D’après une toute récente recherche de Morningstar (USA), les investisseurs et épargnants américains ont retiré l’année dernière une somme record de 478 G$ (US) des fonds faisant partie des 80 % de fonds les plus coûteux. Morningstar emploie le terme « d’hémorragie » étant donné que ces 80 % de fonds les plus coûteux affichent, année après année, des sorties nettes depuis 2014.
Parallèlement, les investisseurs et épargnants de l’Oncle Sam ont misé, toujours en 2018, une somme gargantuesque de 605 G$ (US) dans les fonds se rattachant à la catégorie des 20 % des fonds les moins chers. De façon encore plus marquante, 97 % de ces 605 G$ ont pris le chemin des 10 % de fonds les moins coûteux!
Ce mouvement vers les fonds les moins chers est extraordinairement marqué. En 2018, précise Morningstar, seul 7 % de l’actif se retrouve dans les 40 % de fonds les plus chers.
Ces déplacements d’actif vers les fonds moins coûteux se produisent alors que l’industrie américaine ne cesse de diminuer ses frais de gestion.
En 2018, les frais moyens pondérés en fonction de l’actif ont ainsi diminué de 6 % par rapport à 2017. Dans les fonds activement gérés, la baisse se situe à 5 %. Cette glissade de 5 % est la plus élevée depuis 2000, soit depuis l’année où Morningstar (USA) a débuté son enquête annuelle sur les frais de gestion en fonds d’investissement.
Morningstar identifie divers facteurs à l’oeuvre: les investisseurs et les épargnants ont de plus en plus le réflexe d’acheter des fonds ayant des frais moins élevés; le déploiement du conseil à honoraire favorise les fonds moins coûteux; les manufacturiers coupent les frais afin de conserver leurs parts de marché. Jusqu’où cette course des manufacturiers vers l’abaissement des frais ira-t-elle ?