Dans la liste d’épicerie de l’organisation, une place de choix est bien sûr accordée au manque criant de main-d’oeuvre.
Jointe par La Presse canadienne, la vice-présidente principale de la FCEI, Martine Hébert, a laissé entendre que le grand argentier de la province devra faire preuve d’imagination pour s’attaquer à cet épineux problème.
À son avis, « il est certain que l’immigration peut être l’une des solutions » pour faire face à la pénurie de personnel.
Cependant, selon Mme Hébert, « ce n’est pas une panacée » qui permettra de venir à bout de « l’enjeu économique de l’heure ».
Elle a soutenu que le ministre pourrait également songer à « rendre la fiscalité plus avantageuse » pour les travailleurs susceptibles d’effectuer des heures supplémentaires.
« Souvent, je vais entendre des patrons dire que leurs employés seraient disposés à en faire », a raconté Martine Hébert.
Par contre, ils s’abstiennent d’aller de l’avant pour une raison fort simple.
« Ils s’aperçoivent qu’ils n’auraient pas assez d’argent dans leurs poches » au bout du compte, a constaté Mme Hébert.
Cette dernière a précisé que ces travailleurs ne sont pas les seuls à avoir cruellement besoin de l’attention de M. Girard.
Bien des dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) sont dans le même bateau qu’eux s’il faut en croire Martine Hébert.
D’après elle, plusieurs d’entre eux en arrachent lorsqu’ils veulent procéder à une automatisation de certaines de leurs opérations pour enregistrer des gains au chapitre de la productivité.
Mme Hébert a reconnu qu’ils ne manquent pas nécessairement de soutien financier gouvernemental pour y arriver.
Par contre, « ils n’ont pas toujours l’expertise à l’interne pour savoir […] comment ils pourraient faire ça », a remarqué la vice-présidente principale de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.
Cette dernière a bon espoir de voir Eric Girard porter attention aux doléances qui lui ont récemment été soumises par son organisation.
« J’ai déjà senti beaucoup d’écoute de sa part. C’est un homme très compétent. Je pense que les finances du Québec sont entre bonnes mains avec lui », a-t-elle souligné, d’un ton optimiste.
Elle a, toutefois, pris le soin d’ajouter que M. Girard devra jongler avec les revendications d’une multitude d’organisations.
Dans ce contexte, « il va donc devoir effectuer des arbitrages », a conclu Martine Hébert.