Dans un rapport intitulé Are Tax Loopholes Sexist? The gender distribution of federal tax expenditures l’économiste senior du CPPA, David Macdonald, explique que 19 % des 45 mesures fiscales fédérales étudiées (déductions, crédits, allègements et échappatoires) versent des sommes plus importantes aux hommes qu’aux femmes.
« En termes simples, les allégements fiscaux fédéraux sont sexistes, les hommes s’en tirent beaucoup mieux que les femmes », soutient David Macdonald.
Les cinq allégements fiscaux qui profitent le plus aux hommes sont la déduction pour option d’achat d’actions aux employés, le crédit d’impôt fédéral pour impôt étranger, le montant pour époux ou conjoint de fait, le REER et le fractionnement du revenu de pension.
À l’opposé, les femmes profitent davantage du montant pour personne à charge, des frais de garde d’enfants, des frais médicaux admissibles, du montant pour revenu de pension et du crédit en raison de l’âge.
« Dans certains cas, les hommes saisissaient 100% des bénéfices de certains échappatoires [ce qui impliquerait une augmentation d’impôt pour les femmes] », selon David Macdonald qui donne l’exemple du fractionnement du revenu de pension qui abaisse typiquement les obligations fiscales des hommes, mais qui augmente celles de leur épouse.
Le CCPA rappelle que bien que le gouvernement actuel ait été clair dans ses intentions de trouver une solution aux écarts de salaires entre les hommes et les femmes, « peut d’attention a été accordée à la façon dont le système fiscale peut renforcer ce genre d’inégalité ».
David Macdonald ajoute : « Les allègements fiscaux qui n’atteignent pas leur objectif, exacerbent les inégalités ou ne font pas la promotion de l’égalité des gendres devraient être éliminés et l’argent ainsi économisé devrait être utilisé à meilleur escient. »
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