à faible coût à leur offre et 43% ne sont pas orientés vers une planification plus holistique en matière d’objectifs.
Ce dernier point est particulièrement significatif, indique le rapport, car les clients se tourneront bientôt vers les conseillers capables de les guider de manière globale dans leur vie financière. D’ici 2022, plus de 50% des investisseurs considéreront la capacité de fournir une planification holistique de leurs objectifs comme étant l’un des critères les plus importants dans leur choix d’un conseiller en gestion de patrimoine.
«La majorité des conseillers ne sont pas vraiment préparés à ce virage, en partie à cause de leur âge et de la manière dont ils ont jusqu’ici géré leur carrière», affirme Steve Scruton, président de Broadridge Advisor Solutions, dans un communiqué. «Ils n’ont tout simplement pas exploité leurs entreprises avec un état d’esprit numérique.»
Les conseillers en gestion de patrimoine sont également à la traîne par rapport aux autres industries lorsqu’il s’agit de tirer parti des données et des analyses permettant de comprendre les clients. Trente-cinq pour cent de tous les fournisseurs de placement le font actuellement, tandis que seulement 26% des conseillers exploitent la technologie à cet escient.
L’optimisation de l’utilisation des données obligera bientôt les conseillers à utiliser l’intelligence artificielle, mais seulement de 10% à 14% des conseillers en gestion de patrimoine prédisent qu’ils utiliseront l’IA d’ici 2022. Actuellement, moins de 10% des conseillers utilisent l’IA.
Les conseillers en gestion de patrimoine sont d’accord sur le fait que la technologie prendra en charge bon nombre de leurs responsabilités, par exemple l’exécution de transactions, la recherche de nouveaux clients, la sélection des meilleurs investissements, la répartition de l’actif et la connaissance des événements du marché. Cependant, les conseillers croient qu’ils joueront toujours un rôle primordial dans l’intégration des clients, ainsi que dans l’analyse et les conseils.
Steve Scruton estime que malgré l’innovation technologique, les conseillers joueront toujours un rôle clé. «Leur expérience relationnelle et leur expertise de l’industrie seront toujours vitales, dit-il. Mais leur travail se concentrera moins sur la génération de commissions et plus sur la fourniture aux clients d’une meilleure communication et des meilleurs conseils possibles.»