L’activité économique mondiale reste essentiellement conforme aux prévisions contenues dans le Rapport sur la politique monétaire d’avril, souligne l’institution canadienne. Tandis que les données récentes tendent à indiquer une certaine amélioration des perspectives de l’économie américaine.
Parallèlement, l’incertitude persistante au sujet des politiques commerciales bride les investissements des entreprises à l’échelle du globe. «Des tensions sont en train de se former au sein de certaines économies de marché émergentes. Les cours mondiaux du pétrole ont été plus élevés qu’on ne l’avait postulé en avril, en partie sous l’effet des évolutions géopolitiques», précise la Banque du Canada.
L’inflation au Canada s’est située près de la cible de 2% et sera probablement un peu plus élevée à court terme que prévu en avril, en raison surtout des récentes hausses des prix de l’essence. «Comme à l’accoutumée, la Banque fera abstraction de l’incidence transitoire des fluctuations des prix de l’essence», rappelle-t-elle dans son communiqué.
Au Canada, les données économiques recueillies depuis la parution du RPM d’avril vont, somme toute, dans le sens des prévisions de la Banque, qui font état d’une croissance d’environ 2% au premier semestre de 2018.
L’activité au premier trimestre semble avoir été un peu plus forte qu’escomptée. Les exportations de biens ont été plus robustes que prévu, et les données sur les importations de machines et de matériel portent à croire que la reprise des investissements se poursuit.
L’activité de revente dans le secteur du logement est demeurée atone au deuxième trimestre, le marché de l’habitation continuant de s’ajuster aux nouvelles lignes directrices sur les prêts hypothécaires et aux taux d’emprunt plus élevés.
Pour la période à venir, la solide croissance du revenu du travail conforte les attentes selon lesquelles l’activité dans le secteur du logement se redressera et la consommation continuera de contribuer de façon importante à la croissance en 2018.
Dans l’ensemble, les faits nouveaux survenus depuis avril renforcent davantage le point de vue du Conseil de direction selon lequel des taux d’intérêt plus élevés seront justifiés pour maintenir l’inflation près de la cible. Le Conseil adoptera une approche graduelle pour apporter des ajustements à la politique monétaire, et sera guidé par les nouvelles données. En particulier, la Banque continuera d’évaluer la sensibilité de l’économie aux mouvements des taux d’intérêt et l’évolution des capacités économiques.