Les meilleures chroniques fiscales de Dany Provost
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«La baisse des prix du pétrole et d’autres produits de base observée depuis l’été a fait reculer davantage les termes de l’échange du pays et modère les investissements des entreprises et les exportations dans le secteur des ressources », commente l’institution dans un communiqué.

L’économie canadienne devrait croître de «un peu plus» de 1% en 2015. Le rythme se raffermira à 2% en 2016 et 2,5% en 2017. C’est moins que les 2,3% et 2,6% anticipé précédemment pour 2016 et 2017, respectivement.

Petite lueur d’espoir, il semblerait que la faiblesse du huard commence à porter ses fruits. En raison de la faiblesse du huard et des coûts énergétiques, bien des observateurs anticipent que l’économie (particulièrement les exportations) de l’Ontario et du Québec devrait en profiter. La Banque du Canada affirme les signes de vigueurs dans les secteurs hors ressources sont plus «évidents».

Taux directeur

Sans surprise, la Banque du Canada laisse son taux directeur inchangé à 0,5%. Des 27 économistes interrogés par Bloomberg, 26 prévoyaient que la Banque du Canada laisse son taux directeur inchangé.

L’inflation est restée dans la limite inférieure de la fourchette de la Banque du Canada. Elle estime que la tendance sous-jacente de l’indice des prix à la consommation (IPC) se situe encore aux alentours de 1,5 à 1,7 %. L’inflation provoquée par la dépréciation du huard contribue à combler « grosso modo » les pressions désinflationnistes attribuables à la marge de capacités excédentaires au sein de l’économie.

Même si la banque centrale n’a pas réduit son taux directeur, le rendement des obligations du Canada est à la baisse. La distribution des obligations 10 ans du gouvernement du Canada recule de 1,43%, ou 2,2 points de base, pour s’établir à 1,5%. Le dollar canadien se déprécie de 0,45% à 76,68 cents américains.

La décision de la Banque du Canada survient deux jours après l’élection d’un gouvernement libéral majoritaire. Le plan libéral prévoit enregistrer des déficits pour financer les infrastructures dans le but de stimuler l’économie. Cela pourrait réduire le besoin de la Banque du Canada d’assouplir à nouveau sa politique monétaire, a commenté David Rosenberg, économiste en chef de Gluskin Sheff & Associates dans une note.