Leurs investissements en technologies se destinent plutôt à l’amélioration des systèmes d’arrière-boutique et à la détection pro-active d’éventuels problèmes de conformité.
En conséquence, les grands changements évoqués par les progrès de l’intelligence artificielle (IA), comme la personnalisation de l’offre de produits, ne sont pas pour demain.
Telles sont quelques-unes des principales conclusions de la dernière étude annuelle de KPMG sur les manufacturiers et gestionnaires canadiens de fonds d’investissements.
Intitulée It’s decision time. Asset management : existential threat or exponential growth ? l’étude s’appuie sur un sondage mené auprès d’un nombre non précisé de manufacturiers et gestionnaires d’actifs. Ils sont issus des univers des fonds communs, des fonds négociés en bourse, des comptes gérés, du capital-investissement et des fonds alternatifs. Près de neuf répondants sur dix (86 %) sont responsables d’au moins 1 G$ d’actif sous gestion. Un sur trois pilote au moins 20 G$ en actif sous gestion. Finalement, plus de neuf sur dix (95 %) sont domiciliés au Canada.
Trop passifs ?
Manufacturiers et gestionnaires d’actifs seraient-ils trop passifs par rapport à l’utilisation des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle ?
C’est ce que pensent les auteurs de l’étude. « Quand on concentre ses efforts à améliorer ses marges bénéficiaires, on perd alors de vue la perspective des opportunités de marché », estime James Loewen, responsable du secteur canadien de la gestion d’actif de KPMG.
Par ailleurs, les experts de KPMG s’attendent à la poursuite du processus de consolidation de l’industrie de la gestion de fonds. Étant donné la pression continuelle à la baisse des frais de gestion, l’industrie devrait chercher à s’adapter, estiment-ils, en augmentant les économies d’échelle.