Londres, Paris et Francfort perdaient entre 0,7 % et 0,8 % en début de séance. À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles cédait 1 % et l’indice élargi S&P 500 1,2 %. En Asie, le Nikkei 225 a glissé de 0,7 % à Tokyo, la bourse de Shanghaï de 0,4 % et le Hang Seng de 1,6 % à Hong Kong. Le Kospi sud-coréen et la bourse australienne ont perdu 1,2 %. À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 24 cents US à 39,92 $ US le baril.
La Réserve fédérale des États-Unis a ajusté sa cible d’inflation pour permettre des augmentations annuelles de prix supérieures à 2,0 %, une mesure qui maintiendra probablement les taux d’intérêt à leur faible niveau pour les années à venir.
Mercredi, la Fed a également laissé son taux directeur à court terme inchangé à près de zéro, où il se trouve depuis que la pandémie s’est intensifiée en mars. Les responsables de la Fed ont également indiqué, dans une série de projections économiques, qu’ils s’attendaient à ce que le taux directeur reste à son niveau actuel au moins jusqu’en 2023.
Le taux directeur de la Fed influe sur les coûts d’emprunt pour les acheteurs de maison, les utilisateurs de cartes de crédit et les entreprises.
Selon la déclaration publiée mercredi par la Fed, puisque l’inflation est en grande partie tombée en dessous de son objectif de 2,0 % ces dernières années, les décideurs de la Fed « vont maintenant viser à atteindre une inflation modérément supérieure à 2,0 % pendant un certain temps ». La banque centrale a aussi indiqué qu’elle laisserait les taux à leurs faibles niveaux jusqu’à ce que l’inflation moyenne atteigne 2,0 % sur une période indéterminée.
Le changement est important pour la banque centrale, car cela signifie que les responsables de la Fed tolèreront une inflation plus élevée pour compenser ses reculs antérieurs sous la barre des 2,0 %. Par le passé, la Fed ignorait ces insuffisances.
Le président de la Fed, Jerome Powell, avait indiqué pour une première fois, le mois dernier, que la Fed chercherait une inflation supérieure à 2,0 % au fil du temps, plutôt que de la maintenir comme objectif statique.
Ce changement reflète une préoccupation croissante de la Fed, qui veut que, lors des récessions, l’inflation tombe souvent bien en dessous de 2,0 %, sans toutefois regagner ce seuil lorsque l’économie connaît une reprise. Au fil du temps, cela signifie que l’inflation s’éloigne, en moyenne, de la cible de la banque centrale. Alors que les entreprises et les consommateurs s’attendent à une inflation de plus en plus faible, ils agissent de telle sorte que les hausses de prix sont plus lentes.
La Fed préfère avoir un peu d’inflation puisque cela donne à la banque centrale plus de latitude pour réduire ou augmenter les taux d’intérêt à court terme.
(The Associated Press)