Le gouverneur de la Banque du Canada a présenté jeudi une défense détaillée de l’opération d’achats d’obligation de la banque centrale, affirmant qu’elle visait à réduire les coûts d’emprunt dans tout le pays.
La Banque du Canada a lancé un programme d’achat d’obligations sans précédent, qui réduit les coûts d’emprunt pour le gouvernement fédéral alors que son déficit historique augmente.
La banque centrale détient maintenant un peu moins du tiers de la dette fédérale, et elle estime qu’elle peut encore augmenter ces achats avant que cela ne nuise aux marchés du crédit.
Mais ces achats ont placé le gouverneur Tiff Macklem sur une sellette politique, les conservateurs du Parlement ayant reproché à la banque centrale de sembler trop à l’aise avec les libéraux au pouvoir.
Lors d’une comparution jeudi devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes, Tiff Macklem a affirmé que la banque ne finançait pas le gouvernement fédéral, mais qu’elle réduisait le coût de l’emprunt pour les ménages et les entreprises.
Selon lui, la banque centrale cessera d’acheter des obligations de l’État une fois la reprise bien amorcée, ce qui devrait se produire avant que l’inflation ne renoue avec la cible de 2,0 % privilégiée par la banque.