Les ventes du dernier mois de 2019 ont augmenté en un an dans une majorité des régions du Canada par rapport à l’an dernier, lorsque la croissance avait ralenti, a souligné l’association.
Par rapport au mois de novembre, les ventes de maisons ont diminué de 0,9 % en décembre. Ce déclin a mis fin à une série de hausses mensuelles amorcée en mars dernier.
Les inscriptions à la vente ont diminué en décembre, ce qui a exercé une pression à la hausse sur les prix. Le prix moyen national réel d’une maison vendue en décembre 2019 était d’environ 517 000 $, en hausse de 9,6 % par rapport au même mois de l’année précédente.
En excluant les grandes régions de Vancouver et de Toronto, deux des marchés de l’habitation les plus dispendieux et les plus actifs du pays, le prix moyen d’une maison vendue était d’environ 400 000 $, en hausse de 6,7 % par rapport à décembre 2018.
Le prix moyen a augmenté de 11,3 % en Ontario et de 8,5 % en Colombie-Britannique, tandis qu’il a baissé de 0,4 % en Alberta et de 3,7 % en Saskatchewan. Au Québec, le prix moyen a progressé de 7,3 %.
« La croissance des prix des propriétés se fait sentir sur les marchés où il y a une pénurie de l’offre », a souligné le président de l’ACI, Jason Stephen.
Les nouvelles inscriptions à la vente ont baissé de 1,8 % en décembre par rapport au mois précédent, ce qui les plaçait près de leur niveau le plus bas en une décennie, a précisé l’association.
Cette tendance a poussé le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à 66,9 %, soit son niveau le plus élevé depuis le printemps 2004, et largement au-dessus de la moyenne à long terme de 53,7 %.
L’augmentation globale de l’activité par rapport à un an plus tôt a stimulé l’économie, a estimé l’économiste en chef de la Banque de Montréal, Douglas Porter.
« Après quelques années difficiles, le marché canadien de l’habitation s’est remis sur pied, après avoir été un frein à la croissance, il est devenu une source de vigueur. »
Douglas Porter a ajouté que les nouvelles hausses de prix attendues cette année exerceraient également une pression à la hausse sur la dette des ménages et limiteraient la marge de manoeuvre de la Banque du Canada pour modifier ses taux d’intérêt.
« Le rebond généralisé des ventes de maisons, des prix et des emprunts est l’une des principales raisons pour lesquelles la Banque du Canada est restée en retrait et pourquoi nous nous attendons à ce qu’elle y reste en 2020. »
L’économiste de la Banque TD, Rishi Sondhi, a noté que la plus faible activité en fin d’année, après des baisses d’un mois à l’autre en décembre, était en grande partie attribuable à la tendance à la baisse de l’offre, qui devrait se poursuivre cette année.
« Alors que le marché de l’emploi a perdu de sa vigueur et que les taux d’intérêt sont à la hausse par rapport à leurs creux de septembre, un facteur clé de la modération de l’activité est, à notre avis, la croissance morose des stocks disponibles. »
Malgré certaines contraintes d’approvisionnement, les ventes devraient augmenter cette année, a-t-il précisé.
« Pour 2020, nous prévoyons une augmentation des ventes, alimentée par une baisse probable des taux de la Banque du Canada, de nouveaux gains d’emplois, une forte croissance démographique et des politiques fédérales favorables. Les prix devraient également enregistrer une forte croissance compte tenu du resserrement des conditions. »