La sous-utilisation du capital humain, le travail à temps partiel involontaire et le chômage à long terme démontrent que le marché du travail demeure morose, peut-on lire dans le commentaire Randall Bartlett, économiste de la Banque TD.
Randall Bartlett a mis sur pied un indicateur de l’emploi mensuel composé de 14 données économiques. Il veut ainsi mieux lire le marché de l’emploi tandis que les plus récentes données sur le taux de chômage publiées par Statistique Canada sont très volatiles. L’économiste s’est inspiré de l’indice de la Banque du Canada. Il ajoute six données aux huit indicateurs suivis par la banque centrale.
Résultats : Randall Bartlett constate qu’il y a une adéquation entre l’amélioration des données de l’emploi et son indicateur, et ce, depuis deux ans. Autrement dit, l’emploi a été plus faible depuis deux ans que ce que les données les plus médiatisées laissent penser. Cela pourrait expliquer le peu d’empressement de la Banque du Canada à remonter les taux, selon lui.
Parmi les signes inquiétants, l’étude démontre que le travail à temps partiel involontaire est à un niveau plus élevé qu’au moment de la récession en mars 2009. Le chômage à long terme, soit les travailleurs qui ne parviennent pas à se replacer, est également aussi élevé qu’il l’était à la fin de l’année 2009.
Notons aussi que la Banque CIBC produit, elle aussi, un indicateur avancé pour mesure la vitalité du marché de l’emploi.