Un sondage commandé par RBC révèle que pour la première fois en plus de dix ans, l’inflation au Canada constitue l’un des trois principaux soucis que les Canadiens éprouvent à l’égard de leur retraite.
Le sondage réalisé sur la plateforme en ligne Ipsos Je-Dis démontre aussi que l’inflation élevée limite la capacité des Canadiens à épargner davantage, car elle continue d’entraîner une hausse de la charge des dépenses fixes, un obstacle important à l’épargne.
Statistique Canada a signalé mercredi que l’inflation a atteint en décembre son plus haut niveau en 30 ans. En effet, l’Indice des prix à la consommation (IPC) a grimpé de 4,8 % le mois dernier sur une base annuelle, et sur une base annuelle moyenne, l’IPC a augmenté de 3,4 % en 2021, sa croissance la plus rapide depuis celle de 5,6 % relevée en 1991.
Le sondage démontre que les Canadiens souhaitent se recentrer sur leur avenir financier. Ainsi, après sept ans de tendance à la baisse avec un creux historique de 46 % l’an dernier, les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) ont rebondi, car 53 % des Canadiens en ont maintenant. De plus, un plus grand nombre de Canadiens détiennent des fonds communs de placement: 36 % contre 30 % l’an dernier.
Le pourcentage de Canadiens qui se constituent un portefeuille de placements est passé de 25 % l’an dernier à 28 % cette année et ce sont les jeunes investisseurs âgés de 25 à 34 ans qui démontrent le plus d’intérêt pour la constitution d’un tel portefeuille.
Lorsque les répondants du Québec sont interrogés sur leurs principales préoccupations concernant les finances à la retraite, ils sont ceux parmi tous les Canadiens à être les plus nombreux, à 52 %, à craindre de ne pas avoir suffisamment d’épargne. Et à 42 %, ils sont aussi les plus préoccupés sur leur capacité à maintenir leur niveau de vie et les plus nombreux à manifester des inquiétudes à propos des coûts des soins de santé, à 31 %.
Et quand les sondeurs ont demandé aux Canadiens s’ils avaient un plan financier, ce sont les répondants du Québec qui ont été les moins nombreux à indiquer qu’ils en avaient un, à 44 %.
Le sondage a été réalisé auprès de 2000 Canadiens d’âge adulte. Les résultats sont considérés exacts à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20.