Seulement 61% des Québécois sont propriétaires de leur résidence, le plus bas taux du pays. Le reste de la population demeure locataire d’un appartement.

La moyenne nationale se situe à 69%. Il s’agit d’un taux à peu près similaire à celui observé lors du dernier recensement de 2006, après une longue ascension dans les années précédentes, entre 1991 et 2006.

«De façon générale, le taux de propriété a toujours été un peu plus faible au Québec», indique Sylvie Michaud, directrice générale des statistiques en éducation, travail et revenu à Statistique Canada.

«Et le Québec se retrouve encore avec un taux de propriétaires inférieur à la moyenne canadienne», a-t-elle ajouté.

Ce sont les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador qui sont les plus nombreux à avoir les clés d’une propriété – Plus de 77% d’entre eux sont propriétaires, suivis de près par les Néo-Brunswickois qui ont un titre de propriété dans une proportion de 75%.

Le coût élevé d’être propriétaire

Et beaucoup de Canadiens se saignent à blanc pour s’offrir un toit. Le quart des ménages consacraient plus de 30% de leur revenu total pour leur habitation, ce qui est considéré risqué. En moyenne, ils dépassaient de 510 $ par mois le seuil d’abordabilité tel que défini par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL).

Alors que le taux de logements « inabordables » est de 25 % au Canada, il est un peu inférieur au Québec, se situant à 23 %.

C’est à Vancouver que la proportion de citoyens qui dépensent plus de 30 % de leur revenu pour se loger était la plus élevée, avec 33,5 % d’entre eux. Mais ce sont les habitants de Saguenay qui tiennent le plus serré les cordons de leur bourse: seulement 19 % des habitants de cette ville paient plus que le seuil prescrit.

Et les propriétaires avec une hypothèque étaient particulièrement pris à la gorge: ils composent 82 % du groupe des propriétaires qui dépassent le seuil d’abordabilité.

Et parmi ceux qui ont choisi d’acheter une propriété entre 2006 et 2011, un ménage sur cinq avait choisi un condominium.

Finalement, en 2011, un demi-million de locataires vivaient dans un logement subventionné.

Les statistiques rendues publiques mercredi proviennent de la controversée Enquête nationale auprès des ménages (ENM), qui a remplacé le long formulaire de recensement, aboli par le gouvernement conservateur en 2010. Le changement effectué rend très difficiles les comparaisons avec les chiffres du passé, le formulaire ayant changé et n’est de surcroît plus obligatoire.

Avec la participation de La Presse Canadienne