Affectée plus que les autres par la crise sanitaire, la génération Z en tire somme toute de bonnes leçons sur le plan financier.
Une majorité (53 %) de ces jeunes âgés de 18 à 25 ans ont vu leur situation financière ébranlée à cause de la pandémie, selon une enquête de l’Association des banquiers canadiens (ABC). Études perturbées, plans de carrière bouleversés, baisses de leurs perspectives financières en raison de la surreprésentation de cette génération dans le secteur des services, un secteur fortement affecté, ils en ont vu de toutes les couleurs ces derniers mois.
Malgré tout, neuf répondants sur dix (88 %) se sentent optimistes quant à l’avenir, et presque tous (98 %) travaillent à consolider leur résilience financière.
Ils sont particulièrement motivés par l’épargne. Les trois quarts (74 %) d’entre eux ont un compte d’épargne dans lequel ils déposent une moyenne globale de 9 % de leur revenu. Cette tendance se constate même parmi ceux qui ont une situation financière moins favorable, puisque la majorité (68 %) possède également une mentalité d’épargne.
Selon le sondage, les deux principales raisons qui les motivent à épargner sont la nécessité de créer un fonds d’urgence et l’indépendance financière. L’instrument d’épargne le plus souvent mentionné est le CELI (47 %), suivi des comptes d’épargne à taux de rendement élevé (27 %) et des REER (20 %).
Les membres de cette génération suivent leur situation financière de près. Quelque 71 % des répondants affirment suivre un budget, et plus de la moitié (58 %) disent le faire de manière officielle, en consignant par écrit leurs dépenses (21 %), en mettant à jour des feuilles de calcul financier (20 %) ou en se servant d’outils numériques (17 %).
La PCU au secours des Z
Malgré cette bonne habitude, ils sont nombreux (92 %) à rencontrer certaines difficultés financières. Dans une proportion de 43 %, ils ne gagnent pas assez d’argent pour respecter leur budget, doivent faire face à des dépenses inattendues (42 %) et se laissent tenter par le magasinage impulsif (38 %).
Les membres de la génération Z ont toutefois pu compter sur les prestations d’urgence du gouvernement. Environ deux tiers (64 %) des répondants ont profité de ce soutien financier et 57 % d’entre eux ont réussi à mettre de côté une partie de cette aide. Un peu moins de la moitié (48 %) disent avoir utilisé les prestations gouvernementales pour réduire leur niveau d’endettement.
Gérer les dettes
Une majorité (73 %) des Z ont des dettes, la moyenne d’endettement s’élevant à 14 100 $. La situation est lourde pour un répondant sur trois (29 %) qui se dit embarrassé par le niveau d’endettement cumulé. Les cartes de crédit (49 %) et les prêts étudiants (39 %) sont leurs principales sources d’endettement. Chez les détenteurs de cartes de crédit, la moitié (49 %) paye le solde en entier chaque mois, alors que 38 % reportent une partie de celui-ci.
L’enquête a aussi révélé que 69 % des membres de la génération Z ont sollicité des conseils au sujet de la planification financière ou de la gestion de la dette. Toutefois, seulement 47 % affirment qu’un plan financier est essentiel pour sécuriser leur avenir financier. Les sources d’information les plus citées sont les amis et les membres de la famille (52 %), suivis de près par les institutions financières (30 %).
« Cette pandémie a été démesurément dure pour la génération Z, qui a fait preuve d’une incroyable résilience en mettant à profit ses caractéristiques naturelles : persévérance, adaptabilité et motivation, affirme Neil Parmenter, président et chef de la direction de l’ABC. Malgré les contretemps, les jeunes Canadiens ont hâte à la relance économique pour pouvoir aller de l’avant, se préparer à l’inattendu et se construire un bel avenir. »
Le sondage a été mené en ligne auprès de 763 Canadiens âgés de 18 à 25 ans.