Après la correction de décembre, les marchés étaient trop vendus, estime Mme Bell, mais le retour du balancier a été brusque, nuance-t-elle. «Le rallye que nous anticipions est arrivé d’un coup. Pour cette raison, nous n’anticipons que des rendements modestes pour les actions à partir de maintenant.»
Les marchés nord-américains ont enregistré un fort rebond depuis leur creux du 24 décembre. Le S&P 500 à New York a gagné près de 15%. Le S&P/TSX à Toronto a avancé de 13%, pour sa part.
L’analyste anticipe que les marchés bougeront dans un espace restreint, ce qui limite le potentiel de rendement. En même temps, elle doute que les indices retestent le creux de décembre, mais elle ne voit pas, non plus, l’indice revenir au sommet de septembre.
Hugo Ste-Marie, analyste de la Banque Scotia, doute, lui aussi, qu’il reste encore beaucoup de potentiel d’appréciation à court terme pour les actions. «Pendant que le premier élan était provoqué par un marché extrêmement survendu, le virage à 180 degrés de la politique monétaire de la Fed a nourri l’appétit pour le risque, commente-t-il dans une note publiée le même jour. Par contre, le reste de l’année ne sera pas un calme voyage pour autant, car certaines inquiétudes n’ont pas encore disparu.»
M. Ste-Marie attend toujours un meilleur point d’entrée pour déployer son argent disponible. Dans l’intérim, il favorise les financières, l’immobilier, les matériaux et les liquidités.
Chez Goldman Sachs, on préfère les entreprises qui ont un bilan solide ainsi que les titres de qualité, qui font généralement bien dans un contexte de faibles rendements. La firme anticipe que la surperformance du style «croissance» est chose du passé, mais on ne croit pas que les titres «valeurs» feront d’importants gains.